日曜日, 7月 30, 2006

Grasse mat' avant nuit blanche à Kyoto

Samedi, 14h, un peu tard tout ça, alors que j’avais envisagé de passer l’après midi à Kyoto pour bénéficier de la visite guidée des temples à laquelle j’aurais pu prétendre en recontactant mes rencontres de la semaine précédente, je n’ai pas pu faire grand-chose avec un réveil si tardif, au moins j’étais en forme...

J’ai quand même fait les 2h de train pour aller à Kyoto et retrouver d’autres connaissances de la semaine précédente. D’abord, un petit resto (je n’avais pas mangé depuis mes sushis de la veille), avec au menu, okonomiyaki au poulpe et soba, le tout servi sur une plaque chauffante au milieu de la table. Vraiment bon tout ça. Par contre, ce repas a confirmé mon observation du japonais qui mange. Les japonais ont vraiment les estomacs les plus gros du monde. Voir une japonaise toute menue, qui fait sans doute pas plus de 45/50 kgs, manger autant que moi, qui ait eu du mal à finir alors que j’avais le ventre vide depuis 24h, ça a de quoi troubler...
Pour illustrer mon propos, sachez que Takeru "Tsunami" Kobayashi a conservé récement son titre de champion du monde du plus gros mangeur de hot-dog (53 hot-dogs ¾ en 12 minutes lien 1 lien 2).
Coté positif, par contre : au resto, au Japon, garçons et filles payent la même chose en fin de repas, pas de "c’est moi qui régale" qui tienne...
Ensuite, digestion sur le bord de rivière..., en bavardant en plein de langue : le japonais, l’anglais quand on se comprend pas du tout, et le français un peu pour déconner.
Essayer un jour de faire dire « feu d’artifice » à un japonais, ça vous fera bien marrer.
Quand ce beau monde est rentré avec le dernier train, pour cause de cours prévus le dimanche matin (à partir de 8h), je me suis retrouvé un peu comme un con à attendre le premier train de 5h (si je veux rentrer le soir de Kyoto il faut que je parte avant 22h, du coup je rate tout).
Pour m’occuper, j’ai commencé par aller investir dans une bière, et la technique pour bavarder avec des japonais, c’est de demander du conseil en matière de bière nippone (même si je semblais mieux les connaître qu’eux...). J’ai donc fait connaissance avec 2 japonais ronds comme des queues de pelles, qui disaient « eh beautiful girl » à chaque jolie fille de passage. J’ai décidé de faire dans l’étude sociologique et de les suivre dans leur quête de l’âme sœur.
Et là, ils y vont pas par quatre chemins, c’est direct bloquer le passage à des jolies filles, ou aller s’asseoir dans un groupe de fille. Ils m’ont pas mal surpris. Au départ ça n’a pas marché du tout, jusqu’au moment où...
Technique du barrage, les filles qui essayent de contourner dans un premier temps arrêtent de résister, et mes deux nouveaux potes portent le coup de grâce. Je regardais ça d’un œil en parlant au téléphone et j’ai réussi à comprendre ce qu’ils ont raconté. Ca ressemblait à :
« Allez, attendez un peu, regardez, là on a notre pote Zidane, c’est un français, il est beau gosse, non ? Soyez pas farouches, les filles, dans 2 minutes il a fini de téléphoner et vous aller pouvoir lui parler » Ce qu’il ne faut pas entendre...

Et le pire c’est qu’après elles ont accepté de se poser sur le bord de rivière avec nous. On a donc à gauche, Chiemi , 24 ans et à droite, Kazumi, 22 ans, entourées de mes deux camarades japonais du jour (19 ans chacun). On m’a demandé de deviner de quels groupes sanguins étaient ces deux charmantes jeunes femmes, et là je dois dire que j’avais l’air bien con. Semble-t-il, les groupes sanguins auraient une influence sur la personnalité, mais je ne savais pas laquelle. Et quand on s’est aperçu qu’on était 3 AB et 2 A dans le groupe, ça a bien fait rire les japonais, c’est sur c’est vraiment incroyable... décidément, ces japonais...
En tout cas, la p’tite Chiemi, à part une incisive supérieure qui dit un peu merde à l’autre, elle était vraiment très, très jolie. Dommage que ça commence un peu à me les briser de faire 2*2 heures de trains depuis maintenant 3 week-end...
Et enfin, quand les demoiselles sont rentrées au bercail, j’ai encore bavardé avec les 2 Aldo Maccione d’un soir, les ai laissé rentrer se coucher et je suis ensuite reparti à la quête d’un lieu idéal le long de la rivière pour attendre le premier train, à 5h et des brouettes.

Jour de paye

On reprend jeudi matin, avec pas foultitude de trucs intéressants, car je me souviens à peine de ma journée quelques jours après. Je crois que j’ai fini le "coating" le matin et que l’après midi, du fait d’un départ de Umeda-san en business trip l’après midi, je me suis retrouvé au chômage technique. Mais Michael, en tuteur attentif, m’a refilé quelques documents en français que je devais résumer en anglais et envoyer ensuite à quelques pontes du département recherche et développement.
J’ai aussi cherché à savoir quand je serais payé, car je ne suis plus bien loin de la banqueroute. Et la remplaçante de Yamagami-san, qui est parti en congé maternité avant la date prévue, s’est donc chargée de l’affaire.
Ca a donc conduit à un léger quiproquo quand le soir, après une réunion vidéoconférence avec Michael en direct avec la France, je l’ai cherché et que j’ai demandé à sa voisine de bureau où elle se trouvait : « Isoda-san wa doko ni imasu ka ». J’ai expliqué qu’elle m’avait envoyé un mail et que je devais passer la voir à son bureau. Et j’ai eu droit à un sourire suspicieux et un « ah vous lui avez envoyé un mail... humhum... ohohoh...hou !!! Ah ben elle est pas là uhuhuh ». J’ai quand même expliqué qu’elle qu’il n’en était rien (malheureusement ?) et que aujourd’hui j’en avais juste après mon salaire...
Pas de sous ce soir.

Vendredi, rien de bien méchant, j’ai continué dans les docs de Michael et j’ai eu droit à un résumé en anglais auprès d’un gars haut placé. J’ai pu enfin mettre la main sur Isoda-san et ainsi avoir droit à l’enveloppe magique, 127500yens en liquide (environ 800/900€) qui correspondait à mon premier mois et demi de dur labeur. Rien de spécial en plus à vrai dire.
J’ai eu droit à quelques collègues me disant « eh ben, qu’est ce que t’attends, invite en une à boire un coup (en parlant de mes jolies voisines) », mais tant que je ne connaitrais pas les âges, je fais gaffe, ça a failli déjà me jouer des tours ces trucs là, bien qu’à priori elles ont toutes plus de 20 ans.
Du coup, j’ai regagné mon appart, avant d’aller me faire plaisir avec une grande plâtrée de sushi au supermarché du coin. Et là je me suis fait plaisir, un bon gavage dans les règles de l’art, mais ça c’était avant que je tombe sur ça...

...un phallus ?...

...Non, absolument pas, même si j’ai été pas mal sceptique quand j’ai vu ce machin, il s’agit en fait d’un calamar, cru, entier, sur une boulette de riz complètement cachée. J’ai pas mal gambergé devant la bestiole... to eat or not to eat, that is the question. Finalement je me suis jeté à l’eau, et ben c’eut été dommage de ne pas essayer, non pas que ce soit bon (en fait c’est le truc le plus infâme que j’ai mangé ici, j’ai failli tout recracher illico), mais au moins maintenant je saurais que il ne faut pas prendre ce truc au resto, sans quoi on risque d’avoir l’air con.
Comme j’ai renoncé à aller clubber ce soir pour fêter la paye, malgré les conseils de mes collègues, je me suis quand même décidé à aller voir ce qui se passait à Izumi. A 23h, je me suis amusé en voyant des gens complètements défoncés dans les taxis qui passaient (à 23h...), et j’ai refait un repérage des lieux, un bon gros tour qui m’a fait découvrir des endroits encore inexplorés. Après, dodo..

