木曜日, 8月 31, 2006

Bouddha, Bambi et fromages qui puent

On va faire un petit voyage dans le temps, et je vais essayer de me rappeler de tout ce qui s’est passé ce weekend...

Je me suis dit vendredi que je n’allais pas clubber et que je ferais des trucs utiles de ma journée de samedi. Debout donc à 9h, pour m’apercevoir que je n’ai plus ni caleçons, ni chaussettes propres, et donc ça part en lessive matinale... et mes vêtements sont presque secs quelques heures plus tard quand je me dirige vers mon train, un tantinet humide.

Direction Nara, où j’ai prévu d’aller voir le grand Bouddha et des temples qui parait-il ont pas mal la classe dans cette ville, ville situé à une bonne demi-heure de Namba en train express, via la JR Kintetsu Line.

Arrivé sur place, je passe au stand d’information de la gare, et je bavarde avec les 2 hôtesses qui ne veulent pas me lâcher et me pose plein de questions sur pourquoi je suis venu au Japon et ce que j’y fais... et me montrent la direction à suivre pour trouver le 東大寺 (Tôdaiji), le temple où se trouve le 大仏 (Daibutsu), une énorme statue du Bouddha, qui fait dans les 15 mètres de haut. Mais avant d’arriver sur place, il faut marcher un bon gros kilomètre en passant à cotés d’un tas de parcs. Dans ces parcs, il y a foison de daim en liberté à qui les gens donnent à manger des galettes qu’on peut acheter un peu partout dans les environs.

En m’approchant du Tôdaiji, je fais la découverte avec un nouveau métier inutile made in Japon : le ramasseur de crotte de daim, qui équipé d’une petite balayette et d’une boite en fer, ramasse un pourcentage de ce que les quadrupèdes sèment un peu partout.


Je me rapproche encore un peu du temple après être passé sous une arche énorme. Pour quelques 500yens (4€), j’accède dans l’enceinte du Tôdaiji, et on peut voir le gigantesque temple qui abrite la statue du bouddha. Ses 47 mètres de hauteur, ses 50 mètres de largeur et ses 57 mètres de profondeur, font de lui le plus grand édifice en bois du monde. Le Bouddha à l’intérieur est vraiment impressionnant lui aussi, on se sent tout petit à coté.

Les touristes sont plutôt nombreux ici, mais il suffit de s’éloigner un peu dans le parc pour ne plus croiser personne. Et c’est ce que j’ai fait pour me rendre au sanctuaire de Kasuga. C’est un temple encore plus perdu dans la forêt, autour duquel on peut croiser des centaines de lanternes (il est surnommé le "sanctuaire aux mille lanternes" il parait). On y croise aussi des gens qui distribuent (qui vendent en fait) des prophéties aux gens qui viennent, parmi lesquels je me suis retrouvé face à un car entier de ricains dodus (en bas à droite sur la photo).


Vraiment peur de rien ces bestiaux...

En rentrant, j’ai vu Bambi, aux milieux des lanternes, où j’ai pu prendre une jolie photo. Je me suis ensuite rapidement dépêché de rejoindre la Nara JR station, car un orage se préparait, mais aussi car j’étais attendu à 18h à Shinsaibashi. Sur le chemin, j’ai croisé plusieurs groupes de 15-20 personnes qui avaient l’air de faire un concours de bal masqué, mais je n’ai pas pris de photos...

Arrivé à Shinsaibashi, via Namba, j’ai pas mal galéré à retrouver Yuki, heureusement qu’il y avait un français avec lui qui a pu m’expliquer où était le point de rendez-vous. On est allé prendre un petit verre dans un salon de thé français, puis Yuki nous a conduit à un restaurant français, perdu au 7ème étage d’un immeuble quelconque. Restaurant tout petit car il n’y avait que 2 tables.

On s’est installé à 5 : Yuki, Laurent, un français qui donne des cours de français dans un institut, ainsi que Kazuko, une japonaise qui parle français et Junko, qui part en France bientôt pour faire des études. C’était pour permettre à cette dernière de se familiariser avec la langue française, qu’elle ne maitrisait pas vraiment, que Yuki avait convié tant de francophones.

Au menu : spaghetti-moules, salade et du canard. Bien sur, on a eu droit avec ça à du vin français (et pas de la piquette), et en fin de repas à un plateau de fromage, le tout avec du vrai pain français!!!!!!!!!!!!!!!!!!
J’ai sévèrement pué du bec après ce que je me suis enfilé comme fromage. J’ai fini le maroilles du plateau, même si je raffole pas du tout de ça en temps normal, ça me faisait tellement plaisir d’avoir du bon fromage qui pue et dont l’odeur colle au palais pendant des heures que j’ai rien laissé...

L’addition était un peu salée, mais ça fait tellement plaisir de manger français !
(le patron était en plus de ça membre de la "Confrerie des Chevaliers du Taste-Fromage de France", cf. diplome au sur le mur derrière moi sur la photo)

Quelques mots sur mes voisins de table :
Junko n’était pas vraiment francophone, je parlais mieux japonais qu’elle français, c’est dire ! Elle avait la trentaine je crois me rappeler. Yuki m’a demandé pourquoi je ne la draguais pas et j’ai pas su comment lui répondre. Pas évident de lui expliquer que son amie n'est pas trop mal, mais seulement quand elle ne sourit pas, car elle a une mâchoire qui rappelle un peu les crocs d’un fox terrier qui aurait des carences alimentaires.
Kazuko, plutôt jolie, complètement défoncé sur la photo, avec pourtant à peine 3 verres de vins, dont elle ne buvait que la moitié avant de verser le reste dans le verre de quelqu’un d’autre. On est rentré dans le même train sur la moitié du trajet, et elle était vraiment sympa et parlait vraiment super bien français.
Enfin, Laurent, un français ici depuis 3 ans, qui semble un peu déconnecté de l’actualité hexagonale. Il est encore au taquet sur les blagues à la Brice de Nice, qu’il vient de découvrir sur internet et il a un humour tendancieux. Genre par exemple, lui, parmi son répertoire de blague, il a encore des blagues sur les juifs, alors que quiconque était en France ces derniers temps, saurait que c’est devenu complètement tabou maintenant qu’on a appris que toute la France était antisémite, que être juif en France exposait à tous les dangers et que prononcer le nom de Dieudonné dans un lieu public est passible d’un lapidation en règle. Tous ces petits détails pour montrer que c’est un peu comme si on avait téléporté un gars d’il y a 3 ans aujourd’hui, il semblait un peu décalé, mais sympa quand même.
Par contre, ce fourbe m’a dit avoir réussi à mettre la main sur un pot de Nutella dans Osaka il y a quelques jours pour la première fois en 3 ans, ce à quoi je ne suis bien sur pas parvenu en seulement 3 mois.

Minuit, je renonce à poursuivre ma nuit en boite, pour pouvoir profiter ma journée du lendemain, et je rentre donc me faire une grande nuit de sommeil profond.

日曜日, 8月 27, 2006

Les papys japonais

J'ai pas trop eu le temps d'écrire cette semaine, pourtant il y a plein de trucs à raconter, dont un tour à Nara et un autre au zoo d'Osaka, mais je détaillerais ce weekend plus tard.

Vu que j'ai peu de temps, j'ai décidé de poster rapidement un petit article inutile.

Avec les papys japonais, il faut faire gaffe, y en a de toute sortes, et je l'ai appris à mes dépends cette semaine...
Jusqu'à présent, les personnes âgées japonaises que j'ai pu croisé, outre des mamies qui font des sourires dans le train ou me racontent des trucs que je comprends pas, se trouvaient toutes aux alentours de mon petit chez moi.

Chaque matin, à mi-chemin, je croise le même gars en allant au boulot, qui me dit "Ohayou gozaimasu" (enfin c'est plutôt "-sssssss", mais ça veut dire pareil) et qui me sert de référence pour savoir si je vais ou non arriver en retard. Il a une horloge biologique qui le fait passer quasiment tous les jours au même endroit à la même minute. Lui il est pratique.

Le deuxième papy, c'est celui que je croise le soir à chaque fois que je vais au supermarché un peu avant 20h, l'heure des obaasans (les mamies) qui viennent se jeter sur les promotions de produits préparés. A chaque fois, ça tombe pendant l'heure du repas de son chien, et donc il est dehors et me dit un "atsui desu ne" (il fait chaud n'est-ce pas ?) et que du coup je renchéris en disant "oh que oui, il fait très chaud".
Je suis encore pas assez au taquet pour ressortir la phrase qui comble de bonheur toutes les mémères de l'hexagone: "Oh ben oui, de toute façon, avec leurs ordinateurs, avec internet et même avec Al-Qaïda, ils nous ont détraqué le temps aux Amériques, ya plus de saisons je vous dis". Mais le papy semble content que je lui dise qu'il fait chaud. Je dis bonjour au chien aussi et du coup après je pue, car son chien il daube.

