木曜日, 9月 14, 2006

Retour sur le plancher des vaches !!!

Mardi 12/09, dans un TGV entre Paris et Nantes

Alors que j’entamais mon énième heure d’attente dans cet interminable terminal de l’aéroport de Shanghai PuDong, j’ai pu avoir un premier aperçu de ce que j’allais retrouver quelques heures plus tard. Des passagers commençaient à arriver, et parmi eux, quelques français. A ma gauche, 2 françaises, que nous appelleront A et B, A étant la maman de B. Mes 2 compatriotes discutaient de leur voyage en Chine et commençait légèrement à se quereller. Il n’est certes pas de la plus grande politesse d’écouter aux portes, mais je me faisais tellement chier qu’écouter la conversation de ces 2 femmes là était alors la chose la plus intéressante à faire. B reprochait en fait à A de ne pas l’avoir, elle et son papa avait attendu la veille (A) à la sortie de l’hôtel, et commençaient donc un bien typique et franchouillard caca nerveux. Mais A n’avait pas voulu attendre car il pleuvait et son brushing allait partir en live. B s’est énervée à nouveau en prétextant que c’était alors bien le moment pour aller se faire brusher. S’en est suivi une long débat sur « Est-ce que la Chine est moins chère que la France ? ». Je me demande si elles faisaient exprès où si elles étaient vraiment bêtes...
Après ça plus grand-chose, voilà en tout cas qui a meublé une demi-heure de ma vie.

Départ à minuit, heure locale, à bord d’un A340-600 (pour les puristes), et cette fois avec un vrai hublot. Pas de bol j’avais un monsieur à coté de moi, et qui ne parlait pas. Comme je n’avais rien à lui dire, ça ne m’a pas beaucoup dérangé. J’ai dormi tout le temps quasiment, du moins entre les 2 repas auxquels on a eu droit. Après ça, je sais pas si mon voisin avait une mauvaise digestion où le mal de l’air, mais il m’a conchié mon atmosphère à au moins quatre reprises, mais bien, et je ne pouvais pas m’échapper, j’étais coté hublot.

Avec la pluie et les grandes politesses, rien ne contribuait à ce que je garde une belle opinion de la Chine et des chinois. Mais une jolie et jeune chinoise a quand même redoré le blason sur la fin. Je l’avais aperçu à l’embarquement puis lorsque je suis monté dans l’avion. Mais à l’atterrissage, puisqu’il semblait qu’on avait réfléchi pareil et qu’on ne s’était pas précipité sur nos bagages à la seconde même de l’arrêt de l’appareil, pour attendre debout et chargé bêtement pendant 5 minutes, on est sorti en même temps dans les derniers. Et l’ayant perdu de vue à l’heure des diverses formalités de contrôle (en fait passeport/ticket, c’est bon entrez, la France est un moulin), je la retrouve derrière moi au tapis roulant des bagages. N’ayant pas perdu ce coté gentleman dont j’ai usé et abusé en terre nippone, je laisse passer la demoiselle devant moi. Un petit merci, en français dans le texte (je comprends vraiment AUCUN mot en chinois), quelques mots, un joli sourire et un regard qui en dit long ont suffit à me donner le sourire pour cette première journée en France.
Par contre, je n’ai pas tenté le coup de l’inviter à boire un verre, car j’ai déjà donné dans la drague à quelques encablures du départ la semaine précédente, et une fois suffit.

Je suis quand même vite revenu les pieds sur terre quand j’ai vu toute cette foule de gens qui font la gueule dans le RER, au moins on est sûr de pas s’être trompé de ville, je suis bel et bien à Paris...
J’arrive vers 7h chez Antoine, tout surpris de me voir ici si tôt alors que mon avion arrivait normalement à 6h40 à CDG. On avait une heure d’avance, surprenant, ça change du service public à la française. J’ai offert à Antoine une petite bouteille de vin de prune made in Kobe et des pains au chocolat (rien de plus jouissif que de manger un pain au chocolat dans un moment pareil !!!) et on a blablaté.
Il est parti travailler vite fait avant de revenir vers midi pour m’inviter dans un bon vieux resto à la française, avec au menu, « millefeuille de mozarella », « onglet au poivre vert » et salade de fruit. J’en ai bavé pour finir, même si je me suis régalé, mon estomac ne tenait plus un tel choc.

Voilà, mes aventures au pays du soleil levant se terminent ici, dans un TGV qui me ramène chez moi d’ici moins de 2 heures (pas sûr !!!). J’ai un mois pour me reposer, prendre quelques forces, récupérer mon visa, dire au revoir à plein de gens, avant de retourner au Japon, cette fois pour 2 ans ½ ...

Au fait, en 3 mois de gavages intensifs de nourritures japonaises et d’activité intense, j’ai perdu 9kg !!! Et presque 3 crans de ceintures ;)

La fin est proche

Lundi 11/09, une fois de plus dans le terminal de l'aéroport de Shanghai...

Dernier week end, pas foultitude à raconter.

Samedi, j’ai dormi, et j’ai clubbé, pour profiter une dernière fois de ce nomihoddai qui fait la particularité du PURE...
Encore l’occasion de parler japonais, mais aussi portugais et anglais.
Je ne m’aventurerais pas dans les détails de toute la soirée, mais j’ai déjà mal commencé puisqu’ayant raté le dernier train à quelques secondes prêt, j’ai du demander à un taxi de me déposer quelques gares plus loin afin de récupérer le train...
J’ai trouvé des français qui venaient d’arriver sur Osaka pour un an d’études (un an à Osaka, ça doit être sacrément plaisant !) et auxquels j’ai transmis une partie des mes astuces à la castor junior...
Ils étaient chauds comme la braise, sans doute l’arrivée récente, et ont engagé la conversation avec les premières japonaises de fort beau gabarit qui leur sont passées sous le nez. Malheureusement pour eux, une fois dit bonjour, c’est moi qui aie continué en japonais, car elles ne touchaient pas un mot d’anglais. Et malheureusement pour moi, un gaijin qui rentre chez lui le surlendemain, ça n’intéresse pas beaucoup les locales. Au petit matin, j’ai découvert l’emplacement d’une autre boite en suivant des japonaises qui voulaient aller danser dans un autre endroit, mais finalement l’endroit ou elles pensaient aller était fermé. J’ai donc rejoint le métro le plus proche pour rentrer et y ai bavardé avec 2 ukrainiennes et une russe (popopopop !!), que du beau monde. Puis comme à mon habitude, j’ai été réveillé au terminus du train (cette fois par une fille charmante, et pas un contrôleur), et comme souvent le dimanche matin au mauvais terminus. J’ai donc refais la ligne dans l’autre sens pour enfin aller me coucher, aux alentours de 10/11h.

Réveil, vers 15/16h, à la fraiche... et je suis parti faire un peu d’emplettes autour de Namba, sans beaucoup de réussite. Par contre j’ai fait des découvertes bizarres.
Il existe au Japon des magasins qui ne vendent que des chaussettes, et il y en a plusieurs dans la principale rue commerçante d’Osaka... En France, on associe plutôt chaussette à mauvaise odeur, au Japon c’est un accessoire de mode comme un autre.
J’ai aussi vu une enseigne d’une bijouterie, Japan Masters Diamond ou un truc comme ça, avec en dessous la mention « DTC authorized » (cet anecdote ne s’adresse qu’à un public averti ;D ).