水曜日, 7月 26, 2006

C'est le drame


Petit mot suite à une nouvelle qui a secoué toute la planète football et m'a fait frémir jusque dans mon petit nid douillet:

Dado Prso, le grand l'unique, celui là même qui marquait 4 buts un soir de coupe d'Europe contre La Corogne, met un terme à sa carrière internationale. On ne verra donc plus le "croate brésilien" fouler les pelouses européennes et mondiales durant les matchs internationaux...

Beckham et ses droles de dames

Ce lundi commence une ère nouvelle, me voilà maintenant pour un bout de temps en plein milieu de l’entreprise, suite aux déménagements de vendredi, et entouré de Big Boss Inoue et de 4 jolies japonaises, je n’ai pas encore tous les noms mais j’y travaille.
Comme j’ai les cheveux qui poussent pas mal, j’ai décidé pour voir de me faire un look un peu plus fashion, en faisant un genre de crête. Et j’ai bien fait, toute la journée on m’a appelé Beckham (enfin Bekamu). Maintenant j’arrive à comprendre qu’on est pu dire à JB qu’il ressemblait à Keanu Reaves...
J’ai cherché un peu sur internet, et en effet, Beckham a déjà eu ce genre de coiffure, semble-t-il pendant le mondial 2002, donc pas étonnant que ça ait marqué les japonais.
Et cette fois, après avoir eu droit à "kawai", et "kakkouii", cette fois je suis "iroke", c’est un degré au dessus (traduction sur kantango.com), et de la part de Kitaguchi-san en plus, ça ne se refuse pas ;-) .
Autre chose appréciable le lundi, c’est les petits gâteaux que ramènent les collègues qui ont voyagé pendant leu week-end. Trois ce lundi dont le panda ci-dessous dont le gout n’était pas à la hauteur de son coté kawai.

Et en rentrant chez moi, en plus de m’être encore gavé pour 1€50 (record !) avec une demi-pizza et une cuisse de poulet, j’ai eu droit à la visite de Mr NHK, qui venait se faire régler la redevance télévisuelle pour le mois écoulé. J’ai perdu 10€ dans l’histoire mais j’ai eu droit à des stickers cadeau de dessins animés pour enfants.

Mardi, j’ai eu enfin droit au prénom de ma voisine de bureau, qui est timide au plus au point, très jolie mais qui a tendance à rentrer la tête dans les épaules et regarder par terre. Son nom est tellement compliqué (Kinosada-san, 3 kanjis que j’avais jamais vu) que kantango il ne connaît même pas.
Umeda-san m’a refilé plein de truc à traduire ce matin (des rapports de tests, c’est pas mal car après je comprends ce que j’avais pu faire dans l’atelier de tests). J’ai profité de l’aide de Kitaguchi-san et du coup c’était terminé à 15h, j’ai pu faire du japonais pendant le reste du temps, car Umeda-san était à court d’idées, et devait partir en réunion.
En bavardant avec Yuki de la difficulté de trouver une japonaise ayant plusieurs qualités primordiales: la beauté, la gentillesse ET la proximité (dans un rayon de moins de 10km autour de mon chez-moi), il m’a recommandé d’aller faire un tour à la bibliothèque de l’université, à un petit ¼ d’heures à pieds. Ce Yuki, qu’est ce que je ferais sans lui, c’est vraiment un daron, la semaine dernière encore il m’a dit :"Il faut que je te présente une copine à moi qui a 24 ans (Yuki en a 35), qui aime sortir le soir à Osaka. Elle est pas très belle mais par contre elle a plein de copines." Vraiment, il a un mode de raisonnement qui m’enchante, et dans lequel je me retrouve presque !!!

Mercredi, retour de vacances de Matsui-san (et un 3ème nom, un !), qui revient pépère d’un week-end, prolongé par des congés, qu’elle a passé à Okinawa. Une fois de plus, distribution générale de petits biscuits indigènes, cette fois à l’ananas.Aujourdh'ui, j'ai fait des travaux manuels, des tresses avec des fils électriques (pour limiter les perturbations électromagnétiques, mais bon ça on s’en fout), puis de la soudure, et enfin de la peinture (un truc qui protège les circuits électroniques). Ca n’était pas prévu comme ça au départ, mais pour une fois que Umeda-san m’avait trouvé un truc complet à faire, la panne de matos en a décidé autrement... Mais bon en fait, ce n’est pas des corvées semble-t-il, car on s’y est mis à plusieurs et ça semblait être un truc indispensable du processus.
En sortant, je pensais aller faire un tour à la bibliothèque, mais le temps de profiter un peu des soldes (de nouvelles lunettes de soleil) et de m’acheter à manger, il était déjà trop tard.

Pendant les soldes, tout doit disparaître...

月曜日, 7月 24, 2006

Kyoto : on remet ça.

Bon voilà, encore un week-end kyotoite. Cette fois, je dois passer voir Aymeric, que j’ai quasiment pas vu depuis la fin de prépa... et qui est sur Kyoto pendant un mois en cours de langue intensif, avant de partir en stage à Tokyo.

Un vendredi et un samedi destinés à emmagasiner de l’énergie, et je pars donc après m’être décommandé d’un rendez-vous qui me sucrait ma grasse mat. Arrivée sur place : 18h, après 2 bonnes heures de train.

A Sanjo, Aymeric a pas mis bien longtemps avant de me trouver, faut dire des gaijins, qui plus est avec un maillot de l’équipe de France ça court pas les rues. Comme j’avais rencontré des milliers de gens la dernière fois que je suis sorti avec ce maillot, j’ai décidé de le remettre.
Au programme, rien au départ, on doit juste aller retrouver un bataillon de polytechniciens qui traine dans la ville. En un mois au Japon, j’ai pas mis les pieds dans un magasin de manga, et quel est le premier magasin dans lequel toute cette bande s’engouffre une fois qu’on les a retrouvé : un magasin de manga !!! Ouais on se croirait à otaku-land ;) . Bon heureusement, on y a pas passé la nuit, on est allé manger un petit quelque chose, je vous le donne en mille : à McDonalds, j’ai même entendu quelqu’un dire « pour une fois ça fait du bien de savoir ce qu’on mange », si il y a bien endroit où je n’aimerais pas avoir le détail de ma nourriture c’est pourtant bien là...

Bon finalement on se recentre quand même un peu sur l’esprit jap : direction le karaoké, pour une petite heure, histoire de se déchainer en braillant comme des sauvages dans un micro, ce qui est plutôt plaisant, et de profiter également du nomihodai qui va avec le karaoké...

Une heure et quelque plus tard, on décide d’aller se poser sur le bord de la rivière là où la foule est rassemblée et siroter quelques bières locales. Et là, on ne s’est pas privé de parler avec moult gens, dont bien sur quelques japonaises. J’ai aussi trouvé 2 américains en vacances qui savaient où se trouve la France (surprenant ça) et qui m’ont régalé une bière au passage, le temps que j’échauffe un peu mon anglais, 2 anglaises également, dont une locale et une autre qui venait lui rendre visite, un japonais avec son chien et avant de partir de nouveau les mêmes japonaises qui revenaient et à qui cette fois on ne pouvait ne pas demander leur numéro. Je vais essayer de négocier une visite de Kyoto prochainement.

Aymeric en a profité pour gouter à la fraicheur de l’eau, en se mettant à moitié cul nul dans la rivière alors qu’il y avait environ 200 personnes dans un rayon de 50 mètres. Une fois rafraichit, et après une voire deux bonnes heures ici on s’est décidé à bouger un peu. Sur les conseils d’un français vivant sur place depuis un bout de temps, on a passé quelques minutes au Pig&Whistle, un bar plutôt sympa semble-t-il mais qui à cette heure était plutôt vide. J’ai eu l’occasion de travailler vite fait mon portugais avec un gars qui avait pourtant tout d’un japonais.

Et enfin, direction le METRO, boite de nuit kyotoite, il y a tellement peu de boites à Kyoto (3 en fait), que si on éliminait celle où j’avais déjà été et qui était plutôt chère, notre choix était réduit. On rentre donc dans cette boite assez minuscule, et on commence à bavarder en japonais avec qui veut. Je dois dire que j’ai quand même un peu d’avance sur mes collègues parisiens en matière de dialogue nippon, et ça facilite les choses. Ils semblaient impressionnés, mais ils devraient me voir au boulot ne rien comprendre à ce qu’on me raconte, ce n’est pas la même chanson.