Bon toutes ces anecdotes sans intérêt, c'est pour en venir à ma mésaventure de la semaine. Mis en confiance par les papys divers qui trainent dans mon voisinage, lorsque j'en aperçois un devant chez moi en train de partir en scooter, je le salue poliment. En plus, il m'avait même pas vu passer derrière lui pour rentrer chez moi, et ne m'aurait surement pas remarqué sans celà. Du coup j'ai droit à mon "konbanha" en retour.
Et là c'est le drame. A peine je suis rentré chez moi que "Ding dong", "Tiens mais qui donc ?". Je vais voir à la porte qui peut bien venir à cette heure et ooh, le même papy que 2 minutes avant, qui c'était cette fois transformé en Mr NHK, venu me soutirer de l'argent, 2700yens bim derrière l'oreille, ça calme ça...
PUTAINNNNNN, alors que je m'étais faufilé dans l'escalier sans qu'il me remarque, pourquoi je lui ai dit bonjour à ce gars!!!

Depuis, je fais le mort chaque fois qu'on sonne chez moi, et tel Jean Reno dans LEON (le pistolet en moins), j'observe mon visiteur longuement dans l'œil de bœuf.
Du coup, il y a 2 mesdames qui avaient des têtes de témoins de Jéhovah à qui j'ai pas ouvert, peut-être qu'elle me voulait que du bien en fait. Et ce matin, pareil, un autre gars, qui sonne à 11h. Je me dis qu'il veut me faire payer des trucs car il a un habit officiel, du coup je retourne dans mon lit. Le temps que je comprenne en déchiffrant le papier qu'il a laissé que c'était un gars de la poste qui venait me laisser un colis, ou une lettre ou je ne sais quoi...
Tout ça à cause du vieux de la NHK, qui pour le double du prix de l'autre d'il y a 2 mois, m'a même pas filé d'autocollants, je vais devoir aller récupérer mon colis à la poste.
En même temps, en tant que français, je pouvais pas deviner. Si un dimanche matin, en France, quelqu'un me dis "ya le facteur à la porte", je lui ris au nez. Un salarié de la poste qui travaille le dimanche, faut pas déconner (déjà le verbe "travailler" et le mot "La Poste" dans la même phrase ça me fait tout drôle de l'écrire).

Bon voilà, il est minuit, ya une chanson de Alizée qui passe à la télé à l'instant, et je vais me coucher. Demain, journée à fort potentiel : je dois aller diner après le boulot à Namba, en très bonne compagnie, et il va falloir que je réussisse à séduire la demoiselle tout en trouvant un moyen d'expliquer que je rentre en France dans 2 semaines (ça passe si vite!!!), et que si je rentre au Japon un mois après, c'est pas à Osaka, mais à Sendai...

La nuit porte conseil, on verra demain ;)

火曜日, 8月 22, 2006

Superbes rencontres

Ce samedi, tout s’annonçait au départ comme la plus grosse loose du monde, une fois de plus je m’étais dit que j’allais faire un tour au zoo d’Osaka. Pour une fois, j’étais levé à une heure correcte (avant midi), je me prépare à sortir, et au bout de 5 minutes il pleut une averse énorme. En plus il fait 40°C et cette fois une humidité suffocante, on sait plus trop si la sueur n’est pas en fait de la condensation...
Donc retour maison, et oisiveté pendant quelques heures, j’ai pu reparler un peu sur msn avec quelques personnes dont j’avais pas de nouvelles depuis longtemps, ça fait plaisir !

Vers 22h, je me décide à bouger un peu et me dirige vers Namba, en anticipant déjà une soirée loose. Je me prends des takoyaki et une canette de sawa, puis je vais manger sur le bord de la Dotombori River. Entre temps, je reçois un petit coup de fil depuis Guérande, d’où j’ai de nouvelles de l’hexagone. Après ça, je me reprends une autre canette de sawa, ananas cette fois, et je décide de marcher tout droit, vers Shinsaibashi. Là, encore une petite pause, avant de demander à des gens où trouver une boite intéressante.

Je m’installe donc dans un Starbucks, pour prendre un chocolat froid (quand on n’aime pas le café...). Juste devant moi, une japonaise avec des gros seins, habillée en fashion et maquillée à souhait. Trop vulgaire, je me retourne et là sont posés deux japonais qui discutent pépères. Je leur demande si on peut discuter 5 minutes, et commence à leur demander s’ils connaissent des bars ou des clubs dans le coin. On parle un peu de la France , et de football, car ils semblent être amateurs de ballon rond.
Et là, de l’autre coté de la vitrine, 2 japonaises me regardent avec des grands yeux tous étonnés. En fait, il s’agissait de 2 collègues de mes interlocuteurs, qui sortaient du boulot. Elles sont donc venues nous rejoindre. On a bavardé jusqu’à la fermeture. Une d’elle connaissait même pichipichi beach, ça nous a bien fait marrer, et j’avais une photo de la plage qu’elles ont reconnu.

En sortant, ils me demandent si je veux aller directement en boite de nuit ou si je reste un peu avec eux, car ils vont dans une izakaya. Dans ces cas là, suivre tout ce beau monde valait toutes les boites du monde, nous voilà donc parti pour l’izakaya.

belle brochette:
moi - Tak - Ken - Ayako - Kaori

Bavardage, encore et toujours en japonais, je me rends compte que 3 autres amis à eux doivent nous rejoindre. Mes 4 collègues du moment, Kaori, Ayako, Ken et Tak. Pour les japonais, je prends juste les premières lettres à chaque fois, sinon ils ont des noms trop compliqués et ça demande un trop gros effort de s’en rappeler. Les japonaises c’est plus facile... va savoir pourquoi ;). Je remange encore une fois un truc que j’avais gouté quand on était avec Yukiko à Tokyo : les tako-wasabi. Comme son nom l’indique, ce plat est constitué de petits morceaux de pieuvre (tako), agrémenté d’une sauce, toute baveuse, au wasabi. Ce truc là c’est vraiment monstrueusement bon !!! Tous ce soir, y compris les 3 qui doivent arriver, travaillent dans le même restaurant (un peu de pub : il s’agit du "Daidaiya" ), à quelques pas d’ici et étaient de service ce soir. Autre surprise, Tak nous vient de Sendai, et j’ai enfin pu avoir quelques mots de positifs sur l’endroit, je commençais à m’inquiéter... On m’a redit encore une fois que là-bas, la spécialité culinaire est la Gyutan (langue de bœuf), qu’ils cuisinent de plein de façons différentes.

Kawai ne !!!

Après un bout de temps quand même, aux alentours de 3 heures du matin, nous ont rejoint les 3 derniers, enfin plutôt le dernier et les 2 dernières, car venaient donc s’ajouter 2 charmantes demoiselles, Ayayo et Ryoko, ainsi que Masa, un mec fun avec un chapeau qui m’a bluffé au départ, j’ai vraiment cru qu’il avait les cheveux frisés...Tous sympathiques aussi, elles ont fait des grands yeux en arrivant en ce demandant pourquoi leurs potes étaient accompagnés d’un gaijin qu’elles n’avaient jamais vu...
On a continué à manger encore un peu, en buvant pour faire descendre évidemment, et les japonaises ont commencé à partir dans des sujets scabreux dans lesquels j’ai bien sur défendu la "french touch" qui fait de tous nos compatriotes des gens classes partout hors de France. Je pense ne pas trop m’avancer en disant que la moitié au moins des japonais présents (sauf ceux qui prenaient des soft en fait) étaient complètement saoul, ça me fait toujours marrer ça, de voir comme ils sombrent rapidement. Le temps est passé très vite et on s’est vite retrouvé à 6-7h du matin, je ne sais plus trop quand on est sorti. Cette fois j’ai refusé de ne pas payer l’addition, comme on m’a proposé, car beaucoup avaient le même âge voire étaient plus jeunes que moi.

On fait le tour: Kaori - Masa - Ayako - Tak -moi (debouts)
Ken - Ayayo - Ryoko (accroupis)

On a ensuite fait une belle photo dehors, première fois que je me fais prendre en photo par une prostituée russe (bon c’était une escort girl, mais là seul différence est qu’elle fait qu’une passe par jour). Après on dit au revoir à 3 filles sur les 4, qui elles travaillent dès la fin d’après midi, et veulent donc récupérer un peu. Puis on part pour le karaoké, Ryoko, Tak, Ken, Masa et moi... Et là ça alterne les chansons en japonais et quelques grands classiques anglais. J’ai même eu droit à un « poupée de cire, poupée de son » (le seul truc français que je connais plus ou moins parmi les 10 titres francophones du catalogue), un duo avec Ryoko sur « Toxic » de Britney Spears..., et ils m’ont même mis une chanson des Red Hot qu’ils connaissaient par cœur et que j’avais jamais entendu (je me suis rattrapé sur « By the way » après).