En rentrant, préparation des bagages jusqu’à 2h du matin, le tout en réussissant à me lever dans les temps, vers 8h et des brouettes, ce qui après avoir fini de ranger un peu tout le bordel ambiant, me permet d’être à l’aéroport vers 10h. A nouveau des emplettes, cette fois-ci avec plus de succès.
Une partie de la suite a déjà été détaillée dans les post précédents, mais il en manque des bouts. Une fois le ventre plein j’ai pu aller attendre mon avion à la porte d’embarquement. Et juste sur le fil, alors que je m’apprêtais à embarquer, Yuri pointe le bout de son nez, pour venir me dire au revoir. Même si pour diverses raisons, surtout le fait que je m’en aille et que je ne repasse pas à Osaka avant un bout de temps, on a décidé de rester amis uniquement, cette apparition fait sacrément plaisir. Elle a réussi à prendre sa pause (elle bosse pour Japan AirLines) juste au bon moment.

J’ai ensuite eu droit à un vol assez pépère, dans un A320, et j’étais le « Mr porte de secours ». Etant donc assis juste à coté d’une porte de secours de l’appareil, après avoir lu une notice de sécurité spéciale pour moi, et après avoir accepté de faire mon David Hasselhof en cas de problème nécessitant l’ouverture de ma voisine métallique, j’avais droit à quelques privilèges. Et pas des moindres !! Une jolie hôtesse assise en face de moi pendant tout le décollage et l’atterrissage, ainsi qu’un mètre cinquante de libre devant moi pour étendre mes jambes...

Après, Shanghai, temps de merde, tout le monde parle chinois et je comprends rien, je me retrouve à passer à la douane juste après moult gens arrivés par un autre avion juste avant moi, notamment une bonne pelleté de ricains dodus. Par la suite, rien de bien méchant, j’ai quand même eu droit à une hôtesse d’accueil qui paye son rot pendant qu’elle essaie de me répondre en anglais pourri, et une autre qui va cracher une grosse huitre dans une poubelle. Et c’est sans oublier autres rots et gros raclement de gorges de leurs compatriotes masculins. Au Japon, on a droit aux raclements de gorge de temps en temps aussi, mais là ya pas à dire, les chinois(es), vraiment pas très classes...

Désolé pour ce moment poétique particulièrement poussé, mais c’est la triste réalité !

Encore 2 heures à attendre, ma batterie se meurt, j’aurais pu au moins écrire 3 articles. Reste maintenant 2 ou 3 flashback à effectuer...

Farewell party

Lundi 11/09, toujours à Shanghai

Rien que d’y repenser, j’ai un peu mal au ventre. Y a peut-être aussi le fait que j’ai la dalle qui joue un peu, et que la nourriture chinoise me tente pas des masses. Pourtant j’ai bien mangé aujourd’hui... Je me suis gavé de sushi au sushi-bar de l’aéroport du Kansai. Ca m’a couté un bon 2200yens, (soit 16€), mais ma zette je me suis fait plaisir, j’en avais pas mangé d’aussi bon depuis une trotte. Coquille Saint-Jacques, thon, saumon, œufs de saumon, seiche, maki au thon, le tout sauvagement dosé en wasabi, ma langue a pris vraiment très cher.
Malgré l’espèce de petit truc que j’ai aussi mangé dans l’avion n’a pas réussi à me faire jeuner très longtemps. Il est 21h (soit 22h à Osaka et 15h à Paris) et j’ai vraiment trop faim.

C’est donc à la fois une torture et un plaisir de me remémorer cet événement orgiaque qu’a été ma farewell party. Tout a commencé vers 18h, quand je suis monté dans le bus pour Izumi-Chuo avec quelques collègues, puis direction Shinsaibashi.
Le restaurant qui nous attend est le « Tori no mai ». La même enseigne que celui du lundi de la semaine précédente avec Yuri, mais cette fois à Shinsaibashi plutôt qu’à Namba Parks.
Nagaoka-san (celle qui fait les traductions japonais/anglais
dans l’entreprise) m’avait attendu car elle voulait prendre le même métro, se sentant obligée de m’accompagner une partie du chemin car elle ne serait pas de la fête.
A Shinsaibashi, je ne connaissais pas un poil le bout de rue où on devait aller, mais à priori les autres non plus... on a tourné pendant 20 minutes avant que je me décide à aller interroger un vendeur dans la rue quand j’ai vu que c’était peine perdu d’attendre la même initiative de la part d’un collègue. Et on y est arrivé en 30 secondes après ça, même si certains avaient persisté à vouloir chercher ailleurs.

Tori no mai, ce resto, il est vraiment classe pour le coup, l’intérieur est dans le plus pur style japonais, tout en bois avec des petites décos un peu partout. Le plus classe, c’est le couloir de toilettes, qui vous est présenté ici par une charmante demoiselle ;)
(la photo est pourrie mais la fille était charmante)
On a commencé à attaquer une dizaine de minutes après être arrivé, par une bonne petite bière, que je n’ai jamais réussi à finir de toute la soirée, étant donné qu’il y avait toujours quelqu’un pour me resservir. Mon verre était le tonneau des Danaïdes, avec les japonais dans le rôle des Danaïdes (en moins sexy quand même...).
Et rapidement, une fois le ventre plein, les différents serveurs de bières potentiels sont tous venu me taper la causette à tour de rôle. J’ai découvert que Wada-san, le chef des RH, parlait français couramment, et que Michael commençait à s’y mettre. Mais bon, par la force du houblon, je commençais à devenir perapera (quasi billingue) en japonais. J’ai pu tenter un discours improvisé vers la fin de soirée, je crois que j’ai bien du enchainer 5 bonnes minutes, dont je ne saurais pas résumer le contenu avec exactitude. J’ai eu droit à la vanne de Inoue-san qui lorsque j’ai dit un truc dont le sens caché devait approcher le « les japonais sont géniaux », il a ajouté à la volée « Et les japonaises, hein mon cochon ! Elles sont sympas, hehehe ». Quel déconneur, cet Inoue ! Forcement, c’est le chef de la section, donc tout le monde a pouffé en cœur !