En parlant musique, on a eu droit à des chants d’Okinawa, je saurais pas vraiment dire ce que c’est qu’un chant d’Okinawa mais ça n’était pas si vilain que ça. On a perdu tous nos collègues un par un, qui sont rentrés au compte goutte à partir de 4h, un peu abattus par une nuit éprouvante. A 5h, il ne restait qu’un x-man courageux et moi, pour aller faire une petite promenade matinale sur le bord de la rivière avec les 2 jolies demoiselles rencontrées sur place (et olivier, le 2ème larron, me doit une fière chandelle sur ce coup là...). Mai passe, Miho trépasse. Je ne m’aventurerais pas plus loin.

Après avoir laissé Monsieur qui le premier est reparti en train, puis Mesdames qui ont pris un taxi un petit peu plus tard, j’ai profité d’un banc inoccupé pour dormir un peu, avant d’émerger vers 10h sous quelques gouttes de pluie. Réveil difficile, petit passage dans une Matsuya, un truc de manger japonais pas cher, où j’ai pris mon Kare (=curry) du matin.

Et là, comme si ça ne suffisait pas, je reçois un appel d’une voix qui me dit « Eh tu te rappelles, on a RDV à Osaka à 13h ? (en japonais)» « Euh oui, oui, bien sur ?!?!?! Bon ben à tout à l’heure (en japonais aussi, je suis trop fort) ».

Peut on réver meilleur endroit pour se passer la nuit ?

Va pour Osaka, je me fais une heure et demi de train local qui s’arrête dans toutes les gares car je n’ai pas pris le bon, et me voilà à Osaka. Bon, en effet elle me disait vaguement quelque chose, c’était une des trentenaires du barbecue, et qui attendait encore 2 de ses amies. Eh ben si j’avais su, je ne me serais pas gavé de Kare, elle était prête à me payer à manger, et même me régaler un nomihodai. Mais là vraiment j’étais à bout... J’ai accepté de me faire offrir un chocolat chez Starbucks et du coup j’ai bavardé avec d’abord une puis 3 japonaises quand les autres sont arrivées, qui m’ont regardé comme un Dieu vivant quand je leur ai raconté ma nuit (avec le même programme elles auraient surement fini dans le caniveau à 22h juste après le karaoké)... Faut dire, il suffit de passer une nuit dans une ville japonaise pour constater la fébrilité du japonais lambda quand il touche à un peu d’éthanol. Des cadavres à tous les coins de rues, de japonais affalés qui ont forcé sur la bibine et qui probablement se demanderont le matin pourquoi ils sont là.

Bon voilà, après ça, c’est presque que de la sieste jusqu’à 8h lundi.

日曜日, 7月 23, 2006

La semaine du changement

C’est donc reparti pour une semaine de 4 jours, semaine pendant laquelle je vais pouvoir me faire un peu les muscles, car elle est placée sous le signe du déménagement. En effet, pendant ce week-end prolongé par un jour férié national, il semblerait que certains n’aient pas chaumé... L’atelier du rez-de-chaussée a été agrandi et il faut donc remonter une cinquantaine d’étagères puis ensuite ranger les trucs dessus. Et à priori une grande partie des employés, sauf les chefs, s’y collent.
Faut les voir se mettre à 10 pour monter une étagère, c’est un peu comme monter 2 meubles Ikea sans les plans et en ayant mélangé des morceaux de plusieurs meubles différents, ils se sont fait plaisir. J’ai juste contribué quand le besoin d’apport d’une force surhumaine supplémentaire se faisait sentir.
Bon bref, mardi c’était pas Byzance...

Mercredi, c’était un peu mieux. Alors que j’allais rendre comme assez régulièrement une visite à TOTO, j’ai eu la drôle de surprise de ne pas retrouver mes chaussures à l’entrée des toilettes au moment de sortir. J’ai donc du me contenter des chaussures small size de l’échangeur de patins...
Je m’empresse d’en informer quelques collègues, et là tout à coup, on se met à me bichonner, à s’occuper de ce problème majeur. Kitaguchi-san sera celle qui va s’occuper de tout ça, et va donc dans un premier temps tenter de mettre la main sur l’échangeur, et me promet des chaussures toutes neuves si elle n’y parvient pas.
Si j’avais su, ça fait belle lurette que je me serais crée moi-même des problèmes à la con comme ça depuis longtemps, ça permet de longues discussions avec une charmante assistante. ;-)
J’ai aussi eu pas mal de boulot bizarre aujourd’hui, on m’a filé des diagrammes électroniques en me disant « tu peux tracer le schéma fonctionnel du produit, ça ira tu sais faire ? » « Euh oui, oui bien sur pas de pb... » Je me suis fais plaisir avec ça...
J’ai profité de ma soirée pour suivre Yuki qui se rendait au centre d’Osaka pour l’anniversaire d’un jazzman américain, du même groupe que ceux que j’avais rencontré au barbecue. Carlos, à gauche sur la photo, fêtait je ne sais trop quel anniversaire, mais en tout cas, ça m’a permis de profiter d’une ambiance jazz pépère pour discuter avec les multiples amies de Yuki. Un évènement inattendu et que je ne peux pas raconter sans trop me découvrir a fait que finalement, je n’ai pas pu disposer complètement de mes nouvelles amies japonaises, mais on s’aventure sur des terrains glissants là... toujours est-il que je me suis quand même fait régaler plus ou moins ma soirée par les trentenaires présentes sur place, toujours agréable de rien dépenser...

Jeudi, rien de bien méchant, si ce n’est qu’on me change mon bureau de place, en enlevant les cloisons de camouflage et tout. Mais je ne vais pas en profiter très longtemps de celui là, car le vendredi c’est le jour du grand chambardement, direction mon nouveau bureau.

Vendredi, journée de la glande par excellence ! Si on considère que cette journée était celle du changement de bureau, qu’à environ 9h30 j’ai laissé mon ancien bureau à son nouvel occupant et que j’ai pris possession du nouveau à 15h, et que sans ordi on peut pas faire grand-chose, ça donne une bonne idée de l’intensité du travail accompli ce jour.
J’ai fait du japonais du coup, pour passer le temps.

A partir de lundi, je serais donc entouré de Inoue-san, le gros boss de la division (« group leader ») et de 4 charmantes assistantes, dont j’ignore les âges respectifs (sans doute entre 25 et 35) et dont une seule porte une alliance...

Cette semaine sera donc placée sous le signe du changement, et le week-end ira dans le même sens.


Pour finir, mon repas de vendredi, j'en ai déjà mangé la moitié, mais c'était super bon et ça m'a couté la bagatelle de 400¥ (3€).


木曜日, 7月 20, 2006

Première à Kyoto : Gion matsuri

Ce dimanche, petit séjour touristique à Kyoto pour voir le Gion Matsuri, un des festivals les plus importants de l’été au Japon. Après un réveil tardif et un petit ramen instantané du faignant idéal pour redonner la forme, puis une petite sieste, je prend le train pour rejoindre Kyoto, ce qui prend environ 2h, et chose bizarre, ça coute moins cher de faire Osaka-Kyoto que Izumi-Osaka...

Comme je n’ai pas d’inspiration particulière, je mets juste quelques photos pour illustrer ma soirée et ma nuit de dimanche à lundi.Ya une venue gigantesque qui fait plusieurs kilomètres dans le centre de Kyoto, remplie de gens d’un bout à l’autre comme un jour de victoire en coupe du monde sur les Champs Elysées, et qui débouche sur un parc avec un très joli temple. A l’intérieur, tout est illuminé avec des lanternes, ça fait vraiment très joli à regarder.

J’ai passé ma nuit dans une boite de nuit reggae et j’ai pris un des premiers trains pour rentrer le lendemain. Du coup, lundi, récupération, j’ai préférer ne pas aller à la Garden Party qu’on m’avait proposé l’après midi à Osaka, car il pleuvait averse.