Et avec le son, c'est encore mieux...

En tout cas une chose est sure, toutes les chansons de karaoké qu’ils ont chanté, c’était que de la chanson où dedans ya une histoire d'amour cachée. Et pareil encore une fois, j’ai été bluffé par Ryoko, qui chante avec une vraie voix de chanteuse. Toutes les japonaises que j’ai vu jusqu’à maintenant chanter au karaoké (en fait, 2 seulement) chantaient super bien...

Après ça, tout le monde se dit au revoir, je prends la Midosuji line avec Tak, qui descend au bout de un ou 2 arrêts, puis je papote avec 2 jolies japonaises à coté de moi, qui venaient d’une ville près de Kyoto (Sagai ou un truc du genre) et qui allaient faire du sport de bon matin. Leur sport ça s’appelle « lacrosse » (cultivez-vous, c’est par ici ), j’en avais jamais entendu parler, une des filles avait une espèce de tige avec un filer au bout, un genre d’épuisette pour aller à la pèche, mais avec des grosses mailles.
Je suis descendu à Nakamozu pour prendre mon deuxième train, je me suis assis dedans, et là je me suis réveillé quand un type me tapotait l’épaule pour me dire qu’on était arrivé... à Namba, eh merde, j’ai encore fait toute la ligne, je suis reparti pour une heure dans l’autre sens. J’ai encore dormi, mais là, chance, je me suis réveillé tout seul à une station du terminus, ma destination. 11h30, dodo, et bien sûr je me suis réveillé trop tard une fois de plus pour aller visiter le zoo...

日曜日, 8月 20, 2006

Tokyo, suite et fin...

Réveil un peu tôt après une "nuit diurne" sur des futons, j’aurais bien profité encore un peu mais on doit libérer la chambre pour 15h. Finalement, on s’est un peu fait engueulé par la tenancière pour être sorti quelques minutes en retard, mais, au moment de prendre sa douche, JB s’est rendu compte qu’il n’avait plus son appareil photo numérique, et donc il l’a cherché partout, en vain...

Du coup, on a refait notre parcours de la veille, en essayant de reconstituer tant bien que mal notre itinéraire à l’aide de bribe d’images d’immeubles, de boutiques ou autres. On s’est retrouvé après des errances dans Ginza juste devant le karaoké, qui était on en fait à 15 mètres du 300 yens bar, ce qui prouve qu’on a fait une boucle le soir précédent. Mais l’appareil n’était pas là non plus, pas plus que dans l’izakaya, dernier moment ou JB a pris une photo.
Finalement, on s’est résigné et on a continué un peu à errer dans Ginza quelques temps.

Ensuite est venu le moment de trouver quoi faire de notre soirée, et on a opté pour retenter l’expérience Shibuya en essayant cette fois de s’y prendre un peu mieux. On a beaucoup tourné en rond, en se demandant ce que pouvait faire, jusqu’à ce qu’on se décide enfin à s’asseoir au "300 coins bar" (pas tout à fait le même que Ginza). Avec en ambiance de fond le film "Ghost" en japonais, on a siroté quelques cocktails, ma foi pas vilain, ainsi qu’un petit pichet de Nihonshu (le saké japonais). J’ai demandé à ma voisine, une australienne, ce qu’elle avait à nous conseiller dans les environs, et elle m’a dessiné un plan du quartier avec 2-3 trucs pas mal dessus. On est alors parti à la recherche du 二百円 (ni-hyaku-en=200yens) mais on n’a pas réussi à le localiser. On a donc bavardé avec une japonaise qui faisait de la pub pour son izakaya nomihoddai, avant de se décider finalement à la suivre. Donc, pendant 2 heures, open boisson, avec pour seul impératif de commander un truc chacun minimum. La première demi-heure a été bien calme, jusqu’à ce que ça se vide un peu. Le départ de nos voisins nous a libéré la vue sur un groupe de filles 2 tables plus loin. JB tente une approche de front, et est rapidement revenu s’asseoir à nos cotés... ;) Je prends mon courage à 2 mains et mise sur l’attaque par le flanc : GAGNE !!! Je demande à une demoiselle si ça l’embête pas trop de discuter un peu en japonais, et là leur pote de la table à coté me dit « Vient, y a une chaise libre là, pose toi avec nous ». Quand tu veux parler aux lionnes, devient d’abord le pote du lion, ça aide... Et j’abandonne mes 2 compères pendant une autre demi-heure, voire un peu plus et converse en japonais avec tout ce petit monde, 2 couples et 4 célibataires (1 garçon et 3 filles). J’ai encore droit au « Devine quel âge j’ai !! » et j’ai encore une fois dit en dessous, sans nécessairement faire exprès, mais les filles de 28 ans ne faisaient pas vraiment leur âge, une fois de plus.

J’ai réussi à faire fusionner les 2 groupes finalement et on a commencé à trinquer au nihonshu et à gouter quelques trucs pas mauvais. Quand au moment de partir, on s’est demandé pourquoi il y avait un truc en plus sur l’addition, pas très très cher mais juste bizarre, un des 2 japonais en couple sort son billet de 10000yens et dit « laissez, c’est pour moi, vous êtes étudiant, c’est cadeau ce soir ! ». Et la je ne saurais pas dire pourquoi, il y a surement un truc qui couille dans les gènes français, cette fois c’est Vicks qui est monté sur ces grands chevaux en disant « Quoi, mais on ne peut pas le laisser nous inviter comme ça, il veut tout payer !!! ». Cette fois, j’ai réussi à lui faire entendre raison et lui faire comprendre que quand on se fait inviter, d’une il ne faut pas vexer son hôte, et de deux, ben c’est vrai quoi, on est étudiant, et lui c’est un daron, donc faut pas s’embêter si c’est juste pour une fois. Petite séance photo arrivé dans la rue, et on repart juste avec un japonais et sa copine, cette fois prendre des photos dans un espèce de photomaton où on peut prendre des photos de groupe et dessiner dessus après.

Et là, on se décide à aller à Roppongi, pour continuer la nuit (il doit être 2h environ). Roppongi, c’est un peu le quartier où se regroupent les touristes, les putes, les gros américains qui travaillent au Japon depuis 5 ans sans connaître plus de 5 mots de japonais, et aussi les japonaises en mal de gaijins. Après une trotte à pied, puis un tour dans Roppongi, on se pose au Gaspanic, un bar où l’entrée est gratuite. J’ai encore parlé en portugais là-bas, cette fois avec la serveuse brésilienne. Ensuite j’ai bavardé avec une autre jolie demoiselle, de 28 ans et qui elle aussi ne les faisait pas.
Ensuite en rentrant, JB a joué au con avec une fille dans la rue qui proposait des masages (en gros une péripatéticienne), en lui faisant perdre son temps en lui demandant « C’est quoi un massage, explique nous ? ».
On était tous tellement crevé qu’on c’est décidé qu’on allait arrêter là, et qu’on rentrait tous en train, JB en shinkansen, car il est super riche et il a acheté un JR Pass, et Vicks et moi en train local. Ca nous a pris une bonne douzaine d’heures pour rejoindre Osaka, en se faisant toutes les gares sans exception entre Tokyo et Osaka. En s’arrêtant manger à Hammatsu, une grande station balnéaire, on a bavardé avec 3 joueurs de l’équipe du Qatar de basket, qui a mon avis ne vont pas faire une grande compétition, d’une car manger au McDo ça se fait pas quand on est sportif de haut-niveau à 2 jours d’une grande compétition, pas super comme hygiène de vie, et en plus ils nous ont demandé si on connaissait des boites de nuits sympa dans le coin...

Si je me rappelle bien, c’était Abdelkader Salem OMAR, Daoud Mosa DAOUD et Omar Ismail HAMMAM, mais un doute plane tout de même, car les photos du site officiel de la compétition sont minuscules.

土曜日, 8月 19, 2006

Tokyo, épisode 2

Et on reprend à Shibuya, lundi soir, ou plutôt mardi matin, vu qu’il était déjà une heure... J’étais déjà à moitié crevé mais on est parti en quête d’un endroit intéressant. JB, Vicks et Eloic avaient déjà commencé la soirée avant que j’arrive, et venaient de croiser deux japonais (les japonaises avaient-elles décliné leurs invitations ???) qui allaient nous trouver un endroit intéressant. Mais à 1h du matin un lundi, d’autant plus pendant la seule semaine de vacances commune à tous les japonais depuis des mois, pas évident de trouver un endroit bondé. On est donc allé manger et boire quelques trucs dans une izakaya, avant de tenter une sortie pour draguer, mais il n’y avait vraiment rien du tout d’ouvert. Du coup, on a un peu loosé en attendant le premier métro. On s’est posé dans la Yamanote Line, une ligne dans Tokyo qui dessert plusieurs hauts-lieux de Tokyo, et on a du faire le tour plusieurs fois, vu qu’on y a dormi pendant bien 3 heures. On a poursuivi notre sieste dans le parc du château de l’empereur du Japon. Ensuite on est allé faire un tour au quartier des sumos, pour aller voir vite fait le quartier, et on s’est mangé des tempuras dans un petit restaurant caché dans une rue des plus profondes qui soient. Pas vilain comme repas...