Vendredi soir, il m’a aussi demandé «what do you prefer ? Normal girls or professional girls? ». Et quand j’ai dit que c’était les normales, c’est à dire la madame tout le monde (avec un nombre d’exigences particulières tout de même) et non pas la femme de joie, j’ai déclenché une vague d’étonnement dans un cercle de 3 mètres autour de moi.Je sens que Grignette elle devrait s’installer au Japon, il y a du potentiel client !
En échange de mon discours j’ai eu droit à une feuille avec plein de messages de toute la section, dont les 9/10 sont en japonais mais avec quelques morceaux d’anglais que je suis en mesure de comprendre sans pierre de rosette.
Après, rapidement on est parti direction la station de métro, dans lequel on m’a presque forcé à monter quand on m’a annoncé qu’on rentrait à Izumi... En fait, une deuxième petite sauterie était organisée, et ça a suffit à me convaincre. Surprise, Fujiwara-, Ohgaki- et Anime-san (il a un vrai nom mais je le sais pas, donc depuis 3 mois il est Animé-san, car il est un peu otaku sur les bords) avaient décidé de faire un tour à Aura, le bar à hôtesses où on était déjà allé le jour de mon anniversaire. On était 6, en rajoutant les 2 stagiaires qui étaient aussi des guests ce soir car finissant leur éprouvant stage de 2 semaines. Et le François Pignon du jour, qui en l’occurrence est aussi le grand seigneur d’un soir, avait décidé de régaler pour tout monde. Je ne sais pas s’il a été forcé par Ohgaki et Fujiwara, qui ont tout pouvoir jusqu’au droit de cuissage sur lui car ils sont ses sempai (comme Fan-san qui avait régalé pour mon anniversaire) ou s’il a vraiment décidé de régaler parce qu’il était ultra content (ou saoul). On a poireauté en bavardant avec des hôtesses d’un bar à coté qui se débarrassait d’un habitué saoul. C’était marrant de voir la fille super jolie qui parlait au mec 10 ans plus vieux qu’elle comme si c’était son petit frère. Ce même gars si j’ai bien compris claquait tout son argent dans ce bar... Et elle l’a méprisé comme un gros sale quand j’ai dit que j’étais français et que j’ai tchatché en japonais version perapera. Et ça n’a sans doute fait qu’augmenter le désir de cet amoureux transi pour cette naïade inaccessible qui n’en voulait qu’à son argent. Après ça la matrone est sortie pour ramener ses filles au chaud (même si en fait il faisait plus chaud dehors que dedans).
Elle n’était pas si vieille, moins de 30 ans au plus, et elle voulait me faire rentrer gratuitement chez elle, en me disant que il y a plein de pigeons qui régaleraient pour moi si elle leur demandait, mais j’avais déjà un autre engagement... mes 5 compères s’apprêtaient à avoir leur place à Aura après le départ de quelques gens. Là on m’a servi un truc pas terrible, heureusement que la demoiselle qui tenait la bouteille était classe. Ensuite, retour en taxi, juste devant ma porte, avec Anime-san qui régale. C’est fou la misère qu’on se prend des fois juste en tentant de sortir son portefeuille, quand un japonais a décidé qu’il invitait, il invite jusqu’au bout et n’accepte pas de négociation.
Réveil vers 13/14h samedi il me semble, un peu hagard...

Le début de la fin

Lundi 11/09, Shanghai

Voilà un de mes derniers articles, ou du moins le récit de la fin de mon escapade de 3 mois chez les nippons !

J’ai encore quelques articles à écrire pour raconter un peu mes 2 dernières semaines, et peut-être quelques post plus généraux après.

En ce moment même je suis à l’ultime extrémité de l’aéroport de Shanghai (en Chine, des fois qu’un inculte passe par ici). J’ai encore 5 heures à poireauter avant de pouvoir aller mettre les pieds dans mon avion... J’avais pensé au départ profiter de mon escale d’une petite dizaine d’heure pour aller faire un tour vite fait dans la ville, située à une petite dizaine de minutes de train ultra express depuis l’aéroport. Mais il fait un temps de merde, et je n’ai pas eu envie d’aller prendre l’eau ni de me les cailler en ville. Là je suis en short/chemisette, sans aucune petite laine dans mes bagages à mains. C’est fou quand même qu’on se caille les miches à ce point ici, alors qu’à Osaka, qui est un peu plus au Nord, on crève de chaud.
Ca sera pour une autre fois, cette visite de Shanghai, car j’aurais bien d’autres occasions de faire escale ici durant les 2 prochaines années, à condition que China Eastern Airlines garde les mêmes tarifs imbattables.

Voilà pour l’actualité. Maintenant il est temps de passer au flashback, dont je vais user et abuser dans les prochains articles...

On va s’arrêter d’abord à cette semaine, je ferais des post spécifiques pour les évènements des semaines passées.
Cette semaine, j’ai commencé à croiser un peu les 3 stagiaires de Tohoku University pour, essayer d’aller un peu aux nouvelles, et jusque là ils avaient dus être coltinés à des taches de soudures ou de tests à la con, comme j’avais pu faire au départ. En bavardant avec un des 3, dont j’ai oublié le nom mais qui est écrit au fond d’un de mes sacs sur un bout de papier, j’ai appris qu’il habitait juste la chambre en dessous de la mienne, mais il semble qu’il s’endorme avec les poules, car j’ai jamais vu de lumière chez lui.
Il m’a apporté son lot d’explications sur la vie à Sendai, avec aussi son lot de mauvaises nouvelles, et quelques bonnes nouvelles quand même un peu.
D’une il m’a annoncé sur un ton funèbre que les filles de Sendai étaient réputées pour être moches, et qu’il n’y avait aucune sur le campus de la fac d’engineering. Il m’a aussi annoncé qu’on se les gelait bien là-bas. Heureusement, il y a semble-t-il de nombreux endroits où s’amuser et parait-il, ils s’y plaisent plutôt.

Jeudi, Kitaguchi-san est venu me dire qu’elle était en vacances le lendemain et ne pourrait pas participer à ma farewell party, elle m’a sorti une longue tirade avec autant de vœux pour mes études au Japon que tout ce que j’ai pu recevoir de vœux durant toutes les soirées de nouvel an depuis ma plus tendre enfance. J’ai pas tout compris car j’ai un vocabulaire pas assez large, mais j’ai en tout cas entendu régulièrement un « gambate » (courage !/ bonne chance !) venait rythmer tout ça.

Vendredi, LE dernier jour, l’achèvement de l’aventure, coté stage du moins, arrivait à grands pas. Des gens qui ne m’avaient jamais parlé avant m’ont remercié pour les gâteaux que j’avais apportés et m’ont aussi gratifié de quelques encouragements pour mon futur. Dans ces cas là j’ai jamais là phrase adapté pour répondre, donc je dis juste merci, autant de fois qu’ils enchainent les vœux, et ça peut durer 3-4 minutes à chaque fois.
J’ai donné une bouteille à Umeda-san, et il m’a donné en échange quelques « cheese cakes » qui étaient enfouis au fond de son bureau, dans une petite boite classe. L’autre bouteille made in France que j’avais, je l’ai offert aux gens du HR dpt. (Ressources Humaines). En fait, je voulais donner un truc à Isoda-san, qui s’est occupé de toute la partie pratique de mon stage (téléphone, maison, salaire) une fois que Yamagami-san, qui la précédait, est partie en congé grossesse. En donnant la bouteille à tout le monde, ça évite au moins le lancement d’une rumeur...
Isoda-san, ça fait un mois et demi qu’on s’envoie des mails marrants au boulot qui partent en grand n’importe quoi. Elle parle super bien anglais aussi et c’est rare de voir un ou une japonaise avec de l’humour à ce point. Je me voyais pas écrire ce genre de mails à ma voisine de bureau par exemple, au risque de passer pour un je ne sais quoi.
Enfin, elle m’a annoncé vendredi soir « when you will be an executive, I will be your secretary ». Ca serait énorme un travail avec une assistante comme elle ;). En plus d’être jolie, elle est marrante, dommage que j’ai fait une croix sur les trentenaires...
Sa collègue des RH était magnifique aussi, et elle avait 22 ans, je suis vraiment triste de ne l’avoir découvert que si prêt de la fin !! J’étais même invité ce lundi à une takoyaki party avec toutes les filles des ressources humaines (d’ailleurs elles doivent se boire ma bouteille à l’heure qu’il est), auquel j’ai du renoncé en expliquant que mon vol était justement aujourd’hui. C’est ballot !

Bon je conclue la dessus ce petit bout, car la farewell party mérite son propre article, tant ce fut riche et éprouvant !!!

土曜日, 9月 02, 2006

Resto en bonne compagnie

Lundi, jour ou il s’est pas passe des trucs folichons durant la journée. Seul fait marquant, quand j’ai demande a Ohgaki-san comment il allait on a eu cette conversation:

- 大垣さん!元気ですか。(Eh Ohgaki, ca va ?)