月曜日, 7月 17, 2006

On change un joueur, et on repart pour la 2eme mi-temps

Ce samedi, c’était plage, la fameuse ピチピチビーチ (cf. article précédent), et donc le rendez-vous était fixé à 11h, au lieu des 10h prévu au départ. Je me suis levé tranquillement, et j’ai même accéléré sur la fin pour être à l’heure au RDV, mais il s’est avéré que personne n’y était à l’heure dite. J’ai donc poireauté quelques minutes avant de voir apparaître Ohgaki-san (c’est comme ça que ça s’écrit finalement) et Fujirawa-san, deux de mes comparses de la veille. Le troisième manque à l’appel. Il faudra attendre une bonne demi-heure pour qu’Umeda-san pointe le bout de son nez. Tellement ils sont ponctuels on croirait presque avoir affaire à des brésiliens...

En route pour la plage, dans la voiture de Ohgaki-san, une Cresta blanche (les connaisseurs de GTO comprendront le clin d’œil) un tantinet âgée mais super confortable. Et la mission « aller à la plage » pouvait commencer. On s’est fait trimballer un peu partout dans le sud d’Osaka, tout ça car on a raté la bonne sortie... On est donc arrivé sur place au bout d’une heure contre 30 minutes normalement. On se cherche un emplacement tranquille sur la plage, ce qui n’est pas très dur tout compte fait, tant la plage est dépeuplée. Par contre, je me suis cramé la plante des pieds le temps de faire quelques dizaines de mètres sur le sable brulant. Mais la température du sable était à la mesure de celle de l’eau. Il devait bien faire 30°C à la surface de l’eau, sur peut-être un bon mètre... donc j’ai passé une grande partie de mon après midi immergé, à faire la planche ou à nager. Durant environ 5 heures, on a cramé sous un soleil de plomb, ce qui fait que je ressemble à un grand truc rouge de 1m80, avec à la limite du short la même chose que si on trempait un homard dans l’eau bouillante mais en en laissant un bout hors de l’eau...

Dommage que je ne sache ni dire crème solaire ni Biafine en japonais, enfin pour maintenant plus la peine, j’ai pris mon gros coup de soleil de l’été.
Si on ajoute à tout ça les crampes pour avoir couru partout et plongé à tout va quand on a fait mumuse avec le frisbee, j’aurais eu un week-end éprouvant physiquement.
C’est quand même de voir des japonais de 26 à 29 s’amuser comme des enfants quand ils sont sur la plage, je ne pense pas que leurs alter-egos français auraient été si joyeux.

Une fois cuits à point, enfin surtout moi, car les autres étaient déjà rodés, on est rentré sur Izumi, j’ai dormi comme un bébé pendant tout le trajet. Ils m’ont déposé chez moi le temps de me changer et prendre une douche, et on était parés à partir pour aller manger un morceau.

On retourne donc à la station Izumichuo avec Umeda-san, qui m’avait attendu 5 minutes le temps que je me change. La les autres n’arrivent pas trop en retard et on part donc pour Nakamozu, quelques stations de métros plus loin. Première tentative ratée, le resto est complet, on s’en va donc errer dans les rues avoisinantes à la recherche du lieu approprié. Finalement, notre choix se porte sur un resto dont j’ai oublié le nom et qui a vraiment l’esprit jap. On se pose à notre petite table à 4 et là commence le festin. Et vas-y que je m’empiffre, que des trucs bons en plus, ça va des sashimis de coquille saint jacques, de thon ou de saumon jusqu’au poisson entier que l’on décortique soit même. Des plats dont j’ignore tout du nom au contenu mais qui sont vraiment exceptionnels de finesse, y a pas à dire, la cuisine japonaise, c’est vraiment un régal. Bien sur on ajoute à tout ça les traditionnels cocktails, sakés et autres boissons dont les noms me sont inconnus. A chaque fois qu’on me colle la carte sous le nez en me demandant ce que je veux commander je réponds «知らない、どちらが一番美味しいですか。 » (shiranai, dochira ichiban oishii desu ka= je ne sais pas, c’est lequel le meilleur ?) , et jusque là je n’ai pas encore eu de mauvaise surprise. J’ai pu expérimenter le ベカムコクテル (Beckham cocktail), mais je ne saurais pas dire à quoi c’était. Ils m’ont aussi commande un truc spécial nostalgie, quand ils se sont aperçu qu’il existait un plat avec du camembert !!! En fait c’était des trucs panés avec du camembert dedans, que l’on mange avec de la confiture de fraise dessus, bizarre mais pas mauvais.

Suite aux injonctions de mes 3 collègues, j’ai aussi du choisir une des trois serveuses que je devais draguer... je m’y suis plié sans trop protester vu que les candidates étaient plutôt jolies. J’ai donc adopté la technique de l’appareil photo, d’abord en lui demandant de prendre la pose quand elle passait apporter un truc à manger. L’étape suivante a été de me prendre en photo à ces cotés (cf ci-dessous), et le tour était joué, j’ai eu droit à mes petites serviettes rafraichissantes en extra alors que mes collègues pouvait semble-t-il toujours attendre. Par contre, quand Nau (c’est son nom) m’a annoncé son âge, ça m’a calmé... 16 ans la demoiselle, mais que fait une japonaise de 16 ans à travailler un dimanche soir alors qu’elle devrait aller en cours du soir apprendre l’anglais ?!?! Du coup, j’ai renoncé à la requête de numéro de téléphone et de mail, qui aurait du être l’enchainement logique.

Toujours aussi difficile de faire la différence entre un japonaise de 16 ans et une de 22...

Par contre la demoiselle est venue me dire tout spécialement quand elle partait après son service et semblait déçue de ne pas obtenir de meishi avec toutes mes coordonnées.

Quand même, 16 ans, faut pas déconner !!! J’ai par contre été surpris que mes collègues soient eux-mêmes surpris. Pour eux, il semblait logique que, 16 ans ou pas, lycéennes ou pas, je cherche à la revoir... C’est la que j’ai vraiment compris le pourquoi du pétillement dans l’œil de Ohgaki-san quand il disait « pichipichi, under seventeen ». A priori, pour eux, 15 ans, ça suffit... vraiment louches les bonshommes nippons.


Cette fois, c’est Umeda-san qui régalait pour tout le monde, il devait assumer son rang de mec qui donne les ordres dans l’entreprise.
Voilà comment se remplir la panse 2 jours de suite au Japon, avec plein de bonnes choses, pour pas un centime.
Je crois que la cure d’amincissement forcé (à manger que poisson, poulet, soupe et herbe) entamée depuis mon arrivée en a pris un coup...

日曜日, 7月 16, 2006

Soirée d’anniversaire aux frais de la princesse !

Vendredi soir, juste après le boulot, je pars donc en voiture avec Fujiwara-san et Han-san pour aller manger un morceau... je suis loin de me douter de ce qui m’attend...

Tout d’abord une pause chez Han-san, le temps qu’il se change et qu’il me montre toutes ses vidéos d’Alizée qu’il a sur son ordi. J’en profite pour lui montrer sur Youtube le sumum de la musique japonaise que pourtant il ignore : I’m so cool de Cool Tak et Night of Fire de la Hinoi Team avec Korikki. Il a adoré, et je lui ai expliqué que les étudiants en France raffolaient de ce genre d’absurdités...

Pendant que j’y pense, je me suis passé de lui dire que ma chambre de stagiaire était largement plus grande que la sienne, lui membre permanent de l’entreprise.

Direction ensuite vers le resto : du genre tout petit, mais qui fait à manger super bien. Oogaki-san et Fujiwara-san nous ont rejoint, on peut donc commencer. Au menu : des yakitoris, c'est-à-dire des brochettes de poulet en tous genres.

Y a un paquet de trucs que je n’aurais pas choisi à priori si j’avais pu lire la carte, mais là c’est des commandes groupées, et chaque plat commandé est composé de 4 brochettes. On a donc pris un peu de tout, du blanc de poulet au cœur de poulet, en passant par la peau, le foie, le cœur, les ailes du poulet, mais aussi des œufs de caille, de l’oignon, du fromage et encore d’autres que je n’ai pas forcément retenu. Je me suis vraiment gavé, c’était vraiment super bon et après ça j’avais tout sauf faim. On a bien sur arrosé ça avec quelques bières japonaises, du shochu et du saké japonais.

Après ça je tenais encore largement la route, mais les autres commençaient à être plus que joyeux... En sortant, c’est Han-san qui avait régalé pour tout le monde, faudra que je pense mardi (eh oui lundi est férié !!) à lui ramener un inédit d’Alizée qu’on peut trouver sur le net pour le remercier...

