月曜日, 7月 17, 2006

On change un joueur, et on repart pour la 2eme mi-temps

Ce samedi, c’était plage, la fameuse ピチピチビーチ (cf. article précédent), et donc le rendez-vous était fixé à 11h, au lieu des 10h prévu au départ. Je me suis levé tranquillement, et j’ai même accéléré sur la fin pour être à l’heure au RDV, mais il s’est avéré que personne n’y était à l’heure dite. J’ai donc poireauté quelques minutes avant de voir apparaître Ohgaki-san (c’est comme ça que ça s’écrit finalement) et Fujirawa-san, deux de mes comparses de la veille. Le troisième manque à l’appel. Il faudra attendre une bonne demi-heure pour qu’Umeda-san pointe le bout de son nez. Tellement ils sont ponctuels on croirait presque avoir affaire à des brésiliens...

En route pour la plage, dans la voiture de Ohgaki-san, une Cresta blanche (les connaisseurs de GTO comprendront le clin d’œil) un tantinet âgée mais super confortable. Et la mission « aller à la plage » pouvait commencer. On s’est fait trimballer un peu partout dans le sud d’Osaka, tout ça car on a raté la bonne sortie... On est donc arrivé sur place au bout d’une heure contre 30 minutes normalement. On se cherche un emplacement tranquille sur la plage, ce qui n’est pas très dur tout compte fait, tant la plage est dépeuplée. Par contre, je me suis cramé la plante des pieds le temps de faire quelques dizaines de mètres sur le sable brulant. Mais la température du sable était à la mesure de celle de l’eau. Il devait bien faire 30°C à la surface de l’eau, sur peut-être un bon mètre... donc j’ai passé une grande partie de mon après midi immergé, à faire la planche ou à nager. Durant environ 5 heures, on a cramé sous un soleil de plomb, ce qui fait que je ressemble à un grand truc rouge de 1m80, avec à la limite du short la même chose que si on trempait un homard dans l’eau bouillante mais en en laissant un bout hors de l’eau...

Dommage que je ne sache ni dire crème solaire ni Biafine en japonais, enfin pour maintenant plus la peine, j’ai pris mon gros coup de soleil de l’été.
Si on ajoute à tout ça les crampes pour avoir couru partout et plongé à tout va quand on a fait mumuse avec le frisbee, j’aurais eu un week-end éprouvant physiquement.
C’est quand même de voir des japonais de 26 à 29 s’amuser comme des enfants quand ils sont sur la plage, je ne pense pas que leurs alter-egos français auraient été si joyeux.

Une fois cuits à point, enfin surtout moi, car les autres étaient déjà rodés, on est rentré sur Izumi, j’ai dormi comme un bébé pendant tout le trajet. Ils m’ont déposé chez moi le temps de me changer et prendre une douche, et on était parés à partir pour aller manger un morceau.

On retourne donc à la station Izumichuo avec Umeda-san, qui m’avait attendu 5 minutes le temps que je me change. La les autres n’arrivent pas trop en retard et on part donc pour Nakamozu, quelques stations de métros plus loin. Première tentative ratée, le resto est complet, on s’en va donc errer dans les rues avoisinantes à la recherche du lieu approprié. Finalement, notre choix se porte sur un resto dont j’ai oublié le nom et qui a vraiment l’esprit jap. On se pose à notre petite table à 4 et là commence le festin. Et vas-y que je m’empiffre, que des trucs bons en plus, ça va des sashimis de coquille saint jacques, de thon ou de saumon jusqu’au poisson entier que l’on décortique soit même. Des plats dont j’ignore tout du nom au contenu mais qui sont vraiment exceptionnels de finesse, y a pas à dire, la cuisine japonaise, c’est vraiment un régal. Bien sur on ajoute à tout ça les traditionnels cocktails, sakés et autres boissons dont les noms me sont inconnus. A chaque fois qu’on me colle la carte sous le nez en me demandant ce que je veux commander je réponds «知らない、どちらが一番美味しいですか。 » (shiranai, dochira ichiban oishii desu ka= je ne sais pas, c’est lequel le meilleur ?) , et jusque là je n’ai pas encore eu de mauvaise surprise. J’ai pu expérimenter le ベカムコクテル (Beckham cocktail), mais je ne saurais pas dire à quoi c’était. Ils m’ont aussi commande un truc spécial nostalgie, quand ils se sont aperçu qu’il existait un plat avec du camembert !!! En fait c’était des trucs panés avec du camembert dedans, que l’on mange avec de la confiture de fraise dessus, bizarre mais pas mauvais.

Suite aux injonctions de mes 3 collègues, j’ai aussi du choisir une des trois serveuses que je devais draguer... je m’y suis plié sans trop protester vu que les candidates étaient plutôt jolies. J’ai donc adopté la technique de l’appareil photo, d’abord en lui demandant de prendre la pose quand elle passait apporter un truc à manger. L’étape suivante a été de me prendre en photo à ces cotés (cf ci-dessous), et le tour était joué, j’ai eu droit à mes petites serviettes rafraichissantes en extra alors que mes collègues pouvait semble-t-il toujours attendre. Par contre, quand Nau (c’est son nom) m’a annoncé son âge, ça m’a calmé... 16 ans la demoiselle, mais que fait une japonaise de 16 ans à travailler un dimanche soir alors qu’elle devrait aller en cours du soir apprendre l’anglais ?!?! Du coup, j’ai renoncé à la requête de numéro de téléphone et de mail, qui aurait du être l’enchainement logique.

Toujours aussi difficile de faire la différence entre un japonaise de 16 ans et une de 22...

Par contre la demoiselle est venue me dire tout spécialement quand elle partait après son service et semblait déçue de ne pas obtenir de meishi avec toutes mes coordonnées.

Quand même, 16 ans, faut pas déconner !!! J’ai par contre été surpris que mes collègues soient eux-mêmes surpris. Pour eux, il semblait logique que, 16 ans ou pas, lycéennes ou pas, je cherche à la revoir... C’est la que j’ai vraiment compris le pourquoi du pétillement dans l’œil de Ohgaki-san quand il disait « pichipichi, under seventeen ». A priori, pour eux, 15 ans, ça suffit... vraiment louches les bonshommes nippons.


Cette fois, c’est Umeda-san qui régalait pour tout le monde, il devait assumer son rang de mec qui donne les ordres dans l’entreprise.
Voilà comment se remplir la panse 2 jours de suite au Japon, avec plein de bonnes choses, pour pas un centime.
Je crois que la cure d’amincissement forcé (à manger que poisson, poulet, soupe et herbe) entamée depuis mon arrivée en a pris un coup...

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