木曜日, 8月 31, 2006

Bouddha, Bambi et fromages qui puent

On va faire un petit voyage dans le temps, et je vais essayer de me rappeler de tout ce qui s’est passé ce weekend...

Je me suis dit vendredi que je n’allais pas clubber et que je ferais des trucs utiles de ma journée de samedi. Debout donc à 9h, pour m’apercevoir que je n’ai plus ni caleçons, ni chaussettes propres, et donc ça part en lessive matinale... et mes vêtements sont presque secs quelques heures plus tard quand je me dirige vers mon train, un tantinet humide.

Direction Nara, où j’ai prévu d’aller voir le grand Bouddha et des temples qui parait-il ont pas mal la classe dans cette ville, ville situé à une bonne demi-heure de Namba en train express, via la JR Kintetsu Line.

Arrivé sur place, je passe au stand d’information de la gare, et je bavarde avec les 2 hôtesses qui ne veulent pas me lâcher et me pose plein de questions sur pourquoi je suis venu au Japon et ce que j’y fais... et me montrent la direction à suivre pour trouver le 東大寺 (Tôdaiji), le temple où se trouve le 大仏 (Daibutsu), une énorme statue du Bouddha, qui fait dans les 15 mètres de haut. Mais avant d’arriver sur place, il faut marcher un bon gros kilomètre en passant à cotés d’un tas de parcs. Dans ces parcs, il y a foison de daim en liberté à qui les gens donnent à manger des galettes qu’on peut acheter un peu partout dans les environs.

En m’approchant du Tôdaiji, je fais la découverte avec un nouveau métier inutile made in Japon : le ramasseur de crotte de daim, qui équipé d’une petite balayette et d’une boite en fer, ramasse un pourcentage de ce que les quadrupèdes sèment un peu partout.


Je me rapproche encore un peu du temple après être passé sous une arche énorme. Pour quelques 500yens (4€), j’accède dans l’enceinte du Tôdaiji, et on peut voir le gigantesque temple qui abrite la statue du bouddha. Ses 47 mètres de hauteur, ses 50 mètres de largeur et ses 57 mètres de profondeur, font de lui le plus grand édifice en bois du monde. Le Bouddha à l’intérieur est vraiment impressionnant lui aussi, on se sent tout petit à coté.

Les touristes sont plutôt nombreux ici, mais il suffit de s’éloigner un peu dans le parc pour ne plus croiser personne. Et c’est ce que j’ai fait pour me rendre au sanctuaire de Kasuga. C’est un temple encore plus perdu dans la forêt, autour duquel on peut croiser des centaines de lanternes (il est surnommé le "sanctuaire aux mille lanternes" il parait). On y croise aussi des gens qui distribuent (qui vendent en fait) des prophéties aux gens qui viennent, parmi lesquels je me suis retrouvé face à un car entier de ricains dodus (en bas à droite sur la photo).


Vraiment peur de rien ces bestiaux...

En rentrant, j’ai vu Bambi, aux milieux des lanternes, où j’ai pu prendre une jolie photo. Je me suis ensuite rapidement dépêché de rejoindre la Nara JR station, car un orage se préparait, mais aussi car j’étais attendu à 18h à Shinsaibashi. Sur le chemin, j’ai croisé plusieurs groupes de 15-20 personnes qui avaient l’air de faire un concours de bal masqué, mais je n’ai pas pris de photos...

Arrivé à Shinsaibashi, via Namba, j’ai pas mal galéré à retrouver Yuki, heureusement qu’il y avait un français avec lui qui a pu m’expliquer où était le point de rendez-vous. On est allé prendre un petit verre dans un salon de thé français, puis Yuki nous a conduit à un restaurant français, perdu au 7ème étage d’un immeuble quelconque. Restaurant tout petit car il n’y avait que 2 tables.

On s’est installé à 5 : Yuki, Laurent, un français qui donne des cours de français dans un institut, ainsi que Kazuko, une japonaise qui parle français et Junko, qui part en France bientôt pour faire des études. C’était pour permettre à cette dernière de se familiariser avec la langue française, qu’elle ne maitrisait pas vraiment, que Yuki avait convié tant de francophones.

Au menu : spaghetti-moules, salade et du canard. Bien sur, on a eu droit avec ça à du vin français (et pas de la piquette), et en fin de repas à un plateau de fromage, le tout avec du vrai pain français!!!!!!!!!!!!!!!!!!
J’ai sévèrement pué du bec après ce que je me suis enfilé comme fromage. J’ai fini le maroilles du plateau, même si je raffole pas du tout de ça en temps normal, ça me faisait tellement plaisir d’avoir du bon fromage qui pue et dont l’odeur colle au palais pendant des heures que j’ai rien laissé...

L’addition était un peu salée, mais ça fait tellement plaisir de manger français !
(le patron était en plus de ça membre de la "Confrerie des Chevaliers du Taste-Fromage de France", cf. diplome au sur le mur derrière moi sur la photo)

Quelques mots sur mes voisins de table :
Junko n’était pas vraiment francophone, je parlais mieux japonais qu’elle français, c’est dire ! Elle avait la trentaine je crois me rappeler. Yuki m’a demandé pourquoi je ne la draguais pas et j’ai pas su comment lui répondre. Pas évident de lui expliquer que son amie n'est pas trop mal, mais seulement quand elle ne sourit pas, car elle a une mâchoire qui rappelle un peu les crocs d’un fox terrier qui aurait des carences alimentaires.
Kazuko, plutôt jolie, complètement défoncé sur la photo, avec pourtant à peine 3 verres de vins, dont elle ne buvait que la moitié avant de verser le reste dans le verre de quelqu’un d’autre. On est rentré dans le même train sur la moitié du trajet, et elle était vraiment sympa et parlait vraiment super bien français.
Enfin, Laurent, un français ici depuis 3 ans, qui semble un peu déconnecté de l’actualité hexagonale. Il est encore au taquet sur les blagues à la Brice de Nice, qu’il vient de découvrir sur internet et il a un humour tendancieux. Genre par exemple, lui, parmi son répertoire de blague, il a encore des blagues sur les juifs, alors que quiconque était en France ces derniers temps, saurait que c’est devenu complètement tabou maintenant qu’on a appris que toute la France était antisémite, que être juif en France exposait à tous les dangers et que prononcer le nom de Dieudonné dans un lieu public est passible d’un lapidation en règle. Tous ces petits détails pour montrer que c’est un peu comme si on avait téléporté un gars d’il y a 3 ans aujourd’hui, il semblait un peu décalé, mais sympa quand même.
Par contre, ce fourbe m’a dit avoir réussi à mettre la main sur un pot de Nutella dans Osaka il y a quelques jours pour la première fois en 3 ans, ce à quoi je ne suis bien sur pas parvenu en seulement 3 mois.

Minuit, je renonce à poursuivre ma nuit en boite, pour pouvoir profiter ma journée du lendemain, et je rentre donc me faire une grande nuit de sommeil profond.

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