A force d’avoir parlé de la ピチピチビーチ de demain et autres topless, ça avait du leur travailler les hormones. Oogaki-san annonce alors « je connais un endroit où il y a des femmes, vient c’est Han-san qui régale ». Bon je les suis, je n’allais pas rentrer me coucher avant 22h le jour de mon anniversaire quand même.

On se dirige donc vers le métro pour rejoindre notre prochaine destination. Après un tour en taxi japonais de quelques minutes (les portes s’ouvrent automatiquement, ça m’émerveille à chaque fois !!!), on arrive au AURA, un bar dont tous sauf Oogaki-san ignorent le contenu.

Ce bar est en fait un bar à hôtesses à la japonaises, dans lequel pour une petite fortune une jolie demoiselle vous sert du saké et vous fait la conversation... Ils avaient l’air d’en être vraiment ravis, je me demande depuis combien de temps les bougres n’avaient pas été choyés de la sortes par de jolies demoiselles. Moi j’ai quand même pas mal galéré à tenir une heure là dedans en parlant que japonais, j’ai vraiment lutté. Par contre, elles ont fait mumuse avec mon dico en s’émerveillant de la façon dont pouvait dire certains mots japonais en français.

En tout cas, ce fut plaisant, j’y retournerais si on m’invite encore, car vu les prix je préfère mettre mes sous ailleurs, d’autant que il y a les mêmes japonaises partout dans les rues d’Osaka (sauf qu’elles ne servent pas du saké).

En sortant, mes collègues m’ont montré tout fier qu’ils avaient récupéré les mails et numéro de téléphone des jeunes filles (je me demande pourquoi car ils ne vont surement jamais les rappeler). Moi je n’ai même pas pensé à leur demander, mais bon si c’est pour avoir une copine qui travaille tous les jours de 20h à 5h et qui est un peu aussi la copine de monsieur tout le monde, je ne vois pas trop l’intérêt...

De gauche à droite: Fujiwara-san, Oogaki-san et Han-san

On retourne tous à Izumichuo eki (la gare la plus proche de chez moi pour ceux qui suivent un peu), et là ils ont faim. En France, c’est normal d’avoir faim après une soirée arrosée, mais souvent la plupart du temps aux alentours de 5h du matin. Là non eux ils ont faim alors qu’il n’est même pas 23h. Donc on va récupérer les vélos d’Oogaki-san et Fujiwara-san et ça repart. J’ai eu le droit à mon premier tour en vélo derrière un japonais saoul. Eh ben c’est quelque chose. Déjà, un vélo japonais, qui sans doute se transmet de génération en génération depuis la fin de la guerre, est à peu prêt aussi stable qu’un tricycle qui descend un escalier. Mais alors, quand le chauffeur roule à l’éthanol, c’est autre chose. J’ai cru plusieurs fois qu’on allait tomber dans le fossé, finalement tout s’est bien passé.

On arrive après un paquet de temps à une ramen-ya (magasin de ramen), et on se prépare à manger. J’ai encore choisi au hasard mon plat, et je vois arriver devant chacun quelques minutes plus tard un grand bon de ramen. Oogaki-san et Fujiwara-san se sont même autorisé respectivement un bol de riz et des onigiris en complément. J’ai pas pu finir, tellement j’étais gavé, je ne pouvais pas être plus plein que je ne l’étais à ce moment là.

le ramen le plus dur à finir du monde

Je me demande comment 2 japonais qui doivent peser approximativement les 2/3 de mon poids peuvent s’enfiler tout ça, alors qu’on ne peut pas dire qu’on ait vraiment fait des activités qui ouvrent l’appétit.

Et après ça pour rentrer, ce fut la galère, tellement on avait le ventre sur le point d'imploser, d’autant qu’on était perdu au milieu de nulle part avec des rizières un peu partout. Heureusement Han-san a fait quelques centaines de mètres supplémentaires pour me ramener dans un endroit familier, et j’ai pu retrouver ma maison et me reposer, enfin...

Avant un week-end ultra rempli

On va reprendre notre histoire JEUDI, jeudi matin pour être plus précis, où j’ai du mettre à contribution dès le début mes maigres connaissances en japonais. Après un énième discours de micro-man, il y a la petite réunion pré-travail avec tous les gens de la section (les 30 mêmes que ceux de la welcome party). Donc je devais, comme tout le monde le fait, mon travail de la journée, et ce n’est pas évident tout ça, aujourd’hui, pour moi c’était « **** (le nom du produit)の 工場テストのspecificationの翻訳をします。 » (=je traduis les spécifications d’usine du ****).

Pour le 4ième jour de suite je traduisais ce magnifique document fait à 90% de mots techniques, et je commençais à galérer un peu avec ce qui restait, c'est-à-dire la partie la plus dure.

Mais cette fois, j’ai trouvé une alliée de choc en la personne de Nagaoka-san, qui en fait est LA personne dans l’entreprise qui est chargée de traduire toute la doc (cette fois je fais son boulot car elle est "busy"). En plus de parler un anglais impeccable, elle est là seule capable de déchiffrer les parties cachées du document. Il faut quand même savoir que même les japonais m’ont expliqué que de régulièrement ils ne savaient pas eux même comprendre des textes japonais tellement c’était une langue tordue (ce n’est pas exactement leur expression).

Et quand j’ai voulu retrouver où était le bureau de Nagaoka-san, j’ai tout naturellement demandé à Umeda-san. Et après ça il s’est marré !?!?!? En fait en demandant « où est le bureau de la fille qui parle anglais ? », je n’ai pas tout à fait employé les bons mots. Il faut dire 女の人 (onna no hito = dame) ou 女の子 (onna no ko = fille) quand on parle d’une femme et moi j’ai juste employé 女 (onna). En gros j’ai demandé un truc du genre « il est où le bureau de la nana (ou greluche, grognasse, meuf, chacun son argot...) qui parle anglais ? ». Du coup, ça a fait rigoler un peu tout le monde...

Vendredi, j’ai encore eu droit à mon blabla du matin, le même que la veille, sauf que là, micro-man avait bien parlé 15 minutes avant, ce qui fait qu’il y a encore plus de truc que je n’ai pas compris. J’ai réussi à expédier enfin la traduction, à partir de midi j’ai donc pu faire mon oisif sereinement au bureau et bavarder avec plein de gens. Nagaoka-san m’a appris que ce week-end à Kyoto, il y a le festival du Gionmatsuri, un des plus gros festivals de l’été au Japon avec semble-t-il plein de feux d’artifices et des défilés de chars impressionnants... on verra ça dimanche soir à priori.

On m’a aussi raconté que j’allais samedi à ピチピチビーチ (pichipichi beach), je ne sais toujours pas trop à quoi correspond le terme pichipichi mais l’expression semblait faire rire le moindre japonais dans un rayon de 3 mètres quand on la prononçait. Après m’être fait une petite idée en cherchant le terme sous google image, et en considérant que les termes auxquels Oogaki-san associait ce mot étaient « topless » et « under seventeen », ça a suffit pour me faire une idée du truc...

Pour ce soir, c’est j’apprends juste au moment de partir que j’étais invité à boire un coup avec Oogaki-san, Fujiwara-san et Han-san... mais cette soirée vaut bien un post à elle seule...

水曜日, 7月 12, 2006

Maison!!!

Bon aujourd’hui je ne vais pas raconter moult trucs, j’en profite donc pour glisser 2 photos de mon chez moi, vu de l’extérieur, en attendant que tout soit rangé parfaitement dedans...

Je suis dans le studio sur la gauche à l'étage... le plus grand de l'immeuble!!!

Les nouvelles vont vite dans la boite, je m’aperçois que même certaines personnes avecqui je n’ai jamais parlé connaissent mon emploi du temps, et savent que j’ai passé mon samedi à une barbecue party. J’ai donc glissé à quelques personnes que je n’avais encore rien de prévu ce week-end, en espérant des retombées en invitations... Par contre, la plage sera pas pour cette semaine car il doit pleuvoir semble-t-il.