Quand je serais empereur du Japon, moi aussi j'aurais un jardin trop classe comme ça

Après un tel repas, rien ne vaut une sieste vite fait dans le jardin japonais d’un temple, mais on s’est fait viré après par un moine qui tapait sur un truc et qui nous a fait comprendre que le parc il fermait à 16h....

On s’est ensuite décrassé dans un mangakissa à Akihabara, car on commençait clairement à puer avec la chaleur qu’il a fait et les kilomètres qu’on a marché. Ca fait un peu cher la douche, mais on a pu en profiter pour regarder nos mails et faire une petite heure d’internet le temps que tout le monde est droit à son tour de douche. En fait ce genre d’endroit, c’est vraiment le paradis pour les plus gros autistes du monde. Quand on voit qu’il y a des gens qui y passent tout leur temps libre, en lisant des mangas, regardant des films ou des mangas voire jouer sur internet à des jeux vidéo, on comprend pourquoi il y a tant d’otakus dans ce quartier. Ils viennent à Tokyo, et ils restent dans cette endroit, pour eux c’est que ça le Japon...

Après on est parti sur Ginza pour essayer un bar que nous avaient conseillé les autres lyonnais de Tokyo : le "300 yens". Comme son nom l’indique, tout est à 300 yens, les boissons et le manger. En plus c’est des vrais cocktails, ils se moquent pas de nous. Le concept est pas mal en plus, il y a pas de chaise, donc tout le monde est debout et ça permet plus facilement de parler aux gens autour. Seulement, il y a un hic, à peine rentré dans ce bar, on croise le plus gros con du monde (marque déposé), qui nos tickets à peine achetés, nous demande « Vous êtes français ? Eh mes frères, vous pourriez pas nous dépanner d’un ticket ? » Vraiment un gros con de base comme on pensait pas en croiser ici. Et c’est pas fini, car pendant qu’on discutait avec les quelques personnes autours de nous, il parlait à la fille avec nous en français en lui disant des trucs bien crades, mais qu’elle ne comprenait pas, forcément les japonaises francophones ça courre pas les rues. Je détaillerais pas ce qu’il nous a dit de plus, tellement c’était le plus profond du vulgaire... Mais en gros, il nous a sorti qu’il était depuis 10 mois au Japon (crédible, il se démerdait un peu mieux que nous) et qu’avant il avait été SDF en France.
Bref, dès qu’on a eu fini nos tickets boissons, environ une petite heure plus tard, on s’est enfui d’ici en emmenant dans nos bagages Yukiko, la japonaise qu’on avait croisé sur place. Vu que c’était une locale on lui a demandé de nous emmener dans un endroit bien, et on est donc allé manger dans une izakaya. Vraiment, on s’est fait plaisir au niveau nourriture, mais on a déménagé un peu après car l’heure de la fermeture était assez tôt. On a encore tourné un peu en rond dans Ginza à la recherche d’un izakaya 安い (yasui=pas chère). On a continué de discuter avec cette demoiselle, qui en fait était semble-t-il de 3 ans mon ainée. Ca parait quand même bizarre, car elle paraissait plus vieille que ça, étant donné que d’habitude les filles de 28-30 ans ici on leur donnerait 20-22 ans. Elle avait les doigts tous ridés c’était bizarre, mais elle était jolie dans l’ensemble, et le petit Tshirt avec écrit « mignon ? » juste sur le décolleté avait bien la classe...
Elle nous a expliqué qu’elle revenait d’une semaine de vacances en Italie, et qu’elle voulait apprendre l’italien, car apprendre le français est trop difficile. En tout cas, c’est pas souvent qu’on croise une japonaise (ou un japonais) qui parle aussi bien anglais. Elle sortait des expressions idiomatiques de temps en temps, que je connaissais mais que je pense jamais à utiliser. On a gouté pas mal de trucs différents, autant boisson que nourriture, elle faisait les commandes et insistait pour qu’on mange après nous avoir dit « faites vous plaisir, c’est moi qui régale, normal, vous êtes étudiants... ».
JB a réussi un coup qui restera dans les annales, en disant après qu’elle ait payé les 7000yens de l’addition « Il faut qu’on fasse quelque chose pour toit en échange, tu peux pas payer tout toute seule »... Du coup, quand il a insisté, elle s’est vexé et sur un ton presque énervée elle nous a dit « OK, alors donnez moi 1000yens chacun, allez 1000yens, comme ça ça vous va ? ». Pendant 1 minute, je crois qu’on a détesté JB, même s’il semblait assez surpris de la réaction de mademoiselle... mais des phrases à la con de "je veux faire mon french lover" il en a sorti tellement qu’on n’était pas surpris. Elle aurait même été prête à nous héberger mais comme plein de Tanguy japonais elle habitait chez ses parents, elle s’en est presque excusé.

On a enchainé après ça avec le karaoké, toujours avec Yukiko, de 4h à 6h environ, et on était trop crevé qu’on n’a pas pris le supplément nomihoddai. On a chanté des trucs en anglais avec des voix de gars qui ont jamais chanté depuis le dernier cours de musique de 5ème en alternant avec Yukiko qui chantait des trucs en japonais avec une vraie voix de chanteuse.

Après ce karaoké, on a dit au revoir à Yukiko et on est parti en quête d’un endroit où dormir, cette fois tellement crevé qu’on a renoncé à passer la nuit dans la Yamanote, pour le parc d’Ueno, où on pensait aller, on a renoncé car il s’est mis à pleuvoir.
On a fait le tour des hôtels mais aucun n’était prêt à nous donner une chambre simple pour 3... et prendre une chambre chacun ou une double/une simple nous aurait couté la peau du cul.
On a donc continué à cherché, jusqu’à ce qu’on tombe sur un hôtel géré par une mémère, avec sa fille qui parlait un peu anglais, et on a réussi à négocier une chambre "japanese style" avec les futons et tout pour 9000yens et quelques à 3, à condition de libérer la chambre dans l’après midi. Enfin une vraie nuit (durant la journée, certes, mais une vraie nuit), sur des futons ultraconfortables...

La suite plus tard...

金曜日, 8月 18, 2006

Hitch-hiking Osaka-Tokyo

Après m’être dit dimanche au réveil qu’il était un peu tard pour partir sur Tokyo passer quelques jours avec les autres lyonnais, quand à 14h je me suis aperçu que j’avais rien préparé, j’ai repoussé mon départ d’un jour. Dimanche, donc, préparation vite fait du sac et surtout achat du matériel approprié au moyen de déplacement choisi... : le stop, prononcé itchihaïku en japonais. Donc marqueurs et pochette en plastique sont tout ce qui me servira dans ma traversée.
Avec la soirée avec mes collègues, qui a mise à mal mes finances, et comme les bus de nuit ont déjà été pris d’assaut par les gens qui réserve en avance... je préfère m’épargner le prix faramineux du shinkansen (14000yens aller simple pour Osaka - Tokyo).

Lundi matin, lever de bonne heure, et je suis rapidement rendu au centre d’Osaka, près d’Umeda, où passe la Route 1 (Routo ichi) qui traverse quasiment tout le Japon. Je me suis vite aperçu que faire du stop en centre ville se révèlerait impossible, car la plupart des gens sur cette route ne font qu’y passer en se rendant au boulot, quelques km plus loin.
J’ai donc suivi cette Route 1 vers l’est, en espérant m’éloigner du centre ville. J’ai bien du marcher pendant 1h 30, 2 en comptant les pauses pour manger et demander ma route dans quelques combini sur le chemin. Finalement, après une traversée de l’est d’Osaka en plein soleil, sur 6 ou 7 km, je trouve enfin un endroit approprié : entre une sortie de voie express et une bifurcation pour Kyoto et la suite de la route 1.
J’ai continué à cuire à petit feu pendant un bout de temps, avec mes petites pancartes et mon pouce levé, en voyant passer des tas de japonais différents : les gentilles mamies qui sourient en passant et qui font coucou, les gros cons qui jettent des regards méprisants, ceux qui font mine de pas vous voir, ou encore les gens qui font signe qu’ils ont plus de place.

