金曜日, 8月 18, 2006

Hitch-hiking Osaka-Tokyo

Après m’être dit dimanche au réveil qu’il était un peu tard pour partir sur Tokyo passer quelques jours avec les autres lyonnais, quand à 14h je me suis aperçu que j’avais rien préparé, j’ai repoussé mon départ d’un jour. Dimanche, donc, préparation vite fait du sac et surtout achat du matériel approprié au moyen de déplacement choisi... : le stop, prononcé itchihaïku en japonais. Donc marqueurs et pochette en plastique sont tout ce qui me servira dans ma traversée.
Avec la soirée avec mes collègues, qui a mise à mal mes finances, et comme les bus de nuit ont déjà été pris d’assaut par les gens qui réserve en avance... je préfère m’épargner le prix faramineux du shinkansen (14000yens aller simple pour Osaka - Tokyo).

Lundi matin, lever de bonne heure, et je suis rapidement rendu au centre d’Osaka, près d’Umeda, où passe la Route 1 (Routo ichi) qui traverse quasiment tout le Japon. Je me suis vite aperçu que faire du stop en centre ville se révèlerait impossible, car la plupart des gens sur cette route ne font qu’y passer en se rendant au boulot, quelques km plus loin.
J’ai donc suivi cette Route 1 vers l’est, en espérant m’éloigner du centre ville. J’ai bien du marcher pendant 1h 30, 2 en comptant les pauses pour manger et demander ma route dans quelques combini sur le chemin. Finalement, après une traversée de l’est d’Osaka en plein soleil, sur 6 ou 7 km, je trouve enfin un endroit approprié : entre une sortie de voie express et une bifurcation pour Kyoto et la suite de la route 1.
J’ai continué à cuire à petit feu pendant un bout de temps, avec mes petites pancartes et mon pouce levé, en voyant passer des tas de japonais différents : les gentilles mamies qui sourient en passant et qui font coucou, les gros cons qui jettent des regards méprisants, ceux qui font mine de pas vous voir, ou encore les gens qui font signe qu’ils ont plus de place.

Parmi tout ce beau monde, j’avais flairé un comportement bizarre : une maman, alors que son mari s’était arrêté au feu rouge à ma hauteur, me sourit et d’un coup se retourne pour vider la moitié de ses paquets de bonbons en en donnant plein à ses enfants derrière.
Deux minutes plus tard, un groupe d’enfants s’approche de moi et me donne une pleine poignée de bonbons. Au loin leur voiture s’était arrêté sur le coté.
Je me dis que je tiens mon premier chauffeur, et je me dirige donc là bas en suivant les enfants. Et ben en fait non... le papa me dit en anglais "my wife likes you, so she wanted to give you some candy" en ajoutant qu’il habite juste là et qu’il ne peut pas m’aider... Tant pis !

Je retourne donc à ma cuisson à feu doux, et alors même que je commence à me dire que je vais finir par ne vais pas y arriver, un japonais que je n’avais même pas vu, m’interpelle depuis sa voiture, il s'était garé une trentaine de mètres plus loin. C’est parti !!!!!!!!!!!

Premier chauffeur, donc Yousuke, 26 ans je crois, et fan de black métal. Il rentrait de l’aéroport où il avait accompagné des amis et rentrait à Kyoto, car c’était l’anniversaire de sa maman. J’ai donc pu profiter d’une musique d’ambiance dont j’ignorais les auteurs, mais en ayant jeté un coup d’œil au CDs, tout les noms avaient de grandes portées poétiques du genre "blood everywhere", "oesophaegial deflagration" ou "lucifer melody" (là c’est moi qui vient de créer 3 groupes de toute pièces, mais ça résume bien le choix des noms des artistes). J’ai une légère connaissance dans ce domaine musical, mais les 4-5 groupes que je connaissais vite fait l’ont ravi. On a bavardé de pas mal de trucs, et au final la musique devenait presque relaxante : après avoir attendu debout sous le soleil, rien de mieux qu’être assis dans une voiture climatisé, en sirotant les boissons fraiches que mon chauffeur à tenu à m’offrir à la première pause cigarette qu’il s’est accordé.

Vers midi/13h, me voilà à Kyoto, à quelques mètres de la rampe d’accès à l’expressway au bord de laquelle Yousuke m’a déposé. Même combat, chaleur, attente, pouce levé... Et là je peux lire "Nagoya" sur les lèvres des gens dans les voitures, en voyant que tout le monde a un air interloqué qui signifie plus ou moins : "il est fou, il croit pouvoir aller à Nagoya ?!?!?!"
Et comme la fois précédente, après une grosse demi-heure, au moment où je me dis que j’en ai ras le bol, que je ne vais pas m’en sortir, second miracle de la journée : un 4x4 monstrueux s’arrête sur le coté, et me voilà parti pour Nagoya !!!