Sinon j’ai une admiratrice depuis quelques temps, une des 2 miss assurances assignées à l’entreprise, qui chaque midi tente d’assurer les gens en les prenant par surprise pendant qu’ils mangent. Chaque midi, elle m’attend à la sortie du shokudo pour me refiler plein de petits gâteaux de pub. Et aujourd’hui, elle était toute folle, elle me montrait son badge en répétant qu’elle s’appelait Michiko. Si seulement les miss assurances distribuaient des boissons fraiches, ça pourrait au moins servir à quelque chose...

Bon voilà, aujourd’hui, il n’y avait vraiment pas grand-chose à raconter...

月曜日, 7月 10, 2006

Lendemain de nuit blanche

Journée de la mort aujourd'hui, j'ai fait le zombie tout du long, j'ai rien compris aux docs que je devais traduire tellement j'avais sommeil. La pendule a en plus profité de ce jour pour tourner 5 fois moins vite que d'habitude, c'est bien ma veine...

J'aimerais juste citer une phrase que j'ai lu aujourd'hui dans mes longs moments d'oisiveté sur google news. Cette phrase extraite de cet article, a été prononcée aujourd'hui par notre cher président Chirac...:

"Je voudrais dire toute l'estime que j'ai pour un homme qui a incarné à la fois les plus belles valeurs du sport, les plus grandes qualités humaines que l'on puisse imaginer et qui a fait honneur au sport français et tout simplement honneur à la France"

...après son geste d'hier je trouve ça un peu gros le "un homme qui a incarné à la fois les plus belles valeurs du sport, les plus grandes qualités humaines que l'on puisse imaginer".

Seul épisode marquant de la journée, j'ai bavardé avec 3 jeunes femmes (probablement mariées... tant pis pour cette fois) au shokudou, car je m'étais posé avec mes co-workers et comme d'hab ils ont mangé comme des lapins (Ya un truc qui dit que plus on mange vite...). Du coup je me suis retrouvé en solo et avec à ma droite mes interlocutrices du jour.
J'irais pas jusqu'à dire qu'elles avaient une conversation passionnante (je commence peut-être à comprendre pourquoi les hommes laissent les femmes manger dans leur coin et se mélangent pas ;-) non je plaisante là...) mais c'était marrant de parler un peu avec elles. Chose curieuse, elles m'ont demandé si je me préparais ma pitance chaque soir tout seul, et en fait je réalise maintenant que chaque fois que j'ai parlé avec un japonaise, quel qu'ait été son age, c'est une question qui chez toutes vient assez rapidement.
La prochaine fois, je leur demande si elles savent cuisiner de façon à me faire inviter.

Maintenant que j'y pense, j'ai aussi oublié de me raser ce matin... j'avais une barbe de Davy Crockett en arrivant et ils ont trouvé ça bizarre, ils se sont tous marré en voyant que j'étais trop fatigué pour avoir pensé à me raser...

Bon, il suffit, je suis fourbu, je vais dormir, je mettrais les photos plus tard, j'ai pas le courage maintenant... peut-être demain.


On sacre l'Italie, et on couronne le roi des cons...

Tout aurait pu bien se passer, un match qui commence parfaitement, des actions, mais finalement, une piètre défaite aux penalties...

Après un réveil à 18h, je mange 2-3 trucs et me prépare à aller sur Osaka pour voir ce qui s'annonce être un grand match. Je réussis à prendre le dernier train à 23 heures pour le centre ville d'Osaka. A peine arrivé, alors que je me dirigeais vers Dotombori, là où j'avais pu voir France Brésil la semaine dernière, je tombe sur un groupe de français avec drapeaux, maillots et tout le tralala. Il me dise qu'ils ont réservé un club pour voir le match. Finalement pourquoi ne pas aller avec eux...


Je fais donc la connaissance d'expatriés de longue date qui viennent des quatre coins du Kansai. Et où se dirige-t-on finalement ? Le Pure, le même bar où j'ai passé l'avant match samedi dernier... mais cette fois reconverti pour l'occasion, grâce à l'ajout de quelques fauteuils là où se trouvait la piste de danse. Semble-t-il, un des français à quelques contacts intéressants dans le coin et a pu négocier l'ouverture exceptionnelle du lieu.

Après commence le match, bon un ptit pénalty vite fait histoire de mettre un peu d'ambiance, on commence à s'y habituer à ce genre de buts... mais assez rapidement les italiens remettent les pendules à l'heure. En deuxième mi-temps, on peut voir des bleus dominateurs qui en veulent et qui cherchent à marquer dès que possible, en vain...

Les prolongations commencent avec la même physionomie, la France attaque, tout va bien, on peut espérer un but un jour ou l'autre. Et là, va savoir pourquoi, Zidane met un coup de boule en pleine poitrine d'un italien. Peut-être que celui-ci avait insulté maman Zidane ou je ne sais quoi, provocation des plus faciles à laquelle les joueurs sont habitués à ne pas réagir quand ils ont un peu d'expérience. Mais non Zidane, lui, il se lance, bim prend ça, coup de tête dans le torse. Bien sur le public réagit avec effroi au carton rouge en sifflant l'arbitre, qui a pourtant raison à 100% de virer Zidane du carré vert.
A partir de là, j'ai vraiment perdu la joie de regarder ce match, ça m'a pourri la fin de rencontre.

Comment un joueur, censé avoir de l'expérience, réputé être un des meilleurs du monde, peu agir aussi stupidement. Je n'ai pas entendu les interviews d'après match, mais sans doute Zizou a dit qu'il était désolé. Désolé, comme quand il a pris 2 cartons jaunes au premier tour, désolé, comme quand il a piétiné le joueur saoudien en 98, surement. Même s'il restera dans les annales pour avoir marqué 3 buts dans des finales de coupe du monde (dont un sur pénalty, ça ne compte pas vraiment), mais je crois surtout que les centaines de millions de téléspectateurs de ce soir se souviendront de lui comme le seul gars depuis des dizaines d'années assez con pour faire un pareil geste en finale de coupe du monde, alors que les projecteurs de toutes les télés du monde sont braquées sur lui.
Il devait se dire "Tiens j'en ai pas fait assez, pourquoi en plus de tout ce que j'ai fait de bien, pour le dernier match de ma carrière je ne montrerais pas à tout le monde que je suis finalement un gros con". C'est réussi...


Bon après, les penalties, c'est un détail, juste un coup de dé... on peut pas vraiment en vouloir à Trézeguet d'avoir raté son tir à 2 millimètres prêt, ou à Barthez de pas avoir arrêté les tirs italiens tous bien tirés.

Heureusement qu'il n'y a pas eut que des sales moments ce week-end, sinon je me serais tiré une balle... Ce qui est sûr, c'est que la journée de travail qui commence dans une heure va être très difficile.

日曜日, 7月 09, 2006

Barbecue party avec Yuki

Cet après midi (hier en fait), j’étais invité par Yuki-san à une barbecue party. Il a suffit que je lui dise bonjour et que je lui dise que je ne faisais rien de spécial le samedi pour être invité.

Donc RDV à une station dont je sais plus le nom, j’arrive avec à peine 3-4 minutes de retard...

Yuki m’attend avec 2 amis à lui et hop direction un parc en bord de fleuve, je ne pensais pas qu’on aurait pu trouver tant de vert dans Osaka. Il y avait plein de gens qui faisait un barbecue et le groupe dans lequel je tapais un peu mon incruste était composé d’une trentaine de gens, au 2/3 des japonais. Il y avait aussi quelques étrangers, dont un bolivien avec le maillot de Dado Prso, quelques espagnols, 2 américains et des chiliens.

J’ai parlé en tout aujourd’hui encore, anglais, japonais, français (quelques mots), portugais (avec les espagnols qui me parlaient en espagnol) et allemand. J’ai eu un peu de mal au début car on m’a fait gouter du vin français qu’ils avaient apporté, et je n’avais pas mangé depuis un bout de temps. J’ai eu aussi le droit de faire une démo de ballon rond, j’étais vraiment trop mauvais, et pourtant ils étaient tous persuadé que j’étais le fils de Zidane (une petite talonnade, une louche, et le tour est joué).

J’ai aussi appris que Yuki était un beau gosse à la japonaise (pas évident de deviner), et qu’il avait en permanence plusieurs ガルフレンヅ (garufurendu=girlfriend). Je vais peut-être m’en inspirer... ;-).