Parmi tout ce beau monde, j’avais flairé un comportement bizarre : une maman, alors que son mari s’était arrêté au feu rouge à ma hauteur, me sourit et d’un coup se retourne pour vider la moitié de ses paquets de bonbons en en donnant plein à ses enfants derrière.
Deux minutes plus tard, un groupe d’enfants s’approche de moi et me donne une pleine poignée de bonbons. Au loin leur voiture s’était arrêté sur le coté.
Je me dis que je tiens mon premier chauffeur, et je me dirige donc là bas en suivant les enfants. Et ben en fait non... le papa me dit en anglais "my wife likes you, so she wanted to give you some candy" en ajoutant qu’il habite juste là et qu’il ne peut pas m’aider... Tant pis !

Je retourne donc à ma cuisson à feu doux, et alors même que je commence à me dire que je vais finir par ne vais pas y arriver, un japonais que je n’avais même pas vu, m’interpelle depuis sa voiture, il s'était garé une trentaine de mètres plus loin. C’est parti !!!!!!!!!!!

Premier chauffeur, donc Yousuke, 26 ans je crois, et fan de black métal. Il rentrait de l’aéroport où il avait accompagné des amis et rentrait à Kyoto, car c’était l’anniversaire de sa maman. J’ai donc pu profiter d’une musique d’ambiance dont j’ignorais les auteurs, mais en ayant jeté un coup d’œil au CDs, tout les noms avaient de grandes portées poétiques du genre "blood everywhere", "oesophaegial deflagration" ou "lucifer melody" (là c’est moi qui vient de créer 3 groupes de toute pièces, mais ça résume bien le choix des noms des artistes). J’ai une légère connaissance dans ce domaine musical, mais les 4-5 groupes que je connaissais vite fait l’ont ravi. On a bavardé de pas mal de trucs, et au final la musique devenait presque relaxante : après avoir attendu debout sous le soleil, rien de mieux qu’être assis dans une voiture climatisé, en sirotant les boissons fraiches que mon chauffeur à tenu à m’offrir à la première pause cigarette qu’il s’est accordé.

Vers midi/13h, me voilà à Kyoto, à quelques mètres de la rampe d’accès à l’expressway au bord de laquelle Yousuke m’a déposé. Même combat, chaleur, attente, pouce levé... Et là je peux lire "Nagoya" sur les lèvres des gens dans les voitures, en voyant que tout le monde a un air interloqué qui signifie plus ou moins : "il est fou, il croit pouvoir aller à Nagoya ?!?!?!"
Et comme la fois précédente, après une grosse demi-heure, au moment où je me dis que j’en ai ras le bol, que je ne vais pas m’en sortir, second miracle de la journée : un 4x4 monstrueux s’arrête sur le coté, et me voilà parti pour Nagoya !!!

Mes deux taxidrivers sont Tomo et Masato, charpentiers de leur état, qui étaient chez Tomo qui habite Osaka et se rendent chez Masato pour aller semble-t-il déboucher quelques bouteilles avec une poignée d’amis qui attendent à Nagoya. Là, on a vraiment eu le temps de discuter, car on s’est tapé un embouteillage quasiment tout du long, et on a mis environ 5h pour faire Kyoto-Nagoya. On a pu bavarder de tout et rien, ils m’ont demandé qui des françaises ou des japonaises étaient les plus jolies. En gros j’ai répondu que des jolies, il y en avait partout, j’ai quand même dit que les japonaises étaient plus kawai même si ça entraine pour elles qu’elles paraissent plus jeunes qu’elles ne le sont...

Tomo et Masato

Tomo m’a aussi dit qu’il aimait beaucoup les japonaises, mais que malheureusement, elles ne l’aimaient pas autant, ce qui le chiffonnait un tantinet, c’était marrant de voir comment il présentait ça. J’ai pu aussi bavarder au téléphone avec une amie de Masato, je n’ai pas vraiment compris pourquoi il m’a passé le téléphone, mais c’était marrant de parler au téléphone avec une parfaite inconnue, tout en étant dans la voiture de 2 inconnus, au milieu de nulle part...
On a fait une petite pause repas vers 6 heures et quelques, au départ juste pour manger un petit truc, mais ils se sont enflammé devant le vendeur, et on commencé à commander presque tout ce qu’il y avait pour me faire gouter plein de trucs. J’avais encore mon BigMac du midi qui était en digestion, et je me suis battu pour finir, du coup ils ont cru que je n’aimais pas. J’ai alors expliqué que les japonais mangeaient tout le temps 2 fois plus que les français et que je m’étais régalé, même si j’ai du me battre pour avaler la dernière bouchée.

Avant d’arriver à Nagoya, on s’est arrêté sur une autre aire de repos, cette fois pour me trouver un autre chauffeur. On a pas mal galéré, mais à force de regarder une à une les plaques d’immatriculation des voitures, on a trouvé des gens qui étaient des alentours de Tokyo. Il suffisait de guetter le retour du chauffeur de sa pause et de lui demander où il allait. On s’est fait envoyé paitre plusieurs fois, jusqu’à ce qu’on tombe sur un couple de retour quelques jours de tourisme à Kyoto.

Alors à partir de là, ça a roulé, roulé, roulé, il y avait plus personne sur la route, en même temps c’est vrai qu’il faisait nuit, mais ça changeait du dernier voyage. Donc, petites présentations : Nana, 23 ans (oh ! same age ! same age ! on me la fait à chaque fois celle là) et Yousuke (encore un), 25 ans.

Les deux assez fraichement diplômés de Keio (la meilleure université privée du Japon), m'ont avouer se faire chier au boulot, et avaient donc bien profité de leurs vacances en amoureux. Nana avait appris le français à l’université, était allé 3 fois à Paris, mais elle ne se souvenait de rien semble-t-il... Ca ne nous a pas empêché de parler, en japonais, de Paris, de la France et du Japon. Yousuke était un gros fan de Luc Besson, et les 2 adoraient Jean Reno. Je leur ai aussi fait écouter quelques chansons en français et en anglais, et ils ont bien aimé.
Après une pause pour boire un petit peu, ils m’ont expliqué désolés de ne pas pouvoir aller jusque dans le centre-ville de Tokyo et qu’ils ne pourraient pas m’y emmener, car ils habitaient une trentaine de kilomètres avant. Qu’à cela ne tienne, on s’est arrêté dans une grosse aire d’autoroute juste avant Tokyo, et on a cherché quelqu’un qui pourrait me faire faire les quelques kilomètres qui restaient. On a encore essuyé quelques refus, en tournant en rond pendant une dizaine de minutes. J’ai pu discuter avec un couple de brésiliens qui malheureusement n’allaient pas au bon endroit et aussi avec quelques japonais plus ou moins sympas. Et j’ai soudain aperçu un maillot de l’équipe de France, il fallait de bon yeux pour le reconnaître tellement c’était une copie grossière, mais la présence d’un semblant de coq et d’un étoile m’ont confirmé ma première impression. Je dis donc à mes deux camarades que quelqu’un avec un tel maillot ne refusera jamais de m’aider. J’ai vraiment eu une très bonne idée, car encore miracle de chez miracle, en allant parler à ce groupe de 3 japonais, Yousuke fait tout à coup un gros "OOhhh, Hisashiburi da na !!!" (Oh, ça fait longtemps). En effet, parmi ces 3 là, Yousuke, venait de reconnaître un de ses copains d’université qu’il n’avait pas vu depuis. Si avec un combo pareil (maillot équipe de France+pote de fac) je ne réussissais pas à me faire conduire à Tokyo, je n’aurais vraiment pas eu de bol.

Et voilà, mon voyage s’achève une petite demi-heure plus tard, dans Shibuya, juste à coté de Hachiko, une statue célèbre de chien qui sert de lieu de rendez-vous à de nombreux japonais.

La suite, plus tard, je vais faire une sieste...

月曜日, 8月 14, 2006

Profiter d’une soirée à Osaka

Grasse matinée aujourd’hui, comme d’habitude pas de repas les lendemains de gavage, histoire de pas gonfler comme une outre. Direction Osaka en cette fin d’après midi, où François m’attend à Dotombori à 18h. Premier problème, comment occuper raisonnablement les quelques heures qui nous séparent des ouvertures de boite. On se perd dans les rues en allant un peu n’importe où dans le but de trouver une bonne bière bien fraiche pour nous rafraichir alors que la chaleur est étouffante.

On va donc dans petit bar juste à coté de la rivière de Dotombori, juste sous l’échangeur de l’autoroute, on peut ne pas trouver mieux...
On a profité de la fraicheur de leur bière avant de commander des yakisoba, un butayakisoba (au porc) pour François, et un takoyakisoba (au poulpe) pour moi, un vrai régal !!!

