水曜日, 7月 05, 2006

Clubbing et Brésil-France à Dotombori

Après avoir laissé Vicks repartir pour la gare, on commence à faire un petit repérage dans Dotombori. On est censé passer la soirée au Pure, qui a été conseillé à François par un de ses collègues, mais avant on décide de partir en quête et d’un energy drink pour nous requinquer, et d’un endroit où aller voir le match à partir de 4h du matin. Revigorés par un redbull, on commence à demander à des gens où est-ce qu’on peut voir le match. Ils sont plusieurs à nous amener vers un bar qu’ils connaissent. Et là c’est le drame... le truc à ne pas dire... François commence à raconter qu’il a entendu qu’il y avait plein de yakuza à Osaka et des bars dans lesquels des gaijin se font plumer au moment de sortir. Ca a un peu prêt le même effet que quand on a prononcé le nom de « Francis Heaulmes » la nuit, en pleine forêt de Sintra, avec Brice au Portugal... on commence un peu à flipper, à se demander si on est au bon endroit.

C’est là que mon maillot de l’équipe de France va nous venir en aide pour la première fois de la soirée : un chinois d’une vingtaine d’années qui parle bien anglais vient nous raconter qu’il aime la France et qu’il peut nous montrer un bar où voir le match. Après avoir tourné pendant 20 minutes, il nous montre un endroit bien classe avec écran géant qui nous parait parfait. On a discuté de plein de trucs avec lui, le plus fou c’est quand il a commencé à parler football, il connaissait même le FC Sochaux et Bernard Mendy, qui sont pourtant pas de fleurons de d’hexagone en matière de ballon rond. Il nous dit ensuite que si on veut aller au Pure il peut nous avoir des réductions car il connaît le gars à l’entrée. Du coup, c’est parti, une carte d’identité et 3000¥ plus tard, nous voilà à l’intérieur.

Et là, surprise, non seulement la musique à l’intérieur était en grande partie du R&B (bof ), mais en plus on était rentré dans ce qu’on peut appeler ici un « bar à gaijin ». Le collègue de François à qui il avait demandé « tout sauf une boite de gros américains » nous a envoyé dans un bar à gaijin. Bref, ici environ 50% d’étranger, quasiment tous des mecs, et 50% de locaux, presque que des filles, dont une grosse part de chaudasses bien vulgaires, le genre qui paye son string, qui mâche un chewing-gum en ouvrant la bouche en grand et qui remue du fessier ostensiblement sur le podium ( et on pourrait encore ajouter encore qui n’a rien contre le fait de se faire des vieux ricains de 50 ans avec la tête de Raffarin). Dire qu’on voulait au départ une boite normale. Heureusement, le maillot de l’équipe de France s’est révélé une fois de plus très utile. Tout le monde venait me parler du match, et on a croisé des gens d’un peu partout, de Bulgarie au Laos en passant par les Fidji. Et il y avait au moins une bonne dizaine de brésiliens qui nous ont tapé la causette (là parler en portugais, c’est la classe) et forcément ça a commencé à chambrer.
J’ai aussi eu l’occasion de voir comme il était compliqué de communiquer en boite et en japonais. En France, on ne comprend jamais rien à ce que les gens viennent nous hurler dans les oreilles, mais alors ici quand c’est la même chose en japonais, ça relève du miracle de comprendre quelque chose. Une des japonaises qui s’y est essayée, jolie ça n’était pas le problème, ne parlait pas un mot d’anglais et j’ai rien pu comprendre si ce n’est son prénom et un truc du genre « c’est la première fois que tu viens ici ? ».

Mais l’heure fatidique approchant, et aucune japonaise si jolie soit-elle ne pouvant rivaliser avec un Brésil-France en quart de finale de coupe du monde, on a suivi un de nos nouveaux potes brésiliens qui connaissait l’endroit parfait pour voir le match.

C’est vrai qu’on l’aurait pas trouvé tout seul... un petit ascenseur qui donne sur une petite rue nous mène au 3ème étage d’un immeuble dans un bar parfait avec écran géant et entrée gratuite, un bar avec un nom russe genre Babouchka. Par contre il n’y avait que des brésiliens, et à par nous 2 et une japonaises juste devant l’écran, les bleus de faisaient pas lever grand monde. Et là a commencé le match, on pourrait se demander ce qui se passe. Nos bleus, tous pleins aux as dans leurs clubs respectifs, venaient de décider que défendre les couleurs de la France, c’était réservé aux matchs contre le Brésil, alors qu’être sélectionné pour un match de qualification, c’est sans doute une corvée redoutable pour eux. Bref, un équipe de France où les gens courent, pensent à aller vers le but adverse, sans arrières pensées. Même un Roberto Carlos ou un Cafu se font balader sur les cotés.
Et en deuxième mi-temps, Henry qui reprend un coup-franc pour le glisser sous la barre de Dida, parvient à faire sauter de joie les 2 français du bar, nous, sous la mine dépitée des brésiliens...
Après une trentaine de minutes à se mordre les doigts, c’est la délivrance, on peut savourer la victoire. Dehors, à peine 6h, il fait déjà grand jour, et pas un endroit où manger un truc. On se balade donc un peu jusqu’à la gare où plein de japonais veulent nous saluer pour nous féliciter (c’est sûr, après ce qu’on a enduré depuis 8 ans, il faut avoir du mérite pour avoir investi dans un maillot de l’équipe de France). Faute de trouver un endroit ou manger un peu, on se sépare à Namba en espérant remettre le couvert pour la finale de samedi.

Retour à Izumi, je discute dans le train avec un anglais déçu (eh oui, Angleterre-Portugal, c’était aussi samedi), et qui est depuis 7 ans au Japon comme prof d’anglais, sans parler japonais m’avoue-t-il (c'est quand même abusé). Encore quelques mètres à faire depuis la gare, je me fais acclamer par tout un bus d’enfants japonais en uniforme (faut les comprendre aussi il croyait avoir vu Jinejin Jidan). Et là, 9h, dodo, pour reprendre des forces avant la semaine suivante.


PS: il est 6h28, Del Piero vient de marquer le 2ème but de l'Italie en 2 minutes, donc samedi, si match de la France il y a, ça sera France-Italie, comme en 2000. Mais après 2 tirs sur les poteaux, c'est mérité.

2 Commentaires:

Anonymous 匿名 said...

Salut Benoît,
Le match est aussi terminé pour nous, mais il est ici à Guérande l'heure d'aller se coucher.
Ta journée va être difficile aujourd'hui et en plus tu remets le couvert demain.
Bon courage
Alain C

7:11 午前  
Anonymous 匿名 said...

oh que oui on n'était pas fier en pleine nuit dans cette foret dans la montagen de sintra pour atteindre l'auberge de jeunesse qui ne semlait jamais arriver...je ne suis pas pret d'oublier ces moments la! (tout comme le voyage au portugal d'ailleurs!)

continue comme ca ton blog benoit il est vraiment bien, je suis a fond dedans!

6:46 午前  

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