Mes deux taxidrivers sont Tomo et Masato, charpentiers de leur état, qui étaient chez Tomo qui habite Osaka et se rendent chez Masato pour aller semble-t-il déboucher quelques bouteilles avec une poignée d’amis qui attendent à Nagoya. Là, on a vraiment eu le temps de discuter, car on s’est tapé un embouteillage quasiment tout du long, et on a mis environ 5h pour faire Kyoto-Nagoya. On a pu bavarder de tout et rien, ils m’ont demandé qui des françaises ou des japonaises étaient les plus jolies. En gros j’ai répondu que des jolies, il y en avait partout, j’ai quand même dit que les japonaises étaient plus kawai même si ça entraine pour elles qu’elles paraissent plus jeunes qu’elles ne le sont...

Tomo et Masato

Tomo m’a aussi dit qu’il aimait beaucoup les japonaises, mais que malheureusement, elles ne l’aimaient pas autant, ce qui le chiffonnait un tantinet, c’était marrant de voir comment il présentait ça. J’ai pu aussi bavarder au téléphone avec une amie de Masato, je n’ai pas vraiment compris pourquoi il m’a passé le téléphone, mais c’était marrant de parler au téléphone avec une parfaite inconnue, tout en étant dans la voiture de 2 inconnus, au milieu de nulle part...
On a fait une petite pause repas vers 6 heures et quelques, au départ juste pour manger un petit truc, mais ils se sont enflammé devant le vendeur, et on commencé à commander presque tout ce qu’il y avait pour me faire gouter plein de trucs. J’avais encore mon BigMac du midi qui était en digestion, et je me suis battu pour finir, du coup ils ont cru que je n’aimais pas. J’ai alors expliqué que les japonais mangeaient tout le temps 2 fois plus que les français et que je m’étais régalé, même si j’ai du me battre pour avaler la dernière bouchée.

Avant d’arriver à Nagoya, on s’est arrêté sur une autre aire de repos, cette fois pour me trouver un autre chauffeur. On a pas mal galéré, mais à force de regarder une à une les plaques d’immatriculation des voitures, on a trouvé des gens qui étaient des alentours de Tokyo. Il suffisait de guetter le retour du chauffeur de sa pause et de lui demander où il allait. On s’est fait envoyé paitre plusieurs fois, jusqu’à ce qu’on tombe sur un couple de retour quelques jours de tourisme à Kyoto.

Alors à partir de là, ça a roulé, roulé, roulé, il y avait plus personne sur la route, en même temps c’est vrai qu’il faisait nuit, mais ça changeait du dernier voyage. Donc, petites présentations : Nana, 23 ans (oh ! same age ! same age ! on me la fait à chaque fois celle là) et Yousuke (encore un), 25 ans.

Les deux assez fraichement diplômés de Keio (la meilleure université privée du Japon), m'ont avouer se faire chier au boulot, et avaient donc bien profité de leurs vacances en amoureux. Nana avait appris le français à l’université, était allé 3 fois à Paris, mais elle ne se souvenait de rien semble-t-il... Ca ne nous a pas empêché de parler, en japonais, de Paris, de la France et du Japon. Yousuke était un gros fan de Luc Besson, et les 2 adoraient Jean Reno. Je leur ai aussi fait écouter quelques chansons en français et en anglais, et ils ont bien aimé.
Après une pause pour boire un petit peu, ils m’ont expliqué désolés de ne pas pouvoir aller jusque dans le centre-ville de Tokyo et qu’ils ne pourraient pas m’y emmener, car ils habitaient une trentaine de kilomètres avant. Qu’à cela ne tienne, on s’est arrêté dans une grosse aire d’autoroute juste avant Tokyo, et on a cherché quelqu’un qui pourrait me faire faire les quelques kilomètres qui restaient. On a encore essuyé quelques refus, en tournant en rond pendant une dizaine de minutes. J’ai pu discuter avec un couple de brésiliens qui malheureusement n’allaient pas au bon endroit et aussi avec quelques japonais plus ou moins sympas. Et j’ai soudain aperçu un maillot de l’équipe de France, il fallait de bon yeux pour le reconnaître tellement c’était une copie grossière, mais la présence d’un semblant de coq et d’un étoile m’ont confirmé ma première impression. Je dis donc à mes deux camarades que quelqu’un avec un tel maillot ne refusera jamais de m’aider. J’ai vraiment eu une très bonne idée, car encore miracle de chez miracle, en allant parler à ce groupe de 3 japonais, Yousuke fait tout à coup un gros "OOhhh, Hisashiburi da na !!!" (Oh, ça fait longtemps). En effet, parmi ces 3 là, Yousuke, venait de reconnaître un de ses copains d’université qu’il n’avait pas vu depuis. Si avec un combo pareil (maillot équipe de France+pote de fac) je ne réussissais pas à me faire conduire à Tokyo, je n’aurais vraiment pas eu de bol.

Et voilà, mon voyage s’achève une petite demi-heure plus tard, dans Shibuya, juste à coté de Hachiko, une statue célèbre de chien qui sert de lieu de rendez-vous à de nombreux japonais.

La suite, plus tard, je vais faire une sieste...

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