François en train de gérer en japonais avec la serveuse ;)

On se trouve ensuite un deuxième bar, au vraiment concept particulier, puisqu’en guise de table on a des barils métalliques, que la bière est servi dans un verre cartonné (comme le coca de mcdo !!! sacrilège !!!!!!!!) et on peut y acheter toute sorte de nourriture dans des boites de conserve qui remplissent toute une armoire. Petite ambiance musicale avec un guitariste qui chante des chansons en japonais, avec son pote aveugle qui joue de l’harmonica.
On se pose coté rivière, et François commence à engager la conversation avec notre voisin de baril. Bien sympathique, le bonhomme, il nous raconte qu’il noyait sa tristesse de s’être fait larguer par sa copine qu’il avait depuis 8 ans... et nous demande s’il peut venir clubber avec nous. On n’allait pas l’envoyer paitre, s’il veut venir il vient...
Et là c’est le drame !!! Ce à quoi on n’avait pas fait gaffe au début me détruit d’un coup la rétine : notre voisin de baril a un T-shirt sur lequel est écrit en gros « Deutsches Reich » sous lequel figure l’emblème du troisième Reich, un aigle et une croix gammée. Pour compléter le tableau, il a un pendentif en croix celtique. Je ne savais pas du tout comment réagir à ça, ça m’a fait bizarre. François n’avait toujours pas remarqué et quand je lui ai expliqué j’ai commencé à partir dans un fou rire.
Bon plutôt que de lui casser la gueule, ce qui aurait peut-être le cas si il avait été français, on a cherché à comprendre le pourquoi du comment il pouvait porter un T-shirt comme ça.
On lui a fait comprendre avec le même truc en France il se fait embarquer par la première patrouille de police qui passe. Il a commencé à nous dire que il était un patriote et que ce genre de T-shirt était un moyen fashion de montrer qu’on aimait le Japon.
Après ça c’est parti en débat, sur ce qu’il pensait de Koizumi qui allait honorer les temples où figurait les monuments en honneur des soldats japonais de la Seconde Guerre, sur lesquels on été rajouté récemment les noms des généraux criminels de guerre condamnés à mort après la guerre pour leur implication dans les massacres en Chine et en Corée. Ca fait quand même un peu peur tout ça, de rencontrer une preuve vivante que le nationalisme se renforce au Japon depuis quelques années.

On est allé ensuite en boite avec ce gusse là.
Sur le chemin, en repassant devant l’Umiya, à la même table que celle où on a mangé une heure plus tôt, je vois Jaime (prononcez Ra-i-mé), l’animateur radio que j’avais vu au barbecue et qui voulait que j’aille dans son show si jamais la France battait l’Italie... Du coup, il m’a dit qu’il m’inviterait à son mariage, et que même si j’étais à Sendai à ce moment il m’enverrait un billet de train (je commence à croire qu’il est vraiment blindé de yens, il suffit de voir les deux filles qui mangeaient avec lui, de la japonaise aussi jolie elle te suit pas si tu roules en R19).

Voici Jaime, celui qui était prêt à faire de moi une star en cas de victoire des bleux face à l'Italie ;D

François a fait comprendre à machin que s’il n’enlevait pas sa croix il se ferait couper en deux par les gaijins de la boite. A partir de là, je l’ai laissé vivre sa vie, j’ai vraiment jamais été aussi mal à l’aise qu’avec un gars comme ça à mes cotés. J’en reviens toujours pas qu’on puisse s’habiller de cette manière, il y a vraiment des ignorants dans ce bas-monde.

Dans la boite, je recroise Erhi, l’anglais qui a la carrure de Mouss Diouf que j’avais vu le Dimanche matin d’avant dans ma gare de banlieue. J’ai encore pas mal bavardé en portugais et en japonais ce soir, et c’était un jour à jolies filles, incroyable !!! Moi j’ai terminé la soirée avec Kasumi, mais rien de bien méchant, on s’est séparé à 5h du mat en se laissant mail et téléphone, je commence à avoir un répertoire bien rempli...

On s’est mangé un curry avec François après ça et il m’a raconté que j’avais raté le passage de la soirée où le nazillon s’était battu avec un autre japonais, pour je ne sais quelle raison (même si c’est assez facile de se faire une idée). Encore un fou rire dans ce Uoshinoya pour une raison que je ne détaillerais pas, tellement ça tombe dans le graveleux... ;)

日曜日, 8月 13, 2006

La soirée que elle coute cher !

Après le boulot je suis donc allé en train jusqu’à Tennoji, accompagné de Umeda, Kawaguchi et Anime-man. En changeant à Nakamozu pour prendre le métro, on a profité des tickets métro illimité 24h que les gens qui rentrent du boulot laissent gracieusement sur les distributeurs de billets pour qui veut bien les prendre.

On monte au 15ème étage d’un immeuble pour se rendre au Budweiser café (pas très japonais tout ça). On est donc une tablée d’une bonne quinzaine prête à profiter du repas bien complet et du nomihoddai. Les serveuses sont vraiment de sacrées jolies minettes. Toutes avec des mini-jupes moulantes laissant apparaitre des jambes de déesses. Elles n’étaient pas toutes splendides mais en tout cas elles étaient toutes très sexy.
Au menu un tas de trucs intéressants, et je ne me suis pas privé pour me remplir la panse à souhait. J’ai pu pour la première fois communiquer un peu avec le big boss, Inoue-san, qui était installé juste à mes cotés. C’était bien marrant de le voir réchauffé à l’éthanol, car il parlait que en anglais à ce moment là. Il a demandé à tout le monde de me parler en anglais, car l’anglais c’est selon lui la langue des gros keums.
Il m’a aussi demandé quel était la serveuse que je préférais, et quand lui ai montré Yumi, avec qui j’avais discuté quelques minutes plus tôt, il lui a direct balancé « He likes you !!! ».
Il m’a raconté qu’après les vacances 3 étudiants de Tohoku University venaient faire un stage de 2 semaines dans l’entreprise... s’ils font la même chose que moi mais que pendant 2 semaines ils vont apprendre des tas de trucs...

Petite anecdote bizarre du soir, je me suis fait casser un œuf sur le front par une jolie serveuse, qui ensuite a enlevé la coquille et me l’a fait manger en une fois. Sans doute que ça doit secouer les hormones des japonais tout ça, il doit y avoir un fantasme généralisé des hommes à se faire donner la becquée, vu la mine ravie qu’avaient les autres qui y ont eu droit. Il m’en faut un tantinet plus que ça pour m’émoustiller.
En partant j’ai laissé mon numéro et mon mail à Yumi, sans espérer grand-chose, mais après ça mes collègues m’ont appelé "girl hunter" (avec l’accent japonais ça donne gaaru hantaa).

Tous les japonais se sont marré en voyant cette photo... je sais pas si Ohgaki-san se rappelle de ça!

"je sais plus son nom"-san avait le feu sacré après le nomihoddai

Après cette photo: no more battery, l'appareil n'a plus servi...


On est reparti pour un after à Namba, pour en fait rejoindre une autre bande de kaisha-in qui avaient fait une soirée dissidente dans une autre izakaya. Là certains collègues semblaient déterminés à me ce que je conclue avec Kinosada-san, mais leur discrétion était vraiment marrantes à voir : du genre la montrer du doigt alors qu’elle est à 2 mètres, ou encore me prendre mon appareil photo pour la prendre en photo... vraiment ridicule.

Retour maison dans un convoi de taxis... qui m’a encore délesté de quelques yens. Si j’avais su je serais resté dormir quelques heures dans Osaka en attendant le premier train.

土曜日, 8月 12, 2006

Le travail commence…

Ce lundi je devais me mettre a la CAO sur ordi, mais pas la même CAO de Catia pour dessiner des vieux engrenages et des bouts de voitures comme au H10, non des circuits électroniques, Bon en fait j’ai pas commence ca Lundi car je devais d’abord finir ma traduction japonais/anglais… Il a juste commence à m’expliquer tout ca le soir vite fait, en me montrant 2 circuits qui normalement sont connectes et en me disant de faire un truc qu’on pourrait intercaler entre les 2 pour faire des tests.

Je me suis mis a la tache des Mardi matin, et finalement ca se fait assez vite ces machines, sauf qu’il faut bien sur demander tous les quarts d’heure a Umeda-san ou se trouve l’option que je ne trouve pas. J’ai aussi découvert que pour ce logiciel, l’entreprise n’avait que 5 licences, et que j’étais loin d’être le seul à utiliser. Régulièrement quand je veux lancer le programme, ca m’affiche “no more available licences”, du coup j’ai plein de temps libre pour glander sur le net. Umeda-san m’a quand même refilé un truc à faire entre temps: traduire une doc de spécifications de 49 pages, mais cette fois de l’anglais vers le japonais. Apres les vacances, je lui dirais que je ne sais pas faire…

Je suis parti le premier ce soir la, 17h45 tapantes, et j’en ai profite pour aller faire un tour a la bibliothèque, qu’on m’avait décrit comme un refuge pour étudiantes en mal de connaissances… En fait c7etait un peu vide… j’en ai profite pour me lire un bout de livre en anglais. Ca fait mal de voir qu’ils ont du Zola, du Hugo ou du Stendhal, mais uniquement en anglais. Lire ca ici serait quand même un peu con de ma part.

