土曜日, 7月 08, 2006

On est en finale!!! // mr bleuh-bleuh-bleuh-bleuh

Un peu de temps pour écrire, pendant que c’est la mi-temps du coté de l’Allemagne. Depuis mon escapade du week-end à la ville de l’eau à coulé sous les ponts...

Ces temps-ci j’ai pas eu foule de boulot ce début de semaine. J’ai quand même progressé d’un rang dans la confrérie des soudeurs. Maintenant je sais dessouder, et de plein de manières différentes, notamment en trempant le circuit badigeonné de scotch dans un bain d’étain en fusion. Umeda-san m’a passé un mail tout en japonais qui disait ce qu’il fallait changer sur le circuit électronique et j’ai tout fini pépère. Du coup, Umeda-san m’a dit que j’étais un "ベテラン" (prononcé bé-té-rane), ce qui en fait est la prononciation japonaise de vétéran (eheh).

Pas grand-chose ces jours-ci pour autant, je me suis tapé la lecture d’une centaine de pages d’une norme sur les préventions de risques d’explosion en français, donc uniquement compréhensible par moi.

Hier (mercredi), les deux japonaises d’à peu près mon âge manquaient à l’appel, elle m’avait expliqué que ayant été un peu malade pendant le week-end, elles prenaient un 休み-day (yasumi-day : jour de congé).

Eh oui au Japon, on est tellement dévoué à l’entreprise qu’on garde ses jours de congés pour quand on est malade... et dire qu’en France si on voulait compter tous les congés maladie pipeaux qui sont pris chaque année, il faudrait y mettre des centaines de fonctionnaires à "plein temps" (plus quelques dizaines d’autres pour assurer leurs remplacements bien sûr...).

mon bureau...


(...) pause de quelques jours dans la rédaction (...)


Ce mercredi, j’ai aussi eu droit à un aller manger au resto (plus cafétéria que resto en fait) avec tous les étrangers de la boite. Comme c’est le grand chef français qui a proposé, j’ai eu droit à 15 minutes de plus de pause... On est donc tous monté dans la Honda Skyline de Michel pour y aller. Tous, c’est Kalvin (allemand), Michael (US), Chinois sans nom, Michel (français) et moi. Et là ils ont taillé du japonais, comme quoi y en a un qui vivait encore chez sa mère à 40 ans, ou encore un autre qui est fan de Mickey Mouse, mais aussi un qui a une Porsche Boxster et qui ne la prend que le vendredi (j’ai vérifié, en effet je l’ai vu pour la première fois le vendredi).

Finalement, j’ai pris juste une pizza (minuscule d’ailleurs) qui m’a couté 400 yens. Tous les autres se sont gavés avec entrée, pizza et boisson à volonté. J’ai préféré pas exploser mon budget et j’ai bien fait, car pas un, même s’ils gagnent tous 10 fois plus que moi, n’aurait eu l’idée de me payer mon repas.

Bref, si c’est pour payer 400 yens, pour bouffer un embryon de pizza avec 4 étrangers, là prochaine fois ça sera sans moi, surtout si c’est pour passer mon temps à les regarder manger tout ce qu’ils ont pris. Alors qu’au shokudou de l’entreprise avec 50 yens de plus je me remplis la panse...
J’ai oublié de dire aussi que le chinois était un gros con qui avait vraiment une grosse opinion de lui, et là à voir les mimiques des autres à chacune de ses répliques, j’ai vu que j’étais pas le seul à penser ça.

C’est là que j’ai encore écourté ma nuit pour me lever à 4h voir le match des bleus. Par contre là rien de palpitant, heureusement qu’on a eu ce pénalty car je voyais mal Henry-Zidane-Ribéry seuls devant contre 6 portugais qui défendait sur chaque action, comment on aurait pu mettre un but. Et quand ils sont sortis pour être remplacé par un trio Wiltord-Govou(...)-Saha à la fin du match, j’ai croisé les doigts pour qu’on prenne pas un but, sinon on était cuit...

