土曜日, 8月 19, 2006

Tokyo, épisode 2

Et on reprend à Shibuya, lundi soir, ou plutôt mardi matin, vu qu’il était déjà une heure... J’étais déjà à moitié crevé mais on est parti en quête d’un endroit intéressant. JB, Vicks et Eloic avaient déjà commencé la soirée avant que j’arrive, et venaient de croiser deux japonais (les japonaises avaient-elles décliné leurs invitations ???) qui allaient nous trouver un endroit intéressant. Mais à 1h du matin un lundi, d’autant plus pendant la seule semaine de vacances commune à tous les japonais depuis des mois, pas évident de trouver un endroit bondé. On est donc allé manger et boire quelques trucs dans une izakaya, avant de tenter une sortie pour draguer, mais il n’y avait vraiment rien du tout d’ouvert. Du coup, on a un peu loosé en attendant le premier métro. On s’est posé dans la Yamanote Line, une ligne dans Tokyo qui dessert plusieurs hauts-lieux de Tokyo, et on a du faire le tour plusieurs fois, vu qu’on y a dormi pendant bien 3 heures. On a poursuivi notre sieste dans le parc du château de l’empereur du Japon. Ensuite on est allé faire un tour au quartier des sumos, pour aller voir vite fait le quartier, et on s’est mangé des tempuras dans un petit restaurant caché dans une rue des plus profondes qui soient. Pas vilain comme repas...

Quand je serais empereur du Japon, moi aussi j'aurais un jardin trop classe comme ça

Après un tel repas, rien ne vaut une sieste vite fait dans le jardin japonais d’un temple, mais on s’est fait viré après par un moine qui tapait sur un truc et qui nous a fait comprendre que le parc il fermait à 16h....

On s’est ensuite décrassé dans un mangakissa à Akihabara, car on commençait clairement à puer avec la chaleur qu’il a fait et les kilomètres qu’on a marché. Ca fait un peu cher la douche, mais on a pu en profiter pour regarder nos mails et faire une petite heure d’internet le temps que tout le monde est droit à son tour de douche. En fait ce genre d’endroit, c’est vraiment le paradis pour les plus gros autistes du monde. Quand on voit qu’il y a des gens qui y passent tout leur temps libre, en lisant des mangas, regardant des films ou des mangas voire jouer sur internet à des jeux vidéo, on comprend pourquoi il y a tant d’otakus dans ce quartier. Ils viennent à Tokyo, et ils restent dans cette endroit, pour eux c’est que ça le Japon...

Après on est parti sur Ginza pour essayer un bar que nous avaient conseillé les autres lyonnais de Tokyo : le "300 yens". Comme son nom l’indique, tout est à 300 yens, les boissons et le manger. En plus c’est des vrais cocktails, ils se moquent pas de nous. Le concept est pas mal en plus, il y a pas de chaise, donc tout le monde est debout et ça permet plus facilement de parler aux gens autour. Seulement, il y a un hic, à peine rentré dans ce bar, on croise le plus gros con du monde (marque déposé), qui nos tickets à peine achetés, nous demande « Vous êtes français ? Eh mes frères, vous pourriez pas nous dépanner d’un ticket ? » Vraiment un gros con de base comme on pensait pas en croiser ici. Et c’est pas fini, car pendant qu’on discutait avec les quelques personnes autours de nous, il parlait à la fille avec nous en français en lui disant des trucs bien crades, mais qu’elle ne comprenait pas, forcément les japonaises francophones ça courre pas les rues. Je détaillerais pas ce qu’il nous a dit de plus, tellement c’était le plus profond du vulgaire... Mais en gros, il nous a sorti qu’il était depuis 10 mois au Japon (crédible, il se démerdait un peu mieux que nous) et qu’avant il avait été SDF en France.
Bref, dès qu’on a eu fini nos tickets boissons, environ une petite heure plus tard, on s’est enfui d’ici en emmenant dans nos bagages Yukiko, la japonaise qu’on avait croisé sur place. Vu que c’était une locale on lui a demandé de nous emmener dans un endroit bien, et on est donc allé manger dans une izakaya. Vraiment, on s’est fait plaisir au niveau nourriture, mais on a déménagé un peu après car l’heure de la fermeture était assez tôt. On a encore tourné un peu en rond dans Ginza à la recherche d’un izakaya 安い (yasui=pas chère). On a continué de discuter avec cette demoiselle, qui en fait était semble-t-il de 3 ans mon ainée. Ca parait quand même bizarre, car elle paraissait plus vieille que ça, étant donné que d’habitude les filles de 28-30 ans ici on leur donnerait 20-22 ans. Elle avait les doigts tous ridés c’était bizarre, mais elle était jolie dans l’ensemble, et le petit Tshirt avec écrit « mignon ? » juste sur le décolleté avait bien la classe...
Elle nous a expliqué qu’elle revenait d’une semaine de vacances en Italie, et qu’elle voulait apprendre l’italien, car apprendre le français est trop difficile. En tout cas, c’est pas souvent qu’on croise une japonaise (ou un japonais) qui parle aussi bien anglais. Elle sortait des expressions idiomatiques de temps en temps, que je connaissais mais que je pense jamais à utiliser. On a gouté pas mal de trucs différents, autant boisson que nourriture, elle faisait les commandes et insistait pour qu’on mange après nous avoir dit « faites vous plaisir, c’est moi qui régale, normal, vous êtes étudiants... ».
JB a réussi un coup qui restera dans les annales, en disant après qu’elle ait payé les 7000yens de l’addition « Il faut qu’on fasse quelque chose pour toit en échange, tu peux pas payer tout toute seule »... Du coup, quand il a insisté, elle s’est vexé et sur un ton presque énervée elle nous a dit « OK, alors donnez moi 1000yens chacun, allez 1000yens, comme ça ça vous va ? ». Pendant 1 minute, je crois qu’on a détesté JB, même s’il semblait assez surpris de la réaction de mademoiselle... mais des phrases à la con de "je veux faire mon french lover" il en a sorti tellement qu’on n’était pas surpris. Elle aurait même été prête à nous héberger mais comme plein de Tanguy japonais elle habitait chez ses parents, elle s’en est presque excusé.

On a enchainé après ça avec le karaoké, toujours avec Yukiko, de 4h à 6h environ, et on était trop crevé qu’on n’a pas pris le supplément nomihoddai. On a chanté des trucs en anglais avec des voix de gars qui ont jamais chanté depuis le dernier cours de musique de 5ème en alternant avec Yukiko qui chantait des trucs en japonais avec une vraie voix de chanteuse.

Après ce karaoké, on a dit au revoir à Yukiko et on est parti en quête d’un endroit où dormir, cette fois tellement crevé qu’on a renoncé à passer la nuit dans la Yamanote, pour le parc d’Ueno, où on pensait aller, on a renoncé car il s’est mis à pleuvoir.
On a fait le tour des hôtels mais aucun n’était prêt à nous donner une chambre simple pour 3... et prendre une chambre chacun ou une double/une simple nous aurait couté la peau du cul.
On a donc continué à cherché, jusqu’à ce qu’on tombe sur un hôtel géré par une mémère, avec sa fille qui parlait un peu anglais, et on a réussi à négocier une chambre "japanese style" avec les futons et tout pour 9000yens et quelques à 3, à condition de libérer la chambre dans l’après midi. Enfin une vraie nuit (durant la journée, certes, mais une vraie nuit), sur des futons ultraconfortables...

La suite plus tard...

0 Commentaires:

コメントを投稿

<< Home