- いえええええ、じゃない。(Noooonnnn….)

- パチンコ? (Pachinko?)

- ええ、パチンコ。(Ouais, pachinko.)

-

- No money!!! (J’ai plus un rond.)

Pour info, les salaires d’Aout ont été verses jeudi la semaine dernière… Et ce con, il a perdu sa fortune 3 jours plus tard…
Maintenant je comprends vraiment pourquoi il mange du
カレー (curry) tous les jours (300yens contre 450yens pour un plateau repas). Y a rien à dire, elle est a la fois dure et passionnante la vie d’un japonais…

Heureusement, pour me changer les idées, j’allais manger au resto avec Yuri le soir. Yuri, je l’avais jamais vu avant, mais elle m’avait envoyé plein de mails et une photo qui avait vraiment la classe, alors comme j’étais libre de tout engagement ces temps ci, j’ai accepte d’aller diner avec elle. En fait, la demoiselle est très jolie, à une très jolie voix, et est en plus de ça très sympathique. Seul point noir, elle rêve de se marier et avoir des enfants le plus vite possible… Pas moi…
Ca n’empêche que la soirée a été très agréable et qu’on s’est régalé dans un petit resto japonais en haut de Namba parks. J’ai voulu payer tout mais j’ai comme chaque fois dans ces circonstances essuyé un refus cinglant. On partage l’addition… Pas de négociation possible.
Elle a propose de me faire visiter Himeji et Kobe ce dimanche... en plus elle s’occupe de tout, moi j’arrive dimanche et tout sera prêt. C’est parfait ça!!

Dimanche relax: zoo et sieste

Dimanche (27 Aout) journée assez calme, je réussi à émerger pas trop tard, genre 11h/midi, et je décide d’aller voir le zoo d’Osaka. Ca fait bien un mois et demi que je pense aller y faire un tour le dimanche, mais chaque fois je ne me lève pas.

Direction donc, le train, puis le métro et la station 動物園前 (doubutsuenmae=devant le zoo). Je ne mets pas bien longtemps à trouver l’entrée, juste sous l’autoroute, et je commence à chercher la caisse. En fait, ici, ya pas de caisses, c’est uniquement un distributeur de tickets, comme dans le métro et ensuite un pépé vérifie a l’entrée qu’on n’est pas un resquilleur.

C’est bizarre quand même ici, car les japonais sont spécialistes pour créer des métiers inutiles, comme le gars qui dit bonjour, ou le gars qui dit au revoir, ou encore le gars qui tient un panneau toute la journée au milieu d’un carrefour mais la il on remplace l’homme par la machine dans la vente de ticket.

Je n’ai pas trop choisi le bon moment en fait, car on crevait de chaud a cette heure en plein soleil… et du coup, tous les bestiaux ils étaient allé se planquer a l’ombre, ou dans leur cabane.

Au final, rien de bien méchant dans ce zoo, mais ca détend toujours de se promener bien tranquille au milieu d’hippopotames, rhinocéros, singes et autres bêtes a poils et a plumes. Un truc sympa ici aussi, c’est que les boissons et la nourriture ne valent pas très cher à l’intérieur. En fait, pareil que si on était dans la rue…
En France, une fois que t’as paye l’entrée dans un lieu clos (souvent assez cher – ici j’ai paye l’entrée a peine 4€), on considère que tu vas pas vouloir ressortir tout de suite, et donc on fait tout pour te pomper ton fric au maximum, du genre 3€ la glace que tu payerais moins cher par 6 au supermarché, ou même un repas “macdo style” pour le prix d’un bon resto.

En ressortant, j’ai coupe par une petite rue et je me suis retrouve en plein milieu de pachinko et de restaurants de sushi, qui semblaient être légion dans ce quartier. Il était un peu tôt pour des sushis, mais je retournerais bien dans ce coin me faire un petit resto si j’ai le temps avant de rentrer.

Après, je sais plus ce que j’ai fait en rentrant chez moi, mais sans doute rien de bien constructif, car je m’en rappelle pas.

木曜日, 8月 31, 2006

Bouddha, Bambi et fromages qui puent

On va faire un petit voyage dans le temps, et je vais essayer de me rappeler de tout ce qui s’est passé ce weekend...

Je me suis dit vendredi que je n’allais pas clubber et que je ferais des trucs utiles de ma journée de samedi. Debout donc à 9h, pour m’apercevoir que je n’ai plus ni caleçons, ni chaussettes propres, et donc ça part en lessive matinale... et mes vêtements sont presque secs quelques heures plus tard quand je me dirige vers mon train, un tantinet humide.

Direction Nara, où j’ai prévu d’aller voir le grand Bouddha et des temples qui parait-il ont pas mal la classe dans cette ville, ville situé à une bonne demi-heure de Namba en train express, via la JR Kintetsu Line.

Arrivé sur place, je passe au stand d’information de la gare, et je bavarde avec les 2 hôtesses qui ne veulent pas me lâcher et me pose plein de questions sur pourquoi je suis venu au Japon et ce que j’y fais... et me montrent la direction à suivre pour trouver le 東大寺 (Tôdaiji), le temple où se trouve le 大仏 (Daibutsu), une énorme statue du Bouddha, qui fait dans les 15 mètres de haut. Mais avant d’arriver sur place, il faut marcher un bon gros kilomètre en passant à cotés d’un tas de parcs. Dans ces parcs, il y a foison de daim en liberté à qui les gens donnent à manger des galettes qu’on peut acheter un peu partout dans les environs.

En m’approchant du Tôdaiji, je fais la découverte avec un nouveau métier inutile made in Japon : le ramasseur de crotte de daim, qui équipé d’une petite balayette et d’une boite en fer, ramasse un pourcentage de ce que les quadrupèdes sèment un peu partout.


Je me rapproche encore un peu du temple après être passé sous une arche énorme. Pour quelques 500yens (4€), j’accède dans l’enceinte du Tôdaiji, et on peut voir le gigantesque temple qui abrite la statue du bouddha. Ses 47 mètres de hauteur, ses 50 mètres de largeur et ses 57 mètres de profondeur, font de lui le plus grand édifice en bois du monde. Le Bouddha à l’intérieur est vraiment impressionnant lui aussi, on se sent tout petit à coté.

Les touristes sont plutôt nombreux ici, mais il suffit de s’éloigner un peu dans le parc pour ne plus croiser personne. Et c’est ce que j’ai fait pour me rendre au sanctuaire de Kasuga. C’est un temple encore plus perdu dans la forêt, autour duquel on peut croiser des centaines de lanternes (il est surnommé le "sanctuaire aux mille lanternes" il parait). On y croise aussi des gens qui distribuent (qui vendent en fait) des prophéties aux gens qui viennent, parmi lesquels je me suis retrouvé face à un car entier de ricains dodus (en bas à droite sur la photo).


Vraiment peur de rien ces bestiaux...

En rentrant, j’ai vu Bambi, aux milieux des lanternes, où j’ai pu prendre une jolie photo. Je me suis ensuite rapidement dépêché de rejoindre la Nara JR station, car un orage se préparait, mais aussi car j’étais attendu à 18h à Shinsaibashi. Sur le chemin, j’ai croisé plusieurs groupes de 15-20 personnes qui avaient l’air de faire un concours de bal masqué, mais je n’ai pas pris de photos...