Et maintenant que Saha est suspendu pour la finale, peut-être qu’on aura l’idée de faire rentrer Trezeguet pour qu’il remette sa demi volée en lucarne dans les prolongations contre l’Italie.

Jeudi, rien d’extra, si ce n’est qu’après avoir lu des pages et des pages sur des normes techniques à la con, on me conviait à la vidéoconférence avec les homologues français... Et là ça a duré des heures, de 16h à 20h pour être précis, insupportable. Si j’avais besoin d’un exemple pour illustrer la question « Comment perdre son temps ? » ça aurait été parfait. Que de minutes perdues à débattre de détails à la con, j’ai vraiment eu un aperçu terrifiant de ce qui peut ce passer en réunion. Seul moment réjouissant, je ne m’étais cette fois pas présenté aux français d’en face, et je m’amusais d’entendre leurs réflexions en direct, alors qu’ils pensaient être à l’abri en basculant de l’anglais au français...

Après 2h de zangyou (hr sup) je sors enfin... et j’enchaine finalement avec un passage éclair sur Osaka pour voir Brice, l’ancien centralien qui m’a aidé à trouver ce stage, de passage dans le Kansai. En fait, il avait la même tête que sur sa photo Skype, mais en changeant les couleurs... On est allé bavarder dans un bar autour d’un verre de saké. J’ai eu droit à quelques anecdotes sympas sur les trucs qu’il a pu faire au Japon, quelques unes sur les japonaises aussi. Le bar était vraiment louche, c’était censé être un truc classe, mais il y avait la tête de Jésus partout, le tout dans une ambiance lounge qui ne collait pas avec ça. Le gars qui n’aurait pas reconnu Jésus (il doit bien y en avoir quelques uns dans le fin fond de la Mongolie ou de l’Ouzbékistan) se serait surement demandé s’il ne s’agissait pas d’une rock star ou quelque chose comme ça.

Ca ne s’est pas éternisé car le dernier train pour moi était à 23h45, j’ai même du speeder sur la fin. J’ai commencé à m’endormir, quand j’ai fait découvert un être louche de la société japonaise : l’homme d’affaire saoul. Je devais être en train de rêver à je ne sais quoi et là : bleuh-bleuh-bleuh-bleuh !!! Ce n’était en fait qu’un cousin de mon pote du samedi précédent qui avait juste un niveau supérieur quand il s’agit de baver sur sa cravate. Là j’ai pas pris de photo car je train étais quasi remplis... et en plus ça n’eut pas été très classe de mettre ça ici. bleuh-bleuh-bleuh-bleuh. J’ai pas vraiment réussi à me replonger dans mes pensées profondes après ça... j’ai juste attendu la fin du trajet, bleuh-bleuh-bleuh-bleuh « au revoir monsieur ! », et je me suis direct couché chez moi.

Vendredi, pas grand-chose, si ce n’est que j’ai rédigé mon premier rapport (en anglais), sur des tests de la veille avec un oscilloscope. J’ai aussi réussi à m’endormir dans l’atelier droit sur ma chaise et quelques minutes plus tard j’ai eu un réveil en sursaut alors que j’allais tomber de mon promontoire. Rien de folichon par ailleurs. Par contre là, j’étais le premier à sortir à 17h45, faut pas déconner 2 jours de suite, quand même.


encore mon bureau...


MAJ : ah si en fait, il s’est passé un truc jeudi. J’ai offert mes palets bretons et mes galettes bretonnes dans mon département, et c’était marrant car une assistante s’est chargée de mettre sur le bureau de chacun un petit biscuit sur un petit post-it. Du coup, certains m’ont remercié tout timidement, en me disant que c’était 美味しい (oishii, délicieux).

Là cet après, je vais si j’ai bien tout compris à une barbecue party, à partir de 14h avec Yuki (celui qui parle allemand) et des amis à lui.

Pour le reste, je ne sais pas encore de quoi le week-end sera fait.


En cadeau, la photo d'une racaille japonaise...

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