En tout cas, il connaît tous les bars classes de la ville, car il nous a emmené après dans un jazz-bar bien sympa, ou ont a passé pas mal de temps le soir, avec une quinzaine de survivants du barbecue. Après j’ai clubbé un peu vu que de toute façon j’avais raté le dernier métro. Je suis rentré vers 9h Dimanche j’avais super faim et j’ai direct filé m’acheter des brochettes de poulet au supermarché près de chez moi.

Finalement c’était une super journée hier, j’ai croisé plein de gens, j’ai notamment des invitations pour des soirées le 23, le 29 à Kyoto et le 30, il va falloir que je choisisse bien. Après avoir discuté avec Bob l’américain, j’ai aussi récupéré son mail pour aller le voir jouer en concert (il est dans un jazz band avec un autre américain qui était là). Pour demain, si on est champion du monde, j’ai aussi droit à une invitation pour passer à la radio avec Jaime, un animateur radio (pas forcement un truc énorme) qui a bien insisté pour que je le rappelle en cas de victoire, j’ai d’ailleurs récupéré sa meishi (carte de visite). Bien sur je ne compte plus la dizaine de japonaise (plus proche de la trentaine que de la vingtaine d’ailleurs) qui ont pris mon tel et mon mail pour m’inviter à leurs prochaines fêtes (en fait je suis un peu une guest star qu’il est bon d’avoir avec soit dans les soirées branchées).

On a aussi voulu me caser avec une japonaise, j’ai eu droit à un « voulez vous coucher avec moi ce soir ? » (en français), mais c’était plutôt pour montrer qu’elle connaissait une phrase en français qu’elle avait entendu dans une chanson. Mais je lui ai dit que si elle le répétait trop je ne me ferais pas prier ;-) . Truc louche aussi au Japon, c’est que d’autres gens sont venus me voir quand je discutais avec elle pour me demander comment je la trouvais... forcément, vu qu’elle attendait anxieuse une réponse, je n’allais pas faire mon gros enfoiré, j’ai répondu jolie à chaque fois (elle était pas mal, c’est vrai). Il y a quand même une image dorée du français éternel gentleman à l’étranger que je me dois de contribuer à préserver !!

Ce soir, 3h, finale... dure journée de boulot demain en perspective...


PS: je profite de ce post pour faire passer un message à dd, lui seul et personne d'autre comprendra:
"ici Osaka, ici Osaka
Papy fait son jardin, je répète, papy fait son jardin
Terminé"

土曜日, 7月 08, 2006

On est en finale!!! // mr bleuh-bleuh-bleuh-bleuh

Un peu de temps pour écrire, pendant que c’est la mi-temps du coté de l’Allemagne. Depuis mon escapade du week-end à la ville de l’eau à coulé sous les ponts...

Ces temps-ci j’ai pas eu foule de boulot ce début de semaine. J’ai quand même progressé d’un rang dans la confrérie des soudeurs. Maintenant je sais dessouder, et de plein de manières différentes, notamment en trempant le circuit badigeonné de scotch dans un bain d’étain en fusion. Umeda-san m’a passé un mail tout en japonais qui disait ce qu’il fallait changer sur le circuit électronique et j’ai tout fini pépère. Du coup, Umeda-san m’a dit que j’étais un "ベテラン" (prononcé bé-té-rane), ce qui en fait est la prononciation japonaise de vétéran (eheh).

Pas grand-chose ces jours-ci pour autant, je me suis tapé la lecture d’une centaine de pages d’une norme sur les préventions de risques d’explosion en français, donc uniquement compréhensible par moi.

Hier (mercredi), les deux japonaises d’à peu près mon âge manquaient à l’appel, elle m’avait expliqué que ayant été un peu malade pendant le week-end, elles prenaient un 休み-day (yasumi-day : jour de congé).

Eh oui au Japon, on est tellement dévoué à l’entreprise qu’on garde ses jours de congés pour quand on est malade... et dire qu’en France si on voulait compter tous les congés maladie pipeaux qui sont pris chaque année, il faudrait y mettre des centaines de fonctionnaires à "plein temps" (plus quelques dizaines d’autres pour assurer leurs remplacements bien sûr...).

mon bureau...


(...) pause de quelques jours dans la rédaction (...)


Ce mercredi, j’ai aussi eu droit à un aller manger au resto (plus cafétéria que resto en fait) avec tous les étrangers de la boite. Comme c’est le grand chef français qui a proposé, j’ai eu droit à 15 minutes de plus de pause... On est donc tous monté dans la Honda Skyline de Michel pour y aller. Tous, c’est Kalvin (allemand), Michael (US), Chinois sans nom, Michel (français) et moi. Et là ils ont taillé du japonais, comme quoi y en a un qui vivait encore chez sa mère à 40 ans, ou encore un autre qui est fan de Mickey Mouse, mais aussi un qui a une Porsche Boxster et qui ne la prend que le vendredi (j’ai vérifié, en effet je l’ai vu pour la première fois le vendredi).

Finalement, j’ai pris juste une pizza (minuscule d’ailleurs) qui m’a couté 400 yens. Tous les autres se sont gavés avec entrée, pizza et boisson à volonté. J’ai préféré pas exploser mon budget et j’ai bien fait, car pas un, même s’ils gagnent tous 10 fois plus que moi, n’aurait eu l’idée de me payer mon repas.

Bref, si c’est pour payer 400 yens, pour bouffer un embryon de pizza avec 4 étrangers, là prochaine fois ça sera sans moi, surtout si c’est pour passer mon temps à les regarder manger tout ce qu’ils ont pris. Alors qu’au shokudou de l’entreprise avec 50 yens de plus je me remplis la panse...
J’ai oublié de dire aussi que le chinois était un gros con qui avait vraiment une grosse opinion de lui, et là à voir les mimiques des autres à chacune de ses répliques, j’ai vu que j’étais pas le seul à penser ça.

C’est là que j’ai encore écourté ma nuit pour me lever à 4h voir le match des bleus. Par contre là rien de palpitant, heureusement qu’on a eu ce pénalty car je voyais mal Henry-Zidane-Ribéry seuls devant contre 6 portugais qui défendait sur chaque action, comment on aurait pu mettre un but. Et quand ils sont sortis pour être remplacé par un trio Wiltord-Govou(...)-Saha à la fin du match, j’ai croisé les doigts pour qu’on prenne pas un but, sinon on était cuit...

Et maintenant que Saha est suspendu pour la finale, peut-être qu’on aura l’idée de faire rentrer Trezeguet pour qu’il remette sa demi volée en lucarne dans les prolongations contre l’Italie.

Jeudi, rien d’extra, si ce n’est qu’après avoir lu des pages et des pages sur des normes techniques à la con, on me conviait à la vidéoconférence avec les homologues français... Et là ça a duré des heures, de 16h à 20h pour être précis, insupportable. Si j’avais besoin d’un exemple pour illustrer la question « Comment perdre son temps ? » ça aurait été parfait. Que de minutes perdues à débattre de détails à la con, j’ai vraiment eu un aperçu terrifiant de ce qui peut ce passer en réunion. Seul moment réjouissant, je ne m’étais cette fois pas présenté aux français d’en face, et je m’amusais d’entendre leurs réflexions en direct, alors qu’ils pensaient être à l’abri en basculant de l’anglais au français...

Après 2h de zangyou (hr sup) je sors enfin... et j’enchaine finalement avec un passage éclair sur Osaka pour voir Brice, l’ancien centralien qui m’a aidé à trouver ce stage, de passage dans le Kansai. En fait, il avait la même tête que sur sa photo Skype, mais en changeant les couleurs... On est allé bavarder dans un bar autour d’un verre de saké. J’ai eu droit à quelques anecdotes sympas sur les trucs qu’il a pu faire au Japon, quelques unes sur les japonaises aussi. Le bar était vraiment louche, c’était censé être un truc classe, mais il y avait la tête de Jésus partout, le tout dans une ambiance lounge qui ne collait pas avec ça. Le gars qui n’aurait pas reconnu Jésus (il doit bien y en avoir quelques uns dans le fin fond de la Mongolie ou de l’Ouzbékistan) se serait surement demandé s’il ne s’agissait pas d’une rock star ou quelque chose comme ça.

