月曜日, 8月 14, 2006

Profiter d’une soirée à Osaka

Grasse matinée aujourd’hui, comme d’habitude pas de repas les lendemains de gavage, histoire de pas gonfler comme une outre. Direction Osaka en cette fin d’après midi, où François m’attend à Dotombori à 18h. Premier problème, comment occuper raisonnablement les quelques heures qui nous séparent des ouvertures de boite. On se perd dans les rues en allant un peu n’importe où dans le but de trouver une bonne bière bien fraiche pour nous rafraichir alors que la chaleur est étouffante.

On va donc dans petit bar juste à coté de la rivière de Dotombori, juste sous l’échangeur de l’autoroute, on peut ne pas trouver mieux...
On a profité de la fraicheur de leur bière avant de commander des yakisoba, un butayakisoba (au porc) pour François, et un takoyakisoba (au poulpe) pour moi, un vrai régal !!!

François en train de gérer en japonais avec la serveuse ;)

On se trouve ensuite un deuxième bar, au vraiment concept particulier, puisqu’en guise de table on a des barils métalliques, que la bière est servi dans un verre cartonné (comme le coca de mcdo !!! sacrilège !!!!!!!!) et on peut y acheter toute sorte de nourriture dans des boites de conserve qui remplissent toute une armoire. Petite ambiance musicale avec un guitariste qui chante des chansons en japonais, avec son pote aveugle qui joue de l’harmonica.
On se pose coté rivière, et François commence à engager la conversation avec notre voisin de baril. Bien sympathique, le bonhomme, il nous raconte qu’il noyait sa tristesse de s’être fait larguer par sa copine qu’il avait depuis 8 ans... et nous demande s’il peut venir clubber avec nous. On n’allait pas l’envoyer paitre, s’il veut venir il vient...
Et là c’est le drame !!! Ce à quoi on n’avait pas fait gaffe au début me détruit d’un coup la rétine : notre voisin de baril a un T-shirt sur lequel est écrit en gros « Deutsches Reich » sous lequel figure l’emblème du troisième Reich, un aigle et une croix gammée. Pour compléter le tableau, il a un pendentif en croix celtique. Je ne savais pas du tout comment réagir à ça, ça m’a fait bizarre. François n’avait toujours pas remarqué et quand je lui ai expliqué j’ai commencé à partir dans un fou rire.
Bon plutôt que de lui casser la gueule, ce qui aurait peut-être le cas si il avait été français, on a cherché à comprendre le pourquoi du comment il pouvait porter un T-shirt comme ça.
On lui a fait comprendre avec le même truc en France il se fait embarquer par la première patrouille de police qui passe. Il a commencé à nous dire que il était un patriote et que ce genre de T-shirt était un moyen fashion de montrer qu’on aimait le Japon.
Après ça c’est parti en débat, sur ce qu’il pensait de Koizumi qui allait honorer les temples où figurait les monuments en honneur des soldats japonais de la Seconde Guerre, sur lesquels on été rajouté récemment les noms des généraux criminels de guerre condamnés à mort après la guerre pour leur implication dans les massacres en Chine et en Corée. Ca fait quand même un peu peur tout ça, de rencontrer une preuve vivante que le nationalisme se renforce au Japon depuis quelques années.

On est allé ensuite en boite avec ce gusse là.
Sur le chemin, en repassant devant l’Umiya, à la même table que celle où on a mangé une heure plus tôt, je vois Jaime (prononcez Ra-i-mé), l’animateur radio que j’avais vu au barbecue et qui voulait que j’aille dans son show si jamais la France battait l’Italie... Du coup, il m’a dit qu’il m’inviterait à son mariage, et que même si j’étais à Sendai à ce moment il m’enverrait un billet de train (je commence à croire qu’il est vraiment blindé de yens, il suffit de voir les deux filles qui mangeaient avec lui, de la japonaise aussi jolie elle te suit pas si tu roules en R19).

Voici Jaime, celui qui était prêt à faire de moi une star en cas de victoire des bleux face à l'Italie ;D

François a fait comprendre à machin que s’il n’enlevait pas sa croix il se ferait couper en deux par les gaijins de la boite. A partir de là, je l’ai laissé vivre sa vie, j’ai vraiment jamais été aussi mal à l’aise qu’avec un gars comme ça à mes cotés. J’en reviens toujours pas qu’on puisse s’habiller de cette manière, il y a vraiment des ignorants dans ce bas-monde.

Dans la boite, je recroise Erhi, l’anglais qui a la carrure de Mouss Diouf que j’avais vu le Dimanche matin d’avant dans ma gare de banlieue. J’ai encore pas mal bavardé en portugais et en japonais ce soir, et c’était un jour à jolies filles, incroyable !!! Moi j’ai terminé la soirée avec Kasumi, mais rien de bien méchant, on s’est séparé à 5h du mat en se laissant mail et téléphone, je commence à avoir un répertoire bien rempli...

On s’est mangé un curry avec François après ça et il m’a raconté que j’avais raté le passage de la soirée où le nazillon s’était battu avec un autre japonais, pour je ne sais quelle raison (même si c’est assez facile de se faire une idée). Encore un fou rire dans ce Uoshinoya pour une raison que je ne détaillerais pas, tellement ça tombe dans le graveleux... ;)

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