Arrivé à Shinsaibashi, via Namba, j’ai pas mal galéré à retrouver Yuki, heureusement qu’il y avait un français avec lui qui a pu m’expliquer où était le point de rendez-vous. On est allé prendre un petit verre dans un salon de thé français, puis Yuki nous a conduit à un restaurant français, perdu au 7ème étage d’un immeuble quelconque. Restaurant tout petit car il n’y avait que 2 tables.

On s’est installé à 5 : Yuki, Laurent, un français qui donne des cours de français dans un institut, ainsi que Kazuko, une japonaise qui parle français et Junko, qui part en France bientôt pour faire des études. C’était pour permettre à cette dernière de se familiariser avec la langue française, qu’elle ne maitrisait pas vraiment, que Yuki avait convié tant de francophones.

Au menu : spaghetti-moules, salade et du canard. Bien sur, on a eu droit avec ça à du vin français (et pas de la piquette), et en fin de repas à un plateau de fromage, le tout avec du vrai pain français!!!!!!!!!!!!!!!!!!
J’ai sévèrement pué du bec après ce que je me suis enfilé comme fromage. J’ai fini le maroilles du plateau, même si je raffole pas du tout de ça en temps normal, ça me faisait tellement plaisir d’avoir du bon fromage qui pue et dont l’odeur colle au palais pendant des heures que j’ai rien laissé...

L’addition était un peu salée, mais ça fait tellement plaisir de manger français !
(le patron était en plus de ça membre de la "Confrerie des Chevaliers du Taste-Fromage de France", cf. diplome au sur le mur derrière moi sur la photo)

Quelques mots sur mes voisins de table :
Junko n’était pas vraiment francophone, je parlais mieux japonais qu’elle français, c’est dire ! Elle avait la trentaine je crois me rappeler. Yuki m’a demandé pourquoi je ne la draguais pas et j’ai pas su comment lui répondre. Pas évident de lui expliquer que son amie n'est pas trop mal, mais seulement quand elle ne sourit pas, car elle a une mâchoire qui rappelle un peu les crocs d’un fox terrier qui aurait des carences alimentaires.
Kazuko, plutôt jolie, complètement défoncé sur la photo, avec pourtant à peine 3 verres de vins, dont elle ne buvait que la moitié avant de verser le reste dans le verre de quelqu’un d’autre. On est rentré dans le même train sur la moitié du trajet, et elle était vraiment sympa et parlait vraiment super bien français.
Enfin, Laurent, un français ici depuis 3 ans, qui semble un peu déconnecté de l’actualité hexagonale. Il est encore au taquet sur les blagues à la Brice de Nice, qu’il vient de découvrir sur internet et il a un humour tendancieux. Genre par exemple, lui, parmi son répertoire de blague, il a encore des blagues sur les juifs, alors que quiconque était en France ces derniers temps, saurait que c’est devenu complètement tabou maintenant qu’on a appris que toute la France était antisémite, que être juif en France exposait à tous les dangers et que prononcer le nom de Dieudonné dans un lieu public est passible d’un lapidation en règle. Tous ces petits détails pour montrer que c’est un peu comme si on avait téléporté un gars d’il y a 3 ans aujourd’hui, il semblait un peu décalé, mais sympa quand même.
Par contre, ce fourbe m’a dit avoir réussi à mettre la main sur un pot de Nutella dans Osaka il y a quelques jours pour la première fois en 3 ans, ce à quoi je ne suis bien sur pas parvenu en seulement 3 mois.

Minuit, je renonce à poursuivre ma nuit en boite, pour pouvoir profiter ma journée du lendemain, et je rentre donc me faire une grande nuit de sommeil profond.

日曜日, 8月 27, 2006

Les papys japonais

J'ai pas trop eu le temps d'écrire cette semaine, pourtant il y a plein de trucs à raconter, dont un tour à Nara et un autre au zoo d'Osaka, mais je détaillerais ce weekend plus tard.

Vu que j'ai peu de temps, j'ai décidé de poster rapidement un petit article inutile.

Avec les papys japonais, il faut faire gaffe, y en a de toute sortes, et je l'ai appris à mes dépends cette semaine...
Jusqu'à présent, les personnes âgées japonaises que j'ai pu croisé, outre des mamies qui font des sourires dans le train ou me racontent des trucs que je comprends pas, se trouvaient toutes aux alentours de mon petit chez moi.

Chaque matin, à mi-chemin, je croise le même gars en allant au boulot, qui me dit "Ohayou gozaimasu" (enfin c'est plutôt "-sssssss", mais ça veut dire pareil) et qui me sert de référence pour savoir si je vais ou non arriver en retard. Il a une horloge biologique qui le fait passer quasiment tous les jours au même endroit à la même minute. Lui il est pratique.

Le deuxième papy, c'est celui que je croise le soir à chaque fois que je vais au supermarché un peu avant 20h, l'heure des obaasans (les mamies) qui viennent se jeter sur les promotions de produits préparés. A chaque fois, ça tombe pendant l'heure du repas de son chien, et donc il est dehors et me dit un "atsui desu ne" (il fait chaud n'est-ce pas ?) et que du coup je renchéris en disant "oh que oui, il fait très chaud".
Je suis encore pas assez au taquet pour ressortir la phrase qui comble de bonheur toutes les mémères de l'hexagone: "Oh ben oui, de toute façon, avec leurs ordinateurs, avec internet et même avec Al-Qaïda, ils nous ont détraqué le temps aux Amériques, ya plus de saisons je vous dis". Mais le papy semble content que je lui dise qu'il fait chaud. Je dis bonjour au chien aussi et du coup après je pue, car son chien il daube.

Bon toutes ces anecdotes sans intérêt, c'est pour en venir à ma mésaventure de la semaine. Mis en confiance par les papys divers qui trainent dans mon voisinage, lorsque j'en aperçois un devant chez moi en train de partir en scooter, je le salue poliment. En plus, il m'avait même pas vu passer derrière lui pour rentrer chez moi, et ne m'aurait surement pas remarqué sans celà. Du coup j'ai droit à mon "konbanha" en retour.
Et là c'est le drame. A peine je suis rentré chez moi que "Ding dong", "Tiens mais qui donc ?". Je vais voir à la porte qui peut bien venir à cette heure et ooh, le même papy que 2 minutes avant, qui c'était cette fois transformé en Mr NHK, venu me soutirer de l'argent, 2700yens bim derrière l'oreille, ça calme ça...
PUTAINNNNNN, alors que je m'étais faufilé dans l'escalier sans qu'il me remarque, pourquoi je lui ai dit bonjour à ce gars!!!

Depuis, je fais le mort chaque fois qu'on sonne chez moi, et tel Jean Reno dans LEON (le pistolet en moins), j'observe mon visiteur longuement dans l'œil de bœuf.
Du coup, il y a 2 mesdames qui avaient des têtes de témoins de Jéhovah à qui j'ai pas ouvert, peut-être qu'elle me voulait que du bien en fait. Et ce matin, pareil, un autre gars, qui sonne à 11h. Je me dis qu'il veut me faire payer des trucs car il a un habit officiel, du coup je retourne dans mon lit. Le temps que je comprenne en déchiffrant le papier qu'il a laissé que c'était un gars de la poste qui venait me laisser un colis, ou une lettre ou je ne sais quoi...
Tout ça à cause du vieux de la NHK, qui pour le double du prix de l'autre d'il y a 2 mois, m'a même pas filé d'autocollants, je vais devoir aller récupérer mon colis à la poste.
En même temps, en tant que français, je pouvais pas deviner. Si un dimanche matin, en France, quelqu'un me dis "ya le facteur à la porte", je lui ris au nez. Un salarié de la poste qui travaille le dimanche, faut pas déconner (déjà le verbe "travailler" et le mot "La Poste" dans la même phrase ça me fait tout drôle de l'écrire).