Mercredi, je sais plus.

Jeudi, des 9h moins quart, alors que je suis a la bourre en allant au boulot, une voiture s’arrête a ma hauteur, et Kitaguchi-san propose de m’emmener en voiture, elle est pas belle la vie !!
Bon, vu que je suis déjà parti du bureau avec elle Vendredi pour aller au magasin de ceintures, et que la j’arrive au boulot le matin dans sa voiture, les gens vont finir par croire des choses au boulots, et les rumeurs se répandent très vite ici…mais avec kitaguchi-san, ca ne peut pas me causer de tord, vu qu’a priori, la moitie de l’entreprise a déjà essaye de l’inviter à prendre un verre, sans résultat.
Ca doit être le seul événement constructif de mon Jeudi. Apres, en rentrant chez moi, j’ai regarde walasu&guromito (un peu d’imagination, vous connaissez déjà ce nom…) a la télé… les doigts de pieds en éventail.

Aujourd’hui, c’est loin d’être le pire des jours, j’arrive en me disant que ce soir je me remplis aux frais de la princesses…donc tout va bien.
Un matin oisif, avec un peu de traduction, car il n’y a plus de licences disponibles pour les logiciels, car des gens arrivent a 7h30 et se mettent dessus…
Je suis passé pour un daron de l’électronique en montrant que je savais ce qu’était un diviseur de tension et un comparateur… donc sans vraiment user mon cerveau.
Midi, manger, un p’tit curry pour me remplir et en revenant, j’ai droit à une misère dans les règles de l’art. Alors que la veille on m’a encore dit que c’était Ohgaki qui régalait, est ce même Ohgaki il me demande 4000yens pour l’izakaya du soir. Tain sérieux il croit quoi, que je vais tout le temps au resto pour m’enfiler un menu a 30euros ??? Je vais être obligé de rien bouffer les 5 jours qui viennent et d’aller a Tokyo à pied avec ca.
Je vais me gaver comme jamais pour la peine, et je réfléchirais a 2 fois maintenant quand on me dira “Tu viens Vendredi, on réserve pour toi a l’izakaya ?”
Heureusement, j’ai eu un moment Nutella juste après, ca rattrape un peu… Deux filles de l’étage du dessus qui passaient par la, une mamie et une jeune (20->30) plutôt jolie avec juste une dent qui part bien en cacahuète (sa fille ?) m’apportent plein de gâteaux. Elles demandent aux autres l’endroit ou on va ce soir, se l’écrivent sur la main, puis la mamie me demande cash si ca me plairait de sortir avec la jeune. Bon je ne savais pas quoi répondre la j’étais pris de cours, j’ai juste souri, on verra plus tard.
Après ça a encore enchainé avec un autre gars de l’entreprise, qui m’a vu discuter avec Kinosada-san au shokudo et qui en déduit donc qu’elle me plait, et il vient me dire qu’elle a 26 ans et qu’elle n’est pas mariée... sympa, moi qui savait pas à qui le demander sans déclencher de rumeurs.
Cet après midi, toujours pas de licence, du coup j’écris mon article du blog, les japonais ils y comprennent rien, et ils pensent que c’est un fichier de travail qui sera envoyé a la maison mère en France…

A partir de 16h, c’est le grand nettoyage, la grande machine se met en route. La on comprend que les japonais depuis tous petits participent au nettoyage de leur salle de classe, et ça continue dans l’entreprise. Et ils nettoient les bureaux, les ordinateurs, les meubles, passent l’aspirateur, enlèvent les néons du plafond pour enlever la poussière et passer un coup d’éponge derrière...
Dans cette énorme fourmilière ou chaque petite fourmi sait quoi faire pour participer à la tache de l’ensemble, on était que deux de la section à être un peut moins actifs. Moi dans un premier temps, comme si j’avais perdu mes antennes, je suis incapables de savoir quel endroit brosser à quel moment, je donne un petit coup de chiffon par ci, nettoie ou réinstalle un néon par là, mais pas avec une grande efficacité. L’autre, c’est Inoue-san, le "group leader" qui laisse les autres nettoyer, mais ici c’est lui le big boss, la reine, celui qui pond les œufs. Donc ces employés qui sont aussi un peu ses enfants, se chargent de nettoyer aussi sont bureau et tout le reste.
Après une vingtaine de minutes, quand le travail est fini, et que tout parait propre, il reste encore les femmes qui semblent ne pas se lasser de tout ça, et continuent à brosser par ci par là...
Après ça, ça bosse plus vraiment, même si quelque uns trouve encore le moyen de faire des heures sup.

月曜日, 8月 07, 2006

Pamela Anderson, version japonaise – Nuit à Osaka

Ce samedi, une grasse matinée de rigueur, comme bien souvent, et je prends de nouveau le train pour cette fois Osaka. Eh oui cette semaine, je ne retourne pas à Kyoto, ça sera peut-être pour une fois prochaine, car je n’ai pas encore fait le tour de toutes les attractions de cette ville...

J’ai exploré un peu plus en détails les alentours de Namba, et j’ai décidé de partir en quête d’un lecteur mp3, pour pouvoir meubler les longs trajets en train et métro que je me coltine régulièrement. Après l’appareil photo, j’ai opté pour un autre ustensile kawai...
Je me suis posé ensuite tranquillement dans les hauteurs de Namba Parks, un énorme centre commercial recouvert par un grand parc, pour continuer à lire mon "Angels&Demons" en attendant un appel d’Aymeric qui était sur Osaka ce soir. Miracle, j’ai réussi à aller faire manger les X-men dans un Yoshino-Ya, j’ai tenté de proposer les takoyaki mais là j’ai vu que j’en demandais trop...
Sur les 5 que nous étions le temps du repas, 2 ont lâchement jeté l’éponge en disant qu’ils voulaient consacrer leur samedi soir à la récupération, et que 3500 yens pour une entrée dans une boite nomihoddai, c’est un peu cher... Pour des mecs payés pour étudier, ça passe mal comme argument.

Donc en compagnie d’Aymeric et Nux, on part à la recherche de Dotombori, où je sais me rendre en passant sous terre par la station de métro, mais mon orientation dans le dédale de rues d’Osaka n’est pas encore au point. Après quelques errances, on passe par hasard dans la rue des love hôtels. Si on avait voulu les trouver en cas de besoins, je ne suis pas sur qu’on y serait parvenu, mais là au moins maintenant, on sait où ils se trouvent, sait-on jamais, d’ici début Septembre... En s’arrêtant regarder les prix, curiosité oblige, on s’est fait mettre la misère par 4 filles qui passaient derrière et qui nous ont demandé « you’re gay ? ». Notre réponse, «行こう» (ikou : en gros ça veut dire, « vous montez avec nous les filles ? ») les a bien fait marrer, et malheureusement elle avait déjà un emploi du temps chargé...
Petite pause curative dans un TOTO toutes options d’un magasin du coin, et on part en quête d’un karaoké pas trop cher. On a enchainé pas mal de grands classiques en anglais pour se chauffer un peu, et au bout d’une heure il était temps d’aller en boite: le Pure, que je fréquente pour la 3ème fois, dont une pour voir le coup de boule de Zidane.

Ah, le franponais, décidément, même sur les pissotières, le français, c'est classe

Cette fois ce n’est pas tout à fait la même ambiance que le jour de la finale. J’ai recroisé un laotien assez peu racé que j’avais vu la première fois ici. En même temps il était quasi habillé pareil, genre le vieux bandana sous la casquette, avec toute la panoplie de gangsta racain au complet. En plus il n’était pas très grand, donc sa tête était vraiment typique.
Après ça j’ai pu faire connaissance avec la version japonaise de Pamela Anderson, aussi grande que moi (à compter que je sois vraiment grand), blonde et très sexy , le tout en version japonaise et qui ne parlait que japonais. En tout cas très sympathique la demoiselle, et j’ai pris ma misère quand elle a su que j’allais à Sendai en Octobre et elle m’a dit qu’elle ne voulait pas de koibito qui parte si loin. Mais bon elle m’a quand même envoyé un mail ce dimanche en disant qu’elle ne serait pas opposée au fait de recroiser ma route un jour ou l’autre.
A 5h, la fête est finie, on repart. J’ai encore eu droit à un 格好いい de la part de 2 jolies japonaises à coté de moi, qui ne s’attendaient pas à ce que je leur réponde "wakarimashita" (j’ai compris) et que je les félicite à mon tour. Pourquoi ne viennent-elles pas me voir en début de soirée ces minettes... plutôt que de venir discuter à l’heure où le besoin de sommeil l’emporte sur la puissance des hormones...