Ca ne s’est pas éternisé car le dernier train pour moi était à 23h45, j’ai même du speeder sur la fin. J’ai commencé à m’endormir, quand j’ai fait découvert un être louche de la société japonaise : l’homme d’affaire saoul. Je devais être en train de rêver à je ne sais quoi et là : bleuh-bleuh-bleuh-bleuh !!! Ce n’était en fait qu’un cousin de mon pote du samedi précédent qui avait juste un niveau supérieur quand il s’agit de baver sur sa cravate. Là j’ai pas pris de photo car je train étais quasi remplis... et en plus ça n’eut pas été très classe de mettre ça ici. bleuh-bleuh-bleuh-bleuh. J’ai pas vraiment réussi à me replonger dans mes pensées profondes après ça... j’ai juste attendu la fin du trajet, bleuh-bleuh-bleuh-bleuh « au revoir monsieur ! », et je me suis direct couché chez moi.

Vendredi, pas grand-chose, si ce n’est que j’ai rédigé mon premier rapport (en anglais), sur des tests de la veille avec un oscilloscope. J’ai aussi réussi à m’endormir dans l’atelier droit sur ma chaise et quelques minutes plus tard j’ai eu un réveil en sursaut alors que j’allais tomber de mon promontoire. Rien de folichon par ailleurs. Par contre là, j’étais le premier à sortir à 17h45, faut pas déconner 2 jours de suite, quand même.


encore mon bureau...


MAJ : ah si en fait, il s’est passé un truc jeudi. J’ai offert mes palets bretons et mes galettes bretonnes dans mon département, et c’était marrant car une assistante s’est chargée de mettre sur le bureau de chacun un petit biscuit sur un petit post-it. Du coup, certains m’ont remercié tout timidement, en me disant que c’était 美味しい (oishii, délicieux).

Là cet après, je vais si j’ai bien tout compris à une barbecue party, à partir de 14h avec Yuki (celui qui parle allemand) et des amis à lui.

Pour le reste, je ne sais pas encore de quoi le week-end sera fait.


En cadeau, la photo d'une racaille japonaise...

水曜日, 7月 05, 2006

Clubbing et Brésil-France à Dotombori

Après avoir laissé Vicks repartir pour la gare, on commence à faire un petit repérage dans Dotombori. On est censé passer la soirée au Pure, qui a été conseillé à François par un de ses collègues, mais avant on décide de partir en quête et d’un energy drink pour nous requinquer, et d’un endroit où aller voir le match à partir de 4h du matin. Revigorés par un redbull, on commence à demander à des gens où est-ce qu’on peut voir le match. Ils sont plusieurs à nous amener vers un bar qu’ils connaissent. Et là c’est le drame... le truc à ne pas dire... François commence à raconter qu’il a entendu qu’il y avait plein de yakuza à Osaka et des bars dans lesquels des gaijin se font plumer au moment de sortir. Ca a un peu prêt le même effet que quand on a prononcé le nom de « Francis Heaulmes » la nuit, en pleine forêt de Sintra, avec Brice au Portugal... on commence un peu à flipper, à se demander si on est au bon endroit.

C’est là que mon maillot de l’équipe de France va nous venir en aide pour la première fois de la soirée : un chinois d’une vingtaine d’années qui parle bien anglais vient nous raconter qu’il aime la France et qu’il peut nous montrer un bar où voir le match. Après avoir tourné pendant 20 minutes, il nous montre un endroit bien classe avec écran géant qui nous parait parfait. On a discuté de plein de trucs avec lui, le plus fou c’est quand il a commencé à parler football, il connaissait même le FC Sochaux et Bernard Mendy, qui sont pourtant pas de fleurons de d’hexagone en matière de ballon rond. Il nous dit ensuite que si on veut aller au Pure il peut nous avoir des réductions car il connaît le gars à l’entrée. Du coup, c’est parti, une carte d’identité et 3000¥ plus tard, nous voilà à l’intérieur.

Et là, surprise, non seulement la musique à l’intérieur était en grande partie du R&B (bof ), mais en plus on était rentré dans ce qu’on peut appeler ici un « bar à gaijin ». Le collègue de François à qui il avait demandé « tout sauf une boite de gros américains » nous a envoyé dans un bar à gaijin. Bref, ici environ 50% d’étranger, quasiment tous des mecs, et 50% de locaux, presque que des filles, dont une grosse part de chaudasses bien vulgaires, le genre qui paye son string, qui mâche un chewing-gum en ouvrant la bouche en grand et qui remue du fessier ostensiblement sur le podium ( et on pourrait encore ajouter encore qui n’a rien contre le fait de se faire des vieux ricains de 50 ans avec la tête de Raffarin). Dire qu’on voulait au départ une boite normale. Heureusement, le maillot de l’équipe de France s’est révélé une fois de plus très utile. Tout le monde venait me parler du match, et on a croisé des gens d’un peu partout, de Bulgarie au Laos en passant par les Fidji. Et il y avait au moins une bonne dizaine de brésiliens qui nous ont tapé la causette (là parler en portugais, c’est la classe) et forcément ça a commencé à chambrer.
J’ai aussi eu l’occasion de voir comme il était compliqué de communiquer en boite et en japonais. En France, on ne comprend jamais rien à ce que les gens viennent nous hurler dans les oreilles, mais alors ici quand c’est la même chose en japonais, ça relève du miracle de comprendre quelque chose. Une des japonaises qui s’y est essayée, jolie ça n’était pas le problème, ne parlait pas un mot d’anglais et j’ai rien pu comprendre si ce n’est son prénom et un truc du genre « c’est la première fois que tu viens ici ? ».

Mais l’heure fatidique approchant, et aucune japonaise si jolie soit-elle ne pouvant rivaliser avec un Brésil-France en quart de finale de coupe du monde, on a suivi un de nos nouveaux potes brésiliens qui connaissait l’endroit parfait pour voir le match.

C’est vrai qu’on l’aurait pas trouvé tout seul... un petit ascenseur qui donne sur une petite rue nous mène au 3ème étage d’un immeuble dans un bar parfait avec écran géant et entrée gratuite, un bar avec un nom russe genre Babouchka. Par contre il n’y avait que des brésiliens, et à par nous 2 et une japonaises juste devant l’écran, les bleus de faisaient pas lever grand monde. Et là a commencé le match, on pourrait se demander ce qui se passe. Nos bleus, tous pleins aux as dans leurs clubs respectifs, venaient de décider que défendre les couleurs de la France, c’était réservé aux matchs contre le Brésil, alors qu’être sélectionné pour un match de qualification, c’est sans doute une corvée redoutable pour eux. Bref, un équipe de France où les gens courent, pensent à aller vers le but adverse, sans arrières pensées. Même un Roberto Carlos ou un Cafu se font balader sur les cotés.
Et en deuxième mi-temps, Henry qui reprend un coup-franc pour le glisser sous la barre de Dida, parvient à faire sauter de joie les 2 français du bar, nous, sous la mine dépitée des brésiliens...
Après une trentaine de minutes à se mordre les doigts, c’est la délivrance, on peut savourer la victoire. Dehors, à peine 6h, il fait déjà grand jour, et pas un endroit où manger un truc. On se balade donc un peu jusqu’à la gare où plein de japonais veulent nous saluer pour nous féliciter (c’est sûr, après ce qu’on a enduré depuis 8 ans, il faut avoir du mérite pour avoir investi dans un maillot de l’équipe de France). Faute de trouver un endroit ou manger un peu, on se sépare à Namba en espérant remettre le couvert pour la finale de samedi.

Retour à Izumi, je discute dans le train avec un anglais déçu (eh oui, Angleterre-Portugal, c’était aussi samedi), et qui est depuis 7 ans au Japon comme prof d’anglais, sans parler japonais m’avoue-t-il (c'est quand même abusé). Encore quelques mètres à faire depuis la gare, je me fais acclamer par tout un bus d’enfants japonais en uniforme (faut les comprendre aussi il croyait avoir vu Jinejin Jidan). Et là, 9h, dodo, pour reprendre des forces avant la semaine suivante.


PS: il est 6h28, Del Piero vient de marquer le 2ème but de l'Italie en 2 minutes, donc samedi, si match de la France il y a, ça sera France-Italie, comme en 2000. Mais après 2 tirs sur les poteaux, c'est mérité.