Bon voilà, il est minuit, ya une chanson de Alizée qui passe à la télé à l'instant, et je vais me coucher. Demain, journée à fort potentiel : je dois aller diner après le boulot à Namba, en très bonne compagnie, et il va falloir que je réussisse à séduire la demoiselle tout en trouvant un moyen d'expliquer que je rentre en France dans 2 semaines (ça passe si vite!!!), et que si je rentre au Japon un mois après, c'est pas à Osaka, mais à Sendai...

La nuit porte conseil, on verra demain ;)

火曜日, 8月 22, 2006

Superbes rencontres

Ce samedi, tout s’annonçait au départ comme la plus grosse loose du monde, une fois de plus je m’étais dit que j’allais faire un tour au zoo d’Osaka. Pour une fois, j’étais levé à une heure correcte (avant midi), je me prépare à sortir, et au bout de 5 minutes il pleut une averse énorme. En plus il fait 40°C et cette fois une humidité suffocante, on sait plus trop si la sueur n’est pas en fait de la condensation...
Donc retour maison, et oisiveté pendant quelques heures, j’ai pu reparler un peu sur msn avec quelques personnes dont j’avais pas de nouvelles depuis longtemps, ça fait plaisir !

Vers 22h, je me décide à bouger un peu et me dirige vers Namba, en anticipant déjà une soirée loose. Je me prends des takoyaki et une canette de sawa, puis je vais manger sur le bord de la Dotombori River. Entre temps, je reçois un petit coup de fil depuis Guérande, d’où j’ai de nouvelles de l’hexagone. Après ça, je me reprends une autre canette de sawa, ananas cette fois, et je décide de marcher tout droit, vers Shinsaibashi. Là, encore une petite pause, avant de demander à des gens où trouver une boite intéressante.

Je m’installe donc dans un Starbucks, pour prendre un chocolat froid (quand on n’aime pas le café...). Juste devant moi, une japonaise avec des gros seins, habillée en fashion et maquillée à souhait. Trop vulgaire, je me retourne et là sont posés deux japonais qui discutent pépères. Je leur demande si on peut discuter 5 minutes, et commence à leur demander s’ils connaissent des bars ou des clubs dans le coin. On parle un peu de la France , et de football, car ils semblent être amateurs de ballon rond.
Et là, de l’autre coté de la vitrine, 2 japonaises me regardent avec des grands yeux tous étonnés. En fait, il s’agissait de 2 collègues de mes interlocuteurs, qui sortaient du boulot. Elles sont donc venues nous rejoindre. On a bavardé jusqu’à la fermeture. Une d’elle connaissait même pichipichi beach, ça nous a bien fait marrer, et j’avais une photo de la plage qu’elles ont reconnu.

En sortant, ils me demandent si je veux aller directement en boite de nuit ou si je reste un peu avec eux, car ils vont dans une izakaya. Dans ces cas là, suivre tout ce beau monde valait toutes les boites du monde, nous voilà donc parti pour l’izakaya.

belle brochette:
moi - Tak - Ken - Ayako - Kaori

Bavardage, encore et toujours en japonais, je me rends compte que 3 autres amis à eux doivent nous rejoindre. Mes 4 collègues du moment, Kaori, Ayako, Ken et Tak. Pour les japonais, je prends juste les premières lettres à chaque fois, sinon ils ont des noms trop compliqués et ça demande un trop gros effort de s’en rappeler. Les japonaises c’est plus facile... va savoir pourquoi ;). Je remange encore une fois un truc que j’avais gouté quand on était avec Yukiko à Tokyo : les tako-wasabi. Comme son nom l’indique, ce plat est constitué de petits morceaux de pieuvre (tako), agrémenté d’une sauce, toute baveuse, au wasabi. Ce truc là c’est vraiment monstrueusement bon !!! Tous ce soir, y compris les 3 qui doivent arriver, travaillent dans le même restaurant (un peu de pub : il s’agit du "Daidaiya" ), à quelques pas d’ici et étaient de service ce soir. Autre surprise, Tak nous vient de Sendai, et j’ai enfin pu avoir quelques mots de positifs sur l’endroit, je commençais à m’inquiéter... On m’a redit encore une fois que là-bas, la spécialité culinaire est la Gyutan (langue de bœuf), qu’ils cuisinent de plein de façons différentes.

Kawai ne !!!

Après un bout de temps quand même, aux alentours de 3 heures du matin, nous ont rejoint les 3 derniers, enfin plutôt le dernier et les 2 dernières, car venaient donc s’ajouter 2 charmantes demoiselles, Ayayo et Ryoko, ainsi que Masa, un mec fun avec un chapeau qui m’a bluffé au départ, j’ai vraiment cru qu’il avait les cheveux frisés...Tous sympathiques aussi, elles ont fait des grands yeux en arrivant en ce demandant pourquoi leurs potes étaient accompagnés d’un gaijin qu’elles n’avaient jamais vu...
On a continué à manger encore un peu, en buvant pour faire descendre évidemment, et les japonaises ont commencé à partir dans des sujets scabreux dans lesquels j’ai bien sur défendu la "french touch" qui fait de tous nos compatriotes des gens classes partout hors de France. Je pense ne pas trop m’avancer en disant que la moitié au moins des japonais présents (sauf ceux qui prenaient des soft en fait) étaient complètement saoul, ça me fait toujours marrer ça, de voir comme ils sombrent rapidement. Le temps est passé très vite et on s’est vite retrouvé à 6-7h du matin, je ne sais plus trop quand on est sorti. Cette fois j’ai refusé de ne pas payer l’addition, comme on m’a proposé, car beaucoup avaient le même âge voire étaient plus jeunes que moi.

On fait le tour: Kaori - Masa - Ayako - Tak -moi (debouts)
Ken - Ayayo - Ryoko (accroupis)

On a ensuite fait une belle photo dehors, première fois que je me fais prendre en photo par une prostituée russe (bon c’était une escort girl, mais là seul différence est qu’elle fait qu’une passe par jour). Après on dit au revoir à 3 filles sur les 4, qui elles travaillent dès la fin d’après midi, et veulent donc récupérer un peu. Puis on part pour le karaoké, Ryoko, Tak, Ken, Masa et moi... Et là ça alterne les chansons en japonais et quelques grands classiques anglais. J’ai même eu droit à un « poupée de cire, poupée de son » (le seul truc français que je connais plus ou moins parmi les 10 titres francophones du catalogue), un duo avec Ryoko sur « Toxic » de Britney Spears..., et ils m’ont même mis une chanson des Red Hot qu’ils connaissaient par cœur et que j’avais jamais entendu (je me suis rattrapé sur « By the way » après).

Et avec le son, c'est encore mieux...

En tout cas une chose est sure, toutes les chansons de karaoké qu’ils ont chanté, c’était que de la chanson où dedans ya une histoire d'amour cachée. Et pareil encore une fois, j’ai été bluffé par Ryoko, qui chante avec une vraie voix de chanteuse. Toutes les japonaises que j’ai vu jusqu’à maintenant chanter au karaoké (en fait, 2 seulement) chantaient super bien...