Je n’ai d’ailleurs pas attendu bien longtemps pour dormir, puisque je me suis assoupi à peine assis dans le métro. Le chauffeur a eu la gentillesse de me réveiller au terminus... malheureusement ce n’était pas le bon, j’avais déjà fait un aller-retour !
Durant ma deuxième traversée, j’ai tapé la causette avec un petit japonais qui était là avec toute son équipe de foot pour aller à un match. Qu’est ce que j’ai pas fait! Moi qui voulait juste parler vite fait football avec un connaisseur, je me retrouve bientôt avec 2, puis 3 et jusqu’à 15 gamins autour de moi, qui me posent plein de questions en japonais, qui me disent que je ressemble à Beckham et qu’ils aiment tous Zidane. A la fin, j’ai eu droit à des adieux groupés de toute une équipe qui me fait au revoir de la main sur le quai, après que leur coach soit venu me remercier (pourquoi ça je sais pas... peut-être avoir galvanisé les troupes avant la bataille ?). Du coup, une mamie m’a parlé après, et on a discuté des enfants qui font du foot, mais le contenu ne m’a pas marqué.

Dimanche, j’ai craqué... en sortant de la station de métro, je me suis fait un macmorning... avant d’aller me coucher et de retourner me faire un bigmac pour le diner, je sais pas pourquoi, mon corps a décidé tout seul, j’étais en manque de bon gros hamburger bien gras, c’est ma première pulsion du genre depuis mon arrivée.

土曜日, 8月 05, 2006

Dure semaine

Pour une fois j'attaquais la semaine avec le feu sacré, en ayant complètement récupéré de mon week-end. En ce lundi, je crois pouvoir dire que je me suis encore tapé toute la journée de la traduction japonaisàanglais car il y avait pas grand chose à faire.

Arrivé à 11h45, je rentre pépère à mon bureau d'une visite chez TOTO et je vois tous mes voisins qui se barrent ??? Eh oui en fait, j'avais oublié : nouveau mois, nouvelle heure pour manger... Et là être les premiers ça nous dispense de faire la queue, ça donne droit aux meilleurs trucs en self-service qui ont pas encore tous disparus, et le meilleur arrive: à partir de midi, le 2ème groupe arrive, et dans ce 2ème groupe, que des femmes, si c'est pas beau ça!!! Enfin je peux avoir un aperçu de toute la gente féminine de l'entreprise, des jeunes, des vieilles, des fines, des grosses, des moches, des jolies... avec une grande proportion de vieilles et moches.
En effet, au Japon, une femme qui a plus de quarante ans et qui travaille dans l'industrie, soit elle se consacre à 200% à sa carrière professionnelle, soit elle n’était pas assez jolie étant jeune pour trouver un mari riche ("un salary man") qui la dispense de travailler.
Enfin bon, lundi ne fut pas un jour extraordinaire.

Mardi, idem la journée on peut dire.
Le soir j'ai eu droit au feu d'artifice le soir, du haut du centre commercial de la ville voisine, en compagnie de collègues japonais. Juste avant ça je me suis fait régalé un petit repas vite fait (j'ai sorti mon portefeuille et on m'a dit "houlà non malheureux, range ça tout de suite, c'est moi qui offre!"). J'ai aussi fait 15 minutes de massage, dans un siège en exposition dans un magasin, pendant que Fujiwara-san s'achetait un truc. On était 3 gros squatteurs, chacun dans son fauteuil, à se faire pétrir le dos par un siège à massage, ça revigore ces machins là. Bon, ça coute 500000¥ (environ 4000€) ce truc, mais en y réfléchissant rien, ça n’est pas si chère, c'est à peine la moitié de ce que coute la télé écran plat monstrueuse de quasi 2 mètres de diagonale.

Mercredi, j'ai anticipé mon réveil pour accueillir Vodka (lui aussi en stage, mais sur Tokyo, et qui passe quelques jours de vacances dans le Kansai). Refilage de clés vite fait, et je pars travailler...
A ma grande surprise, Inoue-san a décidé que il n'y aurait plus de petite réunion du matin, ce serait-il rendu compte que ça ne servait plus à rien et qu'on perdait tous 10 minutes pour dire ce qu'on allait faire durant la journée. Sinon, je sais plus trop à quoi j'ai consacré mon temps de travail ce jour là.
J'ai demandé à mes voisines où est-ce que je pouvais acheter du liquide pour lentilles et où je pouvais faire percer un nouveau trou à ma ceinture, pour éviter que mon pantalon ne me tombe sur les pieds... Elles y ont toutes consacré 15 minutes de leur temps pour trouver un endroit proche, et m'ont dit que si je ne trouvais pas, Kitaguchi-san m'emmènerait vendredi après le boulot dans un magasin où les trouver. Bien sur, je me suis arrangé pour ne pas tout acheter le soir même...
La soirée, ce fut resto italien, qui comme le veut la rumeur, est en effet un endroit approprié pour se trouver dans une ambiance assez féminine. C'est pas les pates qui m'ont marqué le plus, ça c'est sur. C'est Vodka qui a régalé.
On a aussi croisé un collègue à moi qui sortait sa copine, et il n’a d'ailleurs pas pu garder le secret bien longtemps auprès de ses collègues... et il s'est bien fait chambrer le lendemain.

Jeudi, comme j'ai fini plus tôt que prévu mes traductions, Umeda avait rien à me refiler, et m'a dit que je commencerais le design de circuit électronique la semaine prochaine. Je n’ai absolument aucune idée de comment faire de genre de choses... Ensuite, j'ai enchainé avec une nouvelle テレビ会(videoconf) avec Michael, qui m'a refilé encore plein de docs sur un autre projet sur lequel il me fait bosser en parallèle.
J'ai eu droit en rentrant à un récit d'un Vodka sous le choc, qui m'a expliqué qu'il avait failli être marié dans la journée... avec une japonaise qui lui a présenté papa maman. Pour décompresser un peu de tout ça, c'est parti en soirée sur Osaka, avec la grande difficulté de trouver un truc ouvert et intéressant un jeudi soir...
Outre qu'on se soit perdu en route et qu'on est pris des routes différentes pour rentrer au petit matin, il s'est passé pas mal de trucs marrants, que ça soit un petit bavardage avec des flics joyeux tout heureux de lâcher leur poste pour faire guide pour touriste, ou encore avec le DJ de la boite qui m'a offert le champagne juste parce que je suis devenu son pote (il suffit de flatter son ego en disant que sa copine elle a trop la classe et que si ça avait pas été sa copine eh ben ça aurait pu devenir la mienne).
Par contre cette boite, pas un seul gaijin, un ratio de 4 filles pour un garçon environ, c'était vraiment pas vilain, malgré un bon vieux rap bien minable en fond sonore qui empêche de converser en japonais...

petite vue sur Dotombori depuis un bar haut perché

Vendredi fut une lutte acharnée contre le sommeil ;) et j'ai été moins efficace dans la traduction. Bonne nouvelle par contre, Michael m'a dit que lui il s'en foutait pas mal que je lui fasse un rapport de stage, car ça ne sert pas à grand chose et de toute façon personne ne les lit. Je me demande comment je vais faire pour en envoyer la copie à Lyon...
Le soir comme prévu, Kitaguchi-san m'emmène dans sa voiture high-tech, avec comme tout bon japonais qui se respecte, une télé/GPS... la mission : aller dan un magasin faire percer de nouveaux trous dans ma ceinture.
Les gens nous ont regardé d'un air suspicieux quand on est parti en même temps de l'entreprise, après m'avoir vu l'attendre quelques minutes.
Une vraie piplette dans sa voiture la miss, elle pourrait presque faire la conversation toute seule.
Bon le perçage de ceinture était gratuit, encore un plan de raton. Et j'ai du me justifier en expliquant à Kitaguchi-san que je ne fondais pas parce que je n'aimais pas la cuisine japonais, bien au contraire je me gave régulièrement, mais que c'était une nourriture saine et équilibrée qui calait le bide à chaque repas autant qu'après une raclette, sans les effets secondaires qu'on observerait en mangeant de la raclette tous les jours...
Et, après m'être gavé le bide une fois de plus avec Vodka d'un tas de petits plats tout prêt qu'on a acheté en moitié prix au super marché, dès qu'il est parti prendre son bus direction Tokyo, une bonne nuit de sommeil qui fait du bien pour conclure tout ça en beauté.

L’info du jour, c’est que vendredi prochain, pour fêter l’avant vacances, il y a une autre soirée "c’est moi qui régale, c’est toi qui manges, c’est toi qui bois". J’adore ces soirées là...