Après ça, tout le monde se dit au revoir, je prends la Midosuji line avec Tak, qui descend au bout de un ou 2 arrêts, puis je papote avec 2 jolies japonaises à coté de moi, qui venaient d’une ville près de Kyoto (Sagai ou un truc du genre) et qui allaient faire du sport de bon matin. Leur sport ça s’appelle « lacrosse » (cultivez-vous, c’est par ici ), j’en avais jamais entendu parler, une des filles avait une espèce de tige avec un filer au bout, un genre d’épuisette pour aller à la pèche, mais avec des grosses mailles.
Je suis descendu à Nakamozu pour prendre mon deuxième train, je me suis assis dedans, et là je me suis réveillé quand un type me tapotait l’épaule pour me dire qu’on était arrivé... à Namba, eh merde, j’ai encore fait toute la ligne, je suis reparti pour une heure dans l’autre sens. J’ai encore dormi, mais là, chance, je me suis réveillé tout seul à une station du terminus, ma destination. 11h30, dodo, et bien sûr je me suis réveillé trop tard une fois de plus pour aller visiter le zoo...

日曜日, 8月 20, 2006

Tokyo, suite et fin...

Réveil un peu tôt après une "nuit diurne" sur des futons, j’aurais bien profité encore un peu mais on doit libérer la chambre pour 15h. Finalement, on s’est un peu fait engueulé par la tenancière pour être sorti quelques minutes en retard, mais, au moment de prendre sa douche, JB s’est rendu compte qu’il n’avait plus son appareil photo numérique, et donc il l’a cherché partout, en vain...

Du coup, on a refait notre parcours de la veille, en essayant de reconstituer tant bien que mal notre itinéraire à l’aide de bribe d’images d’immeubles, de boutiques ou autres. On s’est retrouvé après des errances dans Ginza juste devant le karaoké, qui était on en fait à 15 mètres du 300 yens bar, ce qui prouve qu’on a fait une boucle le soir précédent. Mais l’appareil n’était pas là non plus, pas plus que dans l’izakaya, dernier moment ou JB a pris une photo.
Finalement, on s’est résigné et on a continué un peu à errer dans Ginza quelques temps.

Ensuite est venu le moment de trouver quoi faire de notre soirée, et on a opté pour retenter l’expérience Shibuya en essayant cette fois de s’y prendre un peu mieux. On a beaucoup tourné en rond, en se demandant ce que pouvait faire, jusqu’à ce qu’on se décide enfin à s’asseoir au "300 coins bar" (pas tout à fait le même que Ginza). Avec en ambiance de fond le film "Ghost" en japonais, on a siroté quelques cocktails, ma foi pas vilain, ainsi qu’un petit pichet de Nihonshu (le saké japonais). J’ai demandé à ma voisine, une australienne, ce qu’elle avait à nous conseiller dans les environs, et elle m’a dessiné un plan du quartier avec 2-3 trucs pas mal dessus. On est alors parti à la recherche du 二百円 (ni-hyaku-en=200yens) mais on n’a pas réussi à le localiser. On a donc bavardé avec une japonaise qui faisait de la pub pour son izakaya nomihoddai, avant de se décider finalement à la suivre. Donc, pendant 2 heures, open boisson, avec pour seul impératif de commander un truc chacun minimum. La première demi-heure a été bien calme, jusqu’à ce que ça se vide un peu. Le départ de nos voisins nous a libéré la vue sur un groupe de filles 2 tables plus loin. JB tente une approche de front, et est rapidement revenu s’asseoir à nos cotés... ;) Je prends mon courage à 2 mains et mise sur l’attaque par le flanc : GAGNE !!! Je demande à une demoiselle si ça l’embête pas trop de discuter un peu en japonais, et là leur pote de la table à coté me dit « Vient, y a une chaise libre là, pose toi avec nous ». Quand tu veux parler aux lionnes, devient d’abord le pote du lion, ça aide... Et j’abandonne mes 2 compères pendant une autre demi-heure, voire un peu plus et converse en japonais avec tout ce petit monde, 2 couples et 4 célibataires (1 garçon et 3 filles). J’ai encore droit au « Devine quel âge j’ai !! » et j’ai encore une fois dit en dessous, sans nécessairement faire exprès, mais les filles de 28 ans ne faisaient pas vraiment leur âge, une fois de plus.

J’ai réussi à faire fusionner les 2 groupes finalement et on a commencé à trinquer au nihonshu et à gouter quelques trucs pas mauvais. Quand au moment de partir, on s’est demandé pourquoi il y avait un truc en plus sur l’addition, pas très très cher mais juste bizarre, un des 2 japonais en couple sort son billet de 10000yens et dit « laissez, c’est pour moi, vous êtes étudiant, c’est cadeau ce soir ! ». Et la je ne saurais pas dire pourquoi, il y a surement un truc qui couille dans les gènes français, cette fois c’est Vicks qui est monté sur ces grands chevaux en disant « Quoi, mais on ne peut pas le laisser nous inviter comme ça, il veut tout payer !!! ». Cette fois, j’ai réussi à lui faire entendre raison et lui faire comprendre que quand on se fait inviter, d’une il ne faut pas vexer son hôte, et de deux, ben c’est vrai quoi, on est étudiant, et lui c’est un daron, donc faut pas s’embêter si c’est juste pour une fois. Petite séance photo arrivé dans la rue, et on repart juste avec un japonais et sa copine, cette fois prendre des photos dans un espèce de photomaton où on peut prendre des photos de groupe et dessiner dessus après.

Et là, on se décide à aller à Roppongi, pour continuer la nuit (il doit être 2h environ). Roppongi, c’est un peu le quartier où se regroupent les touristes, les putes, les gros américains qui travaillent au Japon depuis 5 ans sans connaître plus de 5 mots de japonais, et aussi les japonaises en mal de gaijins. Après une trotte à pied, puis un tour dans Roppongi, on se pose au Gaspanic, un bar où l’entrée est gratuite. J’ai encore parlé en portugais là-bas, cette fois avec la serveuse brésilienne. Ensuite j’ai bavardé avec une autre jolie demoiselle, de 28 ans et qui elle aussi ne les faisait pas.
Ensuite en rentrant, JB a joué au con avec une fille dans la rue qui proposait des masages (en gros une péripatéticienne), en lui faisant perdre son temps en lui demandant « C’est quoi un massage, explique nous ? ».
On était tous tellement crevé qu’on c’est décidé qu’on allait arrêter là, et qu’on rentrait tous en train, JB en shinkansen, car il est super riche et il a acheté un JR Pass, et Vicks et moi en train local. Ca nous a pris une bonne douzaine d’heures pour rejoindre Osaka, en se faisant toutes les gares sans exception entre Tokyo et Osaka. En s’arrêtant manger à Hammatsu, une grande station balnéaire, on a bavardé avec 3 joueurs de l’équipe du Qatar de basket, qui a mon avis ne vont pas faire une grande compétition, d’une car manger au McDo ça se fait pas quand on est sportif de haut-niveau à 2 jours d’une grande compétition, pas super comme hygiène de vie, et en plus ils nous ont demandé si on connaissait des boites de nuits sympa dans le coin...

Si je me rappelle bien, c’était Abdelkader Salem OMAR, Daoud Mosa DAOUD et Omar Ismail HAMMAM, mais un doute plane tout de même, car les photos du site officiel de la compétition sont minuscules.

土曜日, 8月 19, 2006

Tokyo, épisode 2

Et on reprend à Shibuya, lundi soir, ou plutôt mardi matin, vu qu’il était déjà une heure... J’étais déjà à moitié crevé mais on est parti en quête d’un endroit intéressant. JB, Vicks et Eloic avaient déjà commencé la soirée avant que j’arrive, et venaient de croiser deux japonais (les japonaises avaient-elles décliné leurs invitations ???) qui allaient nous trouver un endroit intéressant. Mais à 1h du matin un lundi, d’autant plus pendant la seule semaine de vacances commune à tous les japonais depuis des mois, pas évident de trouver un endroit bondé. On est donc allé manger et boire quelques trucs dans une izakaya, avant de tenter une sortie pour draguer, mais il n’y avait vraiment rien du tout d’ouvert. Du coup, on a un peu loosé en attendant le premier métro. On s’est posé dans la Yamanote Line, une ligne dans Tokyo qui dessert plusieurs hauts-lieux de Tokyo, et on a du faire le tour plusieurs fois, vu qu’on y a dormi pendant bien 3 heures. On a poursuivi notre sieste dans le parc du château de l’empereur du Japon. Ensuite on est allé faire un tour au quartier des sumos, pour aller voir vite fait le quartier, et on s’est mangé des tempuras dans un petit restaurant caché dans une rue des plus profondes qui soient. Pas vilain comme repas...

Quand je serais empereur du Japon, moi aussi j'aurais un jardin trop classe comme ça

Après un tel repas, rien ne vaut une sieste vite fait dans le jardin japonais d’un temple, mais on s’est fait viré après par un moine qui tapait sur un truc et qui nous a fait comprendre que le parc il fermait à 16h....

On s’est ensuite décrassé dans un mangakissa à Akihabara, car on commençait clairement à puer avec la chaleur qu’il a fait et les kilomètres qu’on a marché. Ca fait un peu cher la douche, mais on a pu en profiter pour regarder nos mails et faire une petite heure d’internet le temps que tout le monde est droit à son tour de douche. En fait ce genre d’endroit, c’est vraiment le paradis pour les plus gros autistes du monde. Quand on voit qu’il y a des gens qui y passent tout leur temps libre, en lisant des mangas, regardant des films ou des mangas voire jouer sur internet à des jeux vidéo, on comprend pourquoi il y a tant d’otakus dans ce quartier. Ils viennent à Tokyo, et ils restent dans cette endroit, pour eux c’est que ça le Japon...

Après on est parti sur Ginza pour essayer un bar que nous avaient conseillé les autres lyonnais de Tokyo : le "300 yens". Comme son nom l’indique, tout est à 300 yens, les boissons et le manger. En plus c’est des vrais cocktails, ils se moquent pas de nous. Le concept est pas mal en plus, il y a pas de chaise, donc tout le monde est debout et ça permet plus facilement de parler aux gens autour. Seulement, il y a un hic, à peine rentré dans ce bar, on croise le plus gros con du monde (marque déposé), qui nos tickets à peine achetés, nous demande « Vous êtes français ? Eh mes frères, vous pourriez pas nous dépanner d’un ticket ? » Vraiment un gros con de base comme on pensait pas en croiser ici. Et c’est pas fini, car pendant qu’on discutait avec les quelques personnes autours de nous, il parlait à la fille avec nous en français en lui disant des trucs bien crades, mais qu’elle ne comprenait pas, forcément les japonaises francophones ça courre pas les rues. Je détaillerais pas ce qu’il nous a dit de plus, tellement c’était le plus profond du vulgaire... Mais en gros, il nous a sorti qu’il était depuis 10 mois au Japon (crédible, il se démerdait un peu mieux que nous) et qu’avant il avait été SDF en France.
Bref, dès qu’on a eu fini nos tickets boissons, environ une petite heure plus tard, on s’est enfui d’ici en emmenant dans nos bagages Yukiko, la japonaise qu’on avait croisé sur place. Vu que c’était une locale on lui a demandé de nous emmener dans un endroit bien, et on est donc allé manger dans une izakaya. Vraiment, on s’est fait plaisir au niveau nourriture, mais on a déménagé un peu après car l’heure de la fermeture était assez tôt. On a encore tourné un peu en rond dans Ginza à la recherche d’un izakaya 安い (yasui=pas chère). On a continué de discuter avec cette demoiselle, qui en fait était semble-t-il de 3 ans mon ainée. Ca parait quand même bizarre, car elle paraissait plus vieille que ça, étant donné que d’habitude les filles de 28-30 ans ici on leur donnerait 20-22 ans. Elle avait les doigts tous ridés c’était bizarre, mais elle était jolie dans l’ensemble, et le petit Tshirt avec écrit « mignon ? » juste sur le décolleté avait bien la classe...
Elle nous a expliqué qu’elle revenait d’une semaine de vacances en Italie, et qu’elle voulait apprendre l’italien, car apprendre le français est trop difficile. En tout cas, c’est pas souvent qu’on croise une japonaise (ou un japonais) qui parle aussi bien anglais. Elle sortait des expressions idiomatiques de temps en temps, que je connaissais mais que je pense jamais à utiliser. On a gouté pas mal de trucs différents, autant boisson que nourriture, elle faisait les commandes et insistait pour qu’on mange après nous avoir dit « faites vous plaisir, c’est moi qui régale, normal, vous êtes étudiants... ».
JB a réussi un coup qui restera dans les annales, en disant après qu’elle ait payé les 7000yens de l’addition « Il faut qu’on fasse quelque chose pour toit en échange, tu peux pas payer tout toute seule »... Du coup, quand il a insisté, elle s’est vexé et sur un ton presque énervée elle nous a dit « OK, alors donnez moi 1000yens chacun, allez 1000yens, comme ça ça vous va ? ». Pendant 1 minute, je crois qu’on a détesté JB, même s’il semblait assez surpris de la réaction de mademoiselle... mais des phrases à la con de "je veux faire mon french lover" il en a sorti tellement qu’on n’était pas surpris. Elle aurait même été prête à nous héberger mais comme plein de Tanguy japonais elle habitait chez ses parents, elle s’en est presque excusé.

On a enchainé après ça avec le karaoké, toujours avec Yukiko, de 4h à 6h environ, et on était trop crevé qu’on n’a pas pris le supplément nomihoddai. On a chanté des trucs en anglais avec des voix de gars qui ont jamais chanté depuis le dernier cours de musique de 5ème en alternant avec Yukiko qui chantait des trucs en japonais avec une vraie voix de chanteuse.

Après ce karaoké, on a dit au revoir à Yukiko et on est parti en quête d’un endroit où dormir, cette fois tellement crevé qu’on a renoncé à passer la nuit dans la Yamanote, pour le parc d’Ueno, où on pensait aller, on a renoncé car il s’est mis à pleuvoir.
On a fait le tour des hôtels mais aucun n’était prêt à nous donner une chambre simple pour 3... et prendre une chambre chacun ou une double/une simple nous aurait couté la peau du cul.
On a donc continué à cherché, jusqu’à ce qu’on tombe sur un hôtel géré par une mémère, avec sa fille qui parlait un peu anglais, et on a réussi à négocier une chambre "japanese style" avec les futons et tout pour 9000yens et quelques à 3, à condition de libérer la chambre dans l’après midi. Enfin une vraie nuit (durant la journée, certes, mais une vraie nuit), sur des futons ultraconfortables...

